Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


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lundi 24 novembre 2025

D'une dictature à l'autre

 


En 1963, un héros de guerre estonien, père de famille et président d'une ferme collective soviétique, a été arrêté pour soupçon d'homosexualité. Il a échappé à la condamnation du tribunal grâce à sa solide position au sein du Parti communiste, mais il a été sommairement renvoyé et expulsé du parti, et son mariage a été dissous. Il fut rapidement arrêté à nouveau pour la même charge, et cette fois, impuissant, il fut condamné à un an et demi de travaux forcés. Ex-détenu brisé, il a passé les années 1970 et 1980 à vivre tranquillement à Tartu, la deuxième plus grande ville d'Estonie. En 1991 - l'année même où l'Estonie a finalement retrouvé son indépendance officielle, il a été retrouvé assassiné chez lui, prétendument par un prostitué. Aujourd'hui, un quart de siècle plus tard, l'histoire tragique du président sert d'inspiration pour une exposition d'art audacieuse au Musée des Occupations d'Estonie à Tallinn, un mémorial sobre, mais fascinant, des années du pays passées sous le joug soviétique (et, auparavant, brièvement, nazi) de 1940 à 1991. Appelée « NSFW : A Chairman’s Tale », l’installation multimédia du jeune artiste estonien ouvertement gay Jaanus Samma, qui a également été choisi pour représenter l’Estonie à la Biennale de Venise en 2015, est frappante et graphique. C'est un puissant témoignage du chemin parcouru pour les LGBTQ en Estonie depuis l'époque du président, surtout compte tenu du climat anti-gay incessant dans le grand voisin de l'Estonie, la Russie. (Source : NBC. Article écrit par Dan Allen en 2016 - Photo X)

jeudi 20 novembre 2025

vendredi 7 novembre 2025

Sans commentaire

 

Moselle : six jeunes hommes placés en détention après des guets-apens homophobes suivis d’extorsions

Via une application de rencontres gays, des malfaiteurs attiraient des hommes pour leur soutirer de l’argent en les menaçant parfois violemment.

Lire les détails sur Stop Homophobie ici

dimanche 2 novembre 2025

Inhumanité

 


La photo du dernier baiser. Dans la soirée du 20 octobre 2022, deux jeunes hommes, Arsen et Tigran, ont sauté du pont Davitashen à Erevan, la capitale de l'Arménie où tous les deux sont morts. Avant de se donner la mort ensemble, ils ont posté des photos sur leur compte Instagram avec la légende : « Happy End. » " Les décisions concernant le partage de photos et nos prochaines étapes ont été prises par nous deux ensemble. ” Le couple a été confronté à de graves réactions sur les réseaux sociaux après avoir montré des photos d'eux-mêmes, heureux et amoureux.
En ce "jour des défunts", je voulais leur rendre hommage.

lundi 30 juin 2025

Na !

 Ceci dit, des caméras jalonnaient le parcours pour un recours à la reconnaissance faciale.
Les régimes fascistes ou apparentés n'aiment pas qu'on marche... sur leur intolérance.

samedi 14 juin 2025

Russes et gays : rien de nouveau, au contraire !

En juin 2001, à l'occasion de ce que l'on appelait encore la "Gay pride", France 3 diffusait le documentaire Je suis la folle de Brejnev.
L'homosexualité masculine sous le régime soviétique vue par Frédéric Mitterrand, au travers d'images tournées à Moscou et à Saint-Pétersbourg dans le milieu noctambule gay (boîtes, cabarets, prostitution…), d'images d'archives, de nombreux extraits de films de fiction russes (des grands réalisateurs Eisenstein, Paradjanov) et d'interviews de victimes de la répression homophobe. Ce reportage au ton très personnel est à la fois documentaire historique et politique, portrait social de la Russie gay de l'époque et journal intime des grands artistes russes homosexuels.
En 2001, un an après la première élection de Poutine, les gays pouvaient encore se retrouver dans des lieux dédiés, comme le club 69 (!) du reportage ci-dessous, extrait du film de Frédéric Mitterrand. On sait ce qu'il est advenu par la suite, avec les lois répressives du régime de l'indéboulonnable autocrate. 
Le film est aujourd'hui introuvable. Les associations peuvent le louer pour projection publique à ADAV Projections.

Quatre extraits du film, tout de même : 


Ces interviews ne pourraient se faire aujourd'hui :
ils seraient considérés comme étant de la "propagande pour l'homosexualité
en vertu des lois promulguées, depuis, par le pouvoir.


Cinéma soviétique : Eisenstein, amours contrariées



Ces extraits en or massif via la chaîne YouTube L'humanisme vaincra le nihilisme 

samedi 17 mai 2025

On les emmerde !

Journée internationale de lutte contre l'homophobie

Paris 2025 : c'est pas gagné !
Rappel utile :
Pour celles et ceux qui n'ont pu voir Les ailes collées, ils peuvent bénéficier d'une deuxième chance en accédant à France Télévisions, ici : clic.

SOS Homophobies
: sur son site, l'association publie son rapport sur les LGBTIphobies 2025. Effrayant.
C'est ici : clic

mercredi 14 mai 2025

Les ailes collées, ce soir sur France 2 : immanquable !

Joseph (Alexis Rosenstiehl) et Paul (Max Libert).
Les deux jeunes sont remarquables !

Anticipant la Journée Internationale contre l'Homophobie du 17 mai, France 2 diffuse ce soir le très beau film inédit de Thierry Binisti Les ailes collées.
Le film étant déjà en ligne sur le site de France Télévisions, j'ai pu le regarder hier soir.
Cette adaptation du livre à succès de Sophie de Baere est une réussite à tous niveaux.

Ne le manquez pas !


Synopsis
Le jour de son mariage, Paul voit ressurgir Joseph, qu'il a perdu de vue depuis quinze ans. Avec les souvenirs brûlants de leur première rencontre, ce sont les doutes sur leurs choix d'une vie et l'émoi de cette relation interdite qui submergent les deux hommes. Leur amour fulgurant, à l'adolescence, a suscité un harcèlement homophobe incessant et particulièrement violent, jusqu'au drame qui a bouleversé à jamais leur existence. Quinze ans plus tard, ce passé encore douloureux fait vaciller le présent, provoquant l'incompréhension de leurs proches qui ignorent tout de ce qui les a jadis unis, puis tragiquement désunis…

Nota
Après Les ailes collées, la chaîne rediffuse l'excellent documentaire d'Aurélia Perreau Homos en France (2023), avec la participation de l'excellent Vincent Dedienne qui parvient à instiller un peu d'humour distancié entre les témoignages de ces gens, connus ou "ordinaires", qui ont eu à affronter l'homophobie.

vendredi 7 mars 2025

Benjamin Pavard, cible des homophobes !


Le footballeur Benjamin Pavard, de l'équipe de France, a été la cible de commentaires haineux pour avoir posé en "Marcel" sur la photo ci-dessus : ce vêtement serait l'apanage des pédés, comme ils disent : on n'en finit plus de marcher sur la tête ! Jusqu'à preuve du contraire, le beau (quel défaut !) Benjamin n'est pas gay.
Les nouveaux chants des supporteurs, notamment à Marseille, sont truffés d'insultes homophobes.
C'est pas gagné.

Selon la page Instagram paint.media :

Le défenseur de l’équipe de France Benjamin Pavard a publié ce dimanche une photo de lui posant en marcel blanc, ce qui lui a valu des milliers de commentaires, pour la plupart à caractère homophobe. Parmi eux, un certain nombre de coéquipiers, comme Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé ou encore Marcus Thuram.
À lire les commentaires, le marcel que porte Pavard le rendrait “trop gay”, “une vraie femme”, et nombreux sont ceux qui se sont moqué du défenseur, allant même jusqu’à dire que celui-ci faisait enfin son coming out.
Le collectif Rouge Direct (page), qui lutte contre l’homophobie dans le foot a publié un communiqué en déclarant que les messages de ces footballeurs ont permis de “massivement amplifier cette vague de dénigrements et d’humiliations à caractère principalement homophobe” et ont interpellé la Fédération Française de Football de cette affaire.

vendredi 15 novembre 2024

Un film très attendu (mais pas partout) !

Queer est le nouveau film de Luca Guadagnino (Call me by your name). D'après les premiers échos, le film est exceptionnel, à la hauteur de l'étonnante performance de Daniel Craig, qui a rangé définitivement, semble-t-il, la panoplie de l'agent 007.
Le film sortira en Italie en février 2025. La date de sortie en France n'est pas encore annoncée.

Daniel Craig dans Queer

À noter :
Les organisateurs du Festival d'Istanbul viennent d'annuler purement et simplement l'événement à la suite de l'interdiction de la projection de Queer par les autorités turques.
Bien fait !

vendredi 25 octobre 2024

L'amour au rugby

Jean, 18 ans, est le joueur prodige du club de rugby de son village. Alors que son équipe défend son titre, il tombe amoureux d'Ayoub, un joueur de l'équipe adverse. Sa relation avec ses coéquipiers s'en trouve ébranlée.

Jean est tombé amoureux est un court métrage diffusé par TV5 Monde.
Si cette bande-annonce vous appâte, regardez le film (trop court) dans son intégralité ici : clic.

lundi 7 octobre 2024

Matthew : douloureusement symbolique


Le 6 octobre 1998, un garçon ordinaire a été battu et laissé pour mort, attaché à une clôture dans un pâturage du Wyoming. Les gens qui ont découvert le corps ont cru qu'il ne s'agissait pas d'un être humain, mais d'un épouvantail, mais la seule partie de son visage qui n'était pas couverte de sang était deux lignes blanches qui couraient sur ses joues, là où les larmes avaient séché. Sa mort a été horrible, mais pas vaine. Ce garçon ordinaire a déclenché un combat pour l'égalité, un combat pour la dignité. Il n'est pas nécessaire d'être gay pour comprendre cela, il suffit d'être humain. Dites son nom... Matthew Shepard.

Des événements récents ont démontré que rien n'a vraiment changé.


lundi 23 septembre 2024

Paul, 17 ans, victime des barbares

Ces faits se sont déroulés en notre douce France au vingt et unième siècle :


Paul, 17 ans, a violemment été agressé samedi 21 septembre à Mazamet (Tarn) simplement parce qu’il a « le tort d’être homosexuel » s’insurge sa maman qui témoigne dans le journal "La dépêche" :



"On veut dénoncer ce que l’on fait aux homos dans notre pays.
On ne veut pas que la peur soit dans notre camp, on ne va pas se laisser intimider".
Voilà pourquoi Sandy a voulu témoigner de l’enfer qu’a vécu son fils Paul, 17 ans,
violemment agressé ce samedi 21 septembre à Mazamet (Tarn) simplement parce
qu’il a "le tort d’être homosexuel" s’insurge sa maman.

Paul, qui habite dans un petit village du sud du Tarn, a passé une partie l’après-midi de samedi
à 
Mazamet pour aller voir Emma (*) une de ses amies. Et vers 16 h 30, alors que
les deux jeunes traversent un jardin public pour se diriger vers la gare où Paul doit
prendre un train pour rentrer chez lui, ils sont accostés par une jeune fille,
vague connaissance d’Emma qui leur demande s’ils sont en couple.
Paul répond que non puisqu’il "aime les garçons".
Une réponse qui va provoquer une réaction de haine de la jeune fille qui va aussitôt
rameuter "des cousins". Une dizaine d’individus, des filles et des garçons âgés de 13 à 20 ans,
débarquent et s’en prennent sans autre forme de procès à Paul qui va être passé à tabac.
"Ils étaient tous sur lui", raconte Sandy. Son amie, qui a tenté de s’interposer,
va elle aussi recevoir des coups.

L’agression va durer une bonne minute qui semble interminable.
Les deux victimes doivent leur salut à l’intervention d’un passant,
"un homme d’une trentaine d’années", qui va mettre en fuite les agresseurs.
"J’aimerais bien retrouver cet homme", confie la maman reconnaissante.

Des menaces jusqu’à l’hôpital

Paul et Emma trouvent alors refuge près de la gare pour se cacher, de peur que leurs agresseurs 
reviennent, et préviennent Sandy qui va alerter la police.
Une patrouille va aussitôt arriver et les prendre en charge pour les amener au commissariat.
Sur le trajet, Paul identifie trois filles qui font partie de ceux qui l’ont roué de coups.
Elles sont interpellées et placées en garde à vue, comme un autre de leur complice
identifié également un peu plus tard, un adolescent de 15 ans très
défavorablement connu de la police et de la justice pour des faits de violences notamment.

Quand Sandy arrive au commissariat de Mazamet, elle retrouve son fils et son amie
sous le choc et le visage tuméfié. Mais le cauchemar n’est pas pour autant terminé. 
Elle les emmène aux Urgences de l’hôpital de Castres où ils vont attendre cinq heures avant
de pouvoir être examinés. Dans ce laps de temps, une femme, visiblement membre
de la famille de certains agresseurs, va se glisser dans l’hôpital pour questionner
Emma avant de passer un coup de fil pour "organiser un comité d’accueil" à l’extérieur.
Le personnel hospitalier, alerté de la situation, va mettre à l’abri les victimes et leur famille
et prévenir la police qui arrive pour sécuriser les lieux avant l’éventuelle arrivée des agresseurs.

Indignation et colère de la maman

Paul et Emma sont ensuite retournés au commissariat déposer plainte en bonne et due
forme et tenter d’identifier le reste de leurs agresseurs sur photo.
Quatre étaient toujours en garde à vue ce dimanche, trois filles et un garçon, tous mineurs.
L’enquête, prise très au sérieux par les policiers mazamétains, continue.

"Je suis encore choqué" témoigne Paul 24 heures après son agression.
Son amie, elle aussi, a du mal à s’en remettre. "Je l’ai eu au téléphone.
Elle n’est pas bien et elle a pleuré plusieurs fois", continue le jeune homme
qui souffre d’un traumatisme crânien, de douleur au dos, à la mâchoire  et de
nombreux hématomes.

Pour Sandy, c’est un mélange d’indignation et de colère qui la submerge.
"J’espère que ses agresseurs seront sévèrement punis", lâche-t-elle.

(*) Le prénom a été changé
(C) Brian Mendibure / La dépêche - 23 septembre 2024

Un papa, une maman, un ministre

 

Le nouveau ministre de l'Intérieur, lors d'une manif contre le mariage pour tous en 2013.
Dans le même esprit, Retailleau a voté contre la constitutionnalisation de l'IVG, début 2024. 


vendredi 30 août 2024

CNews pue

Le patron du Parti communiste, Fabien Roussel, annonce saisir l'Arcom après une séquence homophobe ce matin sur CNews, dans l'émission "L'Heure des pros". En plateau, l'écrivain Richard Millet a décrit Lucie Castets comme "sexuellement incorrecte", alors que la candidate du NFP pour Matignon est ouvertement homosexuelle. "Face à la haine homophobe, le régulateur doit agir avec la plus grande fermeté", dénonce Fabien Roussel sur X.
Voir ici : 
https://x.com/IanBrossat/status/1829469703716123089