Piano du (dimanche) matin : haute voltige !

Stupéfiante interprétation du Scarbo de Ravel
par Ivo Pogorelich.

Piano du matin : waou !

Piano du matin, de midi ou du soir : un Pogo à toute heure

Sans doute la plus belle interprétation jamais enregistrée des
Études symphoniques de Schumann.

Je l'ai écoutée des dizaines de fois
et jamais ne m'en lasserai.

Ivo Pogorelich, affectueusement surnommé "Pogo" par les mélomanes,
avait vingt-quatre ans quand il enregistra
cet album d'anthologie où figure aussi la redoutable
Sonate 32 de Beethoven, fulgurante sous ses doigts.

Piano du matin : il est permis de pleurer

La plus romantique des œuvres de Scriabine par l'un des géants du piano du XXᵉ siècle.

Emil Gilels (Odessa 1916 | Moscou 1985) n'est pas né dans une famille musicienne en soi, bien que son père fut un musicien amateur. À 5 ans, Emil a pris des leçons avec Yakov Tkach. Ses débuts en récital à 12 ans s'avéreraient cruciaux pour son développement : dans le public, Bertha Reingbald, enseignante à Odessa, décida de préparer Gilels pour l'examen d'entrée au Conservatoire de Moscou. À 15 ans, il a remporté le 1ᵉʳ prix du concours national de piano d'Ukraine qui lui a permis d'obtenir une bourse du gouvernement. Il remporte une compétition à l'échelle de l'URSS un an plus tard et après avoir obtenu son diplôme à Odessa en 1934, il rejoint finalement le pédagogue recherché Heinrich Neuhaus au Conservatoire de Moscou. En 1938, il devient une star avec son premier prix au concours Ysaÿe (maintenant Reine Elisabeth) ; qui étaient les autres concurrents ? Des légendes comme Michelangeli, Magaloff, Lympany, Bruchollerie... À cause de la Deuxième Guerre mondiale, il n'a pas pu faire le tour du monde. Au lieu de cela, il a rejoint la résistance civile et s'est produit sur le front (il y a une vidéo de lui jouant le Prélude de Rachmaninoff en sol mineur) et à l'hôpital. Parce qu'il était important pour le gouvernement, il se retrouvait à jouer pour Staline qui l'aimait.  Neuhaus, professeur de Gilels a été arrêté en 1941 et emmené au QG du KGB simplement à cause de ses origines allemandes : donc Gilels a demandé à Staline de le libérer, ce qu'il fit avec une certaine réticence. Gilels a ainsi sauvé la vie de son professeur. Après la guerre, il pouvait enfin faire le tour du monde et fut le visage de l'art soviétique du piano.

À l'époque, Gilels fut opposé à Richter par les aficionados du piano. Gilels se produisait dans le monde entier. Pas Richter, dont les soviétiques craignaient une fuite à l'ouest. Gilels affirmait que Richter était "meilleur" que lui. Entre les deux, mon cœur balance à jamais.

Piano du matin : Gabriele archange

Filmé ici au Festival Steinway de Hambourg, Gabriele Strata avait 17 ans.
Il joue la périlleuse Paraphrase d'Ernani de Franz Liszt.
Je vous informe qu'il a brillamment accédé au deuxième tour
du 19ᵉ Concours Chopin, qui se déroule actuellement à Varsovie.
Les bouclettes de l'adolescent ont disparu, mais le jeune homme
est toujours aussi agréable à écouter et à admirer.

La preuve avec ces Feux d'artifice de Debussy :

Nota bene
Sa prestation du deuxième tour du Concours Chopin
est ici : clic
Las, Gabriele ne sera pas du "troisième round".

Piano du matin : quelle classe !

Seong-Jin Cho

joue le Menuet en sol mineur d'Haendel

arrangé pour le piano par Wilhelm Kempff.

Piano du matin : pianiste sensible pour un Bach paisible

J'aime beaucoup Beatrice Rana.
Cette pianiste italienne de 32 ans a obtenu la médaille d'argent
et le prix du public au fameux Concours Van Cliburn en 2013.
Dans ce célèbre Largo de Bach,
elle touche nos cordes sensibles au plus haut point.

Au Festival de Lucerne 2025,
avec le Maestro Riccardo Chailly,
elle a offert de magnifiques
Variations sur un thème de Paganini, de Rachmaninov.
Ce concert s'apprécie sur Arte, ici : clic

RienÀVoir
Je prépare la narration de mon (trop) court séjour dans la capitale du Piémont. Il me faut un peu de temps.

Piano du matin : la plus grande !

Captation au Festival de Verbier en 2018
Martha Argerich survolte la deuxième Partita de Bach :
une énergie enthousiasmante !
Bravo et merci, Madame !

Piano du matin : Lim joue Bach (mais pas en playback)

Piano du matin : Daniil super star !

Une fan extatique

Je ne sais pas vous, mais moi, je ne vois qu'elle.
Nonobstant ceci, ces récitals "de salon" sont très sympathiques.

Daniil Trifonov

vient d'obtenir un triomphe de rock-star
au Festival de Verbier (CH) :

Piano du matin : c'est cadeau !

 C'est un "bis" d'Alexander Malofeev enregistré à Francfort (Allemagne) l'an dernier. Ce menuet d'Haendel avait fait l'objet d'un arrangement pour piano de Wilhelm Kempff. C'est sa propre adaptation que Malofeev interprète ici : 

Piano du matin : Brésilien

Hier, je publiais la cantilène de cette suite du grand compositeur brésilien.
Le très beau Prélude de la quatrième des Bachianas Brasileiras de Villa-Lobos
est interprété ici par le regretté Nelson Freire.

La première fois que j'ai entendu les Bachianas Brasileira avec Freire, je me trouvais dans une voiture sous l'orage, près d'Avignon avec mon neveu mélomane. L'effet fut saisissant.

Piano du matin : Bach, et qui d'autre ?

 On a cru longtemps que, seul, Gould pouvait jouer Bach.
Daniil Trifonov prouve le contraire : 

De plus, la mise en images est très belle.

Avez-vous déjà entendu ce "tube" joué, au piano,
avec autant de subtilité, d'intelligence, d'émotion ?
C'est la transcription au piano de la grande Myra Hess (XXe siècle après JC).

Piano du (dimanche) matin : la douceur du viking

 Trois courts morceaux aujourd'hui, qui vous permettront de découvrir, peut-être, le pianiste islandais Víkingur Ólafsson. Quelle chaleur dans le jeu de ce musicien de 41 ans venu du froid ! 
Tout d'abord, sa propre transcription des Boréades de Jean-Philippe Rameau. Ólafsson est devenu un grand interprète de l'immense compositeur français. Il fait honneur, aussi, à notre "Claude de France" (et non François), Debussy, dont il joue les Préludes admirablement. L'Islandais est enfin reconnu chez nous à sa juste valeur : un disque Debussy/Rameau est sorti, qui fait son chemin dans les oreilles ouvertes.

Je publie ce matin depuis Aix-en-Provence où je me suis rendu, hier, pour applaudir un ancien élève qui s'est produit nuitamment dans le beau parc du Château de Florans, pendant le Festival International de Piano de La Roque d'Anthéron. Ce soir, Alexander Malofeev dans le Vᵉ Concerto, l'Empereur, de Beethoven. Sacré programme, comme chaque année, avec les plus grands noms du piano. J'aurais aimé entendre Lucas Debargue, dimanche dernier, et tenterai une autre incursion pour Yunchan Lim dans les Variations Goldberg de Bach.

Nota
Le festival se déroule jusqu'au 17 août.
Programme (impressionnant !) et billetterie ici : clic

Dans le Parc du Château de Florans

Piano du matin : au féminin

Regardant cette vidéo, j'ai une pensée pour Nina Simone, qui ne put entreprendre la carrière de concertiste dont elle rêvait en raison de son genre et de sa couleur de peau : c'était trop pour 
Notre époque n'a pas que des inconvénients, qui permet l'éclosion de talents, tel celui de la jeune Isata Kanneh-Mason . La "féminitude" s'invite ainsi, aujourd'hui, dans ces pages, en hommage de femme à femme, avec ces deux œuvres de Clara Schumann, épouse de Robert, dont ce dernier jalousait la technique et le toucher. Madame Schumann (1819-1896), compositrice et pianiste, est enfin reconnue et jouée de plus en plus. Il aura fallu pas mal de temps.

Deuxième mouvement, Adagio, de la Sonate en sol mineur de Clara Schumann

Isata Kanneh-Mason est britannique. Née en 1996,
elle fut lauréate du prix Leonard Bernstein 2021
et du prix Opus Klassik 2020 du meilleur jeune artiste.
Auparavant, elle a pu entrer à la Royal Academy of Music
grâce à la bourse Elton John, avec lequel elle s'est produite
en 2013 à Los Angeles.

Piano du matin : si loin de la brutalité de notre temps

Pour moi, Sviatoslav Richter est le plus grand pianiste du XXᵉ siècle et, pour le moment, du suivant, même si la période actuelle a donné le jour à quelques musiciens exceptionnels.
Pour vous en convaincre, je vous demande d'écouter avec un bon son (ne serait-ce qu'une bonne enceinte connectée), le premier mouvement de cette sonate d'un Schubert dont l'existence fut sans cesse de meurtrissures.
Toutes ces douleurs, Richter nous les transmet mieux que personne. L'incroyable maîtrise des nuances, dont les plus beaux "crescendo" * qu'il m'a été donné d'entendre, font de ce disque édité par Decca en 1994 un sommet de la musique enregistrée.

Sous l'enregistrement public que nous offre YouTube (ici : clic), un commentateur chinois écrit ceci :
"J'y ai vu les années s'écouler, les feuilles pousser et verdir, et le vent d'automne les arrose à nouveau jusqu'à ce qu'elles soient recouvertes de neige, attendant la prochaine réincarnation. Hors de l'univers, de petites planètes inconnues flottent dans l'obscurité et le vide, vastes et solitaires. Mais à nos yeux, elle a traversé le temps et est aussi un diamant étincelant qui illumine le cœur des gens."

* Crescendo (créchen’do) : augmentation progressive du son. Gérondif du verbe italien "crescere" (croître).

Piano du matin : Merci Fred !

"Après avoir joué du Chopin, j'ai l'impression d'avoir pleuré sur des péchés que je n'ai jamais commis, et d'avoir pleuré sur des tragédies qui ne sont pas les miennes."
Oscar Wilde

C'est Ivo Pogorelich qui joue ce beau Prélude.

Piano du matin : Sonatine d'été *

Premier mouvement de la Sonatine de Maurice Ravel
Par Jean-Yves Thibaudet

Cet excellent pianiste français partage son temps entre la France et les États-Unis.

Anecdote charmante : Thibaudet n'accepte les invitations qu'à la condition que Paul, son compagnon, soit également invité.

* Jouons !
À quoi fais-je allusion ?

Piano du matin : quelques minutes de bonheur

Un peu plus de 23 minutes pour savourer
cette Suite en ré mineur d'Haendel/Händel/Handel
(écrivez-le comme bon vous semble)
par la pianiste allemande Ragna Schirmer.
C'est encore meilleur ou presque aussi bon que du Bach.

Piano du matin : En "Ballade" avec Chopin

Seong-Jin Cho à l'Institut Frédéric Chopin de Varsovie

(2015)