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Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
dimanche 12 février 2023
jeudi 18 août 2022
Silvano in Paris
Prenant un verre l'autre après-midi Place de Valois, je fus intrigué par la succession de touristes prenant en photo cet immeuble. Mon compagnon de table, un tantinet midinette, me dit : "Mais comment, tu connais pas ? C'est l'immeuble où bosse l'héroïne d'Emily in Paris, la série "culte" ! - aujourd'hui, tout est culte, sauf la culture - de Netflix. J'avouai mon ignorance, puis, menant l'enquête, j'ai découvert que l'Office du Tourisme parisien avait créé un parcours* pour les aficionados (aficionadas, plutôt) de cette saga qui fait vibrer, paraît-il, les instagrameuses du monde entier. N'écoutant que ma témérité, j'ai regardé quelques épisodes (une vingtaine, pas plus !) de cette merveilleuse série, où, entre deux panoramiques "carte postale", les parigots en prennent pour leur grade - ah, ma surprise de voir cette boulangère acariâtre jouée par l'une de mes amies ! -, mais, néanmoins, où les représentants du sexe mâle bleu-blanc-rouge sont "very exciting" et assurent vachement au lit. On se cultive tous les jours.
* Toi aussi, vis le Paris d'Emily : clic
Merci qui ?
mercredi 13 juillet 2022
Instantanés (tannées, aussi)
Un quartier d'Paris

Elle me parle toujours de Piaf
De Dalida, elle vit à Montmartre
samedi 18 juin 2022
jeudi 31 mars 2022
Printâneries (pas toujours) 2022
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| Eric Spendrup |
Des lettres qui font des mots qui font des phrases
Machiavélique, j'insère cette photo de beau gosse ("bg" pour les plus jeunes) en tête d'un billet composé de lettres de l'alphabet, de mots et de phrases.
Je ne me plains pas : dans les statistiques de la semaine dernière, l'épisode de Mon amant de Saint-Jean daté du lundi 21 mars arrive en deuxième position, juste derrière une photo de garçons fesses nues. C'est motivant, merci aux lecteurs lisant.
Par un beau dimanche de printemps
Malgré la pollution aux particules fines, j'ai bravé le danger dimanche dernier. Pendant qu'une autre pollution s'abattait sur le Trocadéro où se pressait une foule composée de racistes-xénophobes assumés antirépublicains, factieux, antivaccins et partisans de Poutine (un pléonasme), j'avais choisi de musarder en solo (j'irai plus tard avec mon compagnon de balades habituel), du côté du "boulmich" (qui le dénomme encore ainsi) et poussai jusqu'aux jardins du Luxembourg que la masse d'êtres humains agglutinés me conduit à délaisser ; j'empruntai une allée latérale pour baguenauder prudemment dans les jardins de l'Observatoire d'historique mémoire.![]() |
| (...) la masse d'êtres humains agglutinés... |
En rentrant, je me suis attelé à l'épisode de Mon amant... que vous avez peut-être lu hier. Bref, un dimanche positif pour quelqu'un ne l'a pas été jusqu'à présent (vous suivez ?).
Cinoche
La rédaction du feuilleton et mes activités professionnelles ne me permettent pas de chroniquer en long et en large les films que j'ai vus. Je vais au cinéma à une fréquence moindre que souhaitée.Je serai assez lapidaire en notant ceux que j'ai pu apprécier (dans le vrai sens du verbe) récemment.
Le maximum est de cinq *.
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| Moneyboys |
Petite nature *** (pour la performance du jeune acteur)
Great freedom **** (malgré le goût amer que me laissent les dernières scènes)
Moneyboys ***** (j'aime le cinéma asiatique, on ne se refait pas)
Belfast *** (bien, mais je ne comprends pas l'engouement de certains)
Pour toujours **** (Accorsi en couple gay, l'Italie, on craque !)
En séances de rattrapage :
Bac nord *** (bien réalisé, bien monté (rhôôô ! et j'ai découvert que Gilles Lellouche pouvait être bon.)
Kaamelott * (j'aimais bien la série, mais bon, on a fait le tour.)
Eiffel * (téléfilm sur grand écran, sans réel intérêt)
Mes films "de l'année" demeurent : The power of the dog, de Jane Campion ***** (Oscar de la meilleure réalisatrice), La main de Dieu, de Paolo Sorrentino *****, Illusions perdues de Xavier Giannoli ***** et Tick tick... boom de Lin-Manuel Miranda ****. Sur les quatre, trois se voient sur Netflix, et oui !
Ne soyez pas feignants, comme disait mère-grand : vous allez sur votre moteur de recherche et vous verrez de quoi il s'agit si un titre ne vous dit rien. Je ne peux tout faire pour vous et le temps me manque, hélas.
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| Messieurs tout nus dans The power of the dog, de Jane Campion |
Poésie chantée
J'ai déjà partagé ici la chanson Luna diamante qui illustre une très belle scène de Pour toujours, film étoilé ci-dessus. Elle est extraite de l'album mina fossati où s'unissent les voix du grand Ivano Fossati et de la divine Mina. Voici la chanson L'infinito di stelle qui ouvre l'album. Fossati nous offre un texte superbe que déroule la vidéo ci-dessous. Chanter en italien, vous ne pourrez plus vous en passer ! Je vous en prie :L'homo invisible
C'est sur France 5, lundi dernier, qu'a été diffusé le passionnant document de Julie Delettre et Caroline Halazy. Malgré quelques libertés prises avec l'ordre chronologique, le film traite avec acuité de l'empreinte laissée par les homosexuels dans l'art. Les artistes reconnus ont bénéficié d'une tolérance, contrairement aux personnes issues des classes populaires qui eurent à subir l'ostracisme et les persécutions de la "mondaine" (les "descentes" dans les bains publics entre autres) envers celles et ceux qui, jusqu'à une période récente étaient considérés par l'OMS comme atteints d'une maladie mentale ! Avant les années 70, on ne parlait pas de "ça", ma bonne dame ! C'est en conquérant plus de visibilité médiatique (tout s'acquiert par la lutte, en définitive) que les bastions réactionnaires tombent petit à petit. Des images d'archives émaillent le récit, entrecoupées de témoignages du plus haut intérêt, comme ceux de Gérard Lefort (l'ex-animateur de "Passé les bornes..." de la France Inter), de Didier Varrod et d'Eddy de Pretto, lequel, ce n'est étrangement pas évoqué, a eu à subir il y a peu un déferlement de haine via les réseaux sociaux et des courriers évidemment anonymes, allant jusqu'à recevoir des menaces de mort, son crime ayant consisté à chanter ce qu'il est... dans une église. Comme quoi, on n'en a pas fini avec la connerie humaine.
Si vous n'avez pas eu la chance de voir ces 90 minutes de haute qualité, vous pouvez le regarder jusqu'au 27 mai sur le site de france.tv ici : clicDans l'intimité
Quand il m'a dit il y a un an déjà, " Après les flammes, nous entretiendrons les braises.", je n'ai pas pensé tout de suite à la dernière phrase du film de Christophe Honoré Les chansons d'amour que je viens de lui faire découvrir.
Cette phrase, c'est :
"Aime-moi moins, mais aime-moi longtemps."
Voilà.
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| " Aime-moi moins, mais aime-moi longtemps " |
lundi 30 septembre 2019
Automneries 2019, numéro deux
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| Tout près de chez moi, mais en 1938 |
| Alors, la collection Archiv, pour les fans, hein... ! |
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| ... de ces gentillesses qui vous purifient l'atmosphère... |
Ça n'a rien à voir (quoique, en réfléchissant...) Arte a donné vendredi dernier un document amusant sur le "Glam Rock" dont le plus éminent représentant fut le Bowie de Ziggy Stardust. Prirent la vague avec le talent que l'on sait des groupes comme Queen, Roxy Music ou The Sparks.
Il y a toujours quelque chose à voir sur la chaîne franco-allemande, même si, actuellement, semble s'essouffler la programmation des films du dimanche soir.
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| Un enfant dans la foule (G.Blain 1976) |
Je reviendrai sur Gérard Blain qui fut le Beau Serge de Claude Chabrol, bel acteur-réalisateur travaillé, semble-t-il par son adolescence, et dont le film Les "Amis" (les guillemets disent tout) mérite une chronique.
Je termine ces sautes d'humeur automnales par une photo... printanière :
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| Joseph Frigo & Manning Walsh, Room with a View par Hector Clark |
lundi 23 septembre 2019
Automneries 2019, numéro un
| Rome vue de haut - Photo Silvano Mangana |
| "Le ciel... qui va virer au gris-argent" - Photo instantanée, S. |
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| Clara Haskil (...) aimait les chats (...) en les vénérant. |
Rédigé dimanche 22 septembre
vers 10 heures du matin.
lundi 18 juin 2018
Fin de printemps
Y viva España
Oui, je sais,
cher toi, qui viens uniquement pour
les jolies photos d'anges et mes humeurs
de dilettante polymorphe, que veux-tu, ça ne passe pas.
(Il y a beaucoup de talent dans ce dessin.)
Culture
Michel a perdu le doudou de sa fille à l’aéroport de Roissy. Il dépose un avis de recherche avec une récompense. Sofiane, employé à l’aéroport, y voit l’occasion de se faire un peu d’argent et prétend avoir retrouvé la peluche. Le mensonge révélé, Michel et Sofiane se lancent malgré tout sur les traces du doudou. Une mission plus compliquée que prévu...
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| Edward Hopper, Intermission |
C'est, sans déconner, l'argument (!) du film dont la bande-annonce était présentée dimanche dernier dans la rubrique "culture" du journal de 13 heures de France 2, service public de télévision.
L'illustration n'a rien à voir, c'est pour relever le niveau.
Fiertés
En l'honneur de la "quinzaine des fiertés LGBT+" (du 15 juin au 1er juillet), la mairie de Paris a décoré aux couleurs de l'arc-en-ciel certains passages pour piétons de la capitale et orné le mobilier urbain d'autocollants de même tonalité.
On ose espérer que des quartiers moins branchés "gay" que le Marais bénéficient également de cette jolie mise en couleurs. Je pense notamment à ces arrondissements (19ème par exemple) où l'on casse allègrement du pédé. S'il est vrai qu'aucun fait-divers de ce type n'est venu défrayer la chronique ces derniers temps, on notera qu'un attentat terroriste récemment déjoué visait la "communauté homosexuelle".
Bravo tout de même à Madame Hidalgo, actuellement cernée de toutes parts, pour cette initiative.
[C’est la Quinzaine des Fiertés !#ParisEstFière d’être une capitale ouverte, accueillante et protectrice des droits de chacun— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 15 juin 2018 ]♥#Pride #Pridemonth #LGBT #LGBTQI pic.twitter.com/CtrlCsNNtw
Anges craquants
jeudi 28 décembre 2017
En suspens
Cette généreuse pratique tend à se répandre heureusement bien au-delà du Vésuve, et, notamment, en Belgique.
À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, c'est une boulangerie biologique autogérée qui en a transposé le principe : les boulangers (pas de patron, et chacun est salarié à hauteur de 1500 € mensuels) ont repris le concept, rebaptisé "baguette suspendue", qu'ils appliquent également aux viennoiseries et galettes.
"La conquête du pain" - c'est le nom de cette boulangerie - distribue également ses invendus aux plus démunis et fournit gratuitement les associations caritatives.
Certes, comme le rappelle souvent un blogueur ami, notre monde va mal, mais on trouve tout de même par ci, par là, des raisons de ne pas désespérer de l'espèce humaine.
mardi 7 novembre 2017
jeudi 12 octobre 2017
jeudi 7 septembre 2017
De la Seine au Po, et vice versa
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| Un peu plus loin, aussi. |
lundi 31 juillet 2017
Quelques bonheurs bus
Au petit bonheur.
Les garçons qui gravitent autour de moi - je ne veux sous-entendre pour autant que je suis leur centre de gravité : ils ont de belles occupations et d'autres intimités - me font tant de cadeaux du cœur que je vous ennuierais, à la longue, en les transmettant ici jour après jour.
Je fais part aujourd'hui de quelques unes de ces joyeuses émotions qui, ça et là, parsèment mon existence parisienne d'étoiles qui trouent le ciel le plus anthracite d'autant de lumière vive.
Un soir, aux prémices de l'été, G2 (j'ai deux G dans mon ciel, dont l'autre, plus ancien), mon gentil voisin du dessus, est venu avec son petit ami et le colocataire de celui-ci (c'est fou ce qu'on co-loue autour de moi) pour un "aperitivo" (le garçon-ami de G 2 est Italien) qui s'est prolongé en rires et chansons dites "de variétés" martelées au piano par votre serviteur et chantées - fort juste - par un G2 éclairé.
G2 va rentrer sous peu d'Italie où son ami R. l'a entraîné dans un périple culturel et ludique à la fois. C'est normal, c'est l'Italie.
Ils m'ont envoyé une carte postale, oui !
Je suis sensible à ces mots gentils envoyés de là où où je ne suis pas. Autant qu'à l'offrande d'un bouquet de fleurs, c'est dire ! J'aime ces garçons "bien élevés" qui savent plaire à ceux qui ont mis les pieds sur terre bien avant eux et savent recevoir, à présent, - car ce ne fut pas toujours le cas : à vivre vite, on néglige souvent l'essentiel - les dons des anges qui savent aimer.
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| Ph. Hervé Guibert |
C'est l'occasion pour lui de "passer" boire un café, et il arrive que la rencontre se prolonge jusqu'à partager ensemble le repas du soir.
En écoutant de la bonne musique, on parle beaucoup : des discussions vives, parfois, jouissives, car F. pratique la dissection de l'actualité (politique, notamment) en parfait analyste malgré son jeune âge. Je le vois peu, car il prépare LE concours, celui qui fait les "élites" de la nation, ceux qu'il est de bon ton de vilipender par les temps qui s’essoufflent. Il m'amuse fort, ce garçon qui croit savoir qui couche avec qui dans le microcosme, en a la certitude ; et je m'attendrais presque à le voir sortir des photos de ces personnages en situation scandaleuse ! Car le jeune homme est doté d'une réelle force de conviction, et pourrait, un jour devenir dangereux. Mais ils sont deux, dans le petit cercle, à m'appeler "Maître" avec tant de candide fierté, que je ne peux faire autrement que de l'aimer.
Le petit P. se trouve, quand j'écris ces lignes, à Antibes, où se déroule l'action de Tombe, Victor !
Tout heureux de mettre ses pas dans ceux de mes personnages, il m'envoie un texto - c'est un spécialiste ! - avec une photo d'un poteau indicateur surmonté de la plaque "Chemin des contrebandiers", qu'il accompagne de ces mots : " Je suis tout foufou de découvrir tout ça ! ".
L'affection - avec un très grand A - que me porte ce gamin mérite mieux, souvent, que mon attitude par trop "pédagogique", et je serais bien inspiré de faire plus d'efforts, de l'écouter mieux, de ne pas me borner à lui concocter de bons petits plats, même si leur préparation est un acte d'amour.
Avant de partir au sud, il m'a invité dans un lieu étrange, branché, auquel l'on ne pourrait le nom de "restaurant", mais où l'on déjeune d'un pain creux d'illustre boulanger dans lequel un chef très médiatisé fourre, au choix, diverses préparations fort goûteuses.
L'endroit est achalandé d'employés et cadres de ce quartier où l'on fait des affaires autour de l'art, principalement. Beaucoup de costumes bleu-marine de coupe étroite très parisienne, comme en porte, entre autres, Bruno Julliard, le premier adjoint de notre Mairesse. Une barbe soignée, et le tableau est complet. Mais, comme à l'accoutumée, je digresse : je suis touché de cette invitation de la part d'un garçon qui vient tout juste d'entrer dans la vie active.
C'est moi qui offre le café au Palais Royal où nous débouchons après une courte promenade dans l'un des plus agréables quartiers du vieux Paris.
Le petit P. retourne à son travail, et je me balade le nez au vent, guilleret. Jour de chance, je trouve les chaussures de cuir blanc - chic et décontractées - dont je rêvais depuis le début des soldes, et même, olive sur la pissaladière, de l'huile d'olive Alziari, la niçoise, dont j'achète le petit modèle tant son prix s'est envolé vers les cimes depuis quelques mois.
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| Photo Luke Smalley, 1993 |
En rentrant, je me suis fait un devoir de préparer des "tramezzini"* : certains soirs, vers onze heures, E., le sportif de la petite bande fait une halte après l'un de ses matchs de foot en salle.
Il est affamé et fait honneur à la collation que je lui ai réservée.
Il est tard, l'heure à laquelle j'écris, en général. Le bruit familier de son scooter, qu'il gare en bas de chez moi, m'arrache à mes divagations à prétentions littéraires ; je cours à la cuisine préparer le plateau et le litre d'eau nécessaire après l'effort.
On sonne. J'ouvre la porte sous un "Bonsoir, Maître" tonitruant qui annonce à tout le voisinage qu'E. est là.
Et bien là.
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| " Je suis tout foufou de découvrir tout ça ! " |
Mais j'ai encore tout bousculé de fond en comble : je reviens à la conception initiale, une saga où l'on retrouvera les personnages du premier roman.
* Les fidèles lecteurs connaissent : ce sont des petits sandwiches "à la Vénitienne" au pain de mie garnis de diverses façons.
Mais ils ne sont et ne seront jamais aussi bon qu'à Venise.
lundi 27 février 2017
Inaccessibles, mes anges ?
Depuis le début - il y aura dix ans en novembre - j'exprime ici, par le truchement de ces photographies, mon goût pour les jeunes hommes.
Ma vie de chaque jour (aux "minuscules joies", chantait Bécaud) me met en présence d'une jeunesse à laquelle je m'abreuve, non pas en élixir de jouvence, mais en échange que je crois équilibré, où le désir a (parfois, mais pas toujours) aussi sa place, moins prégnante au fil des ans. Le fossé qui sépare les générations s'en trouve comblé, à travers nos discussions, nos disputes, nos regards, tendres, le plus souvent.
Je constate que ce n'est pas toujours compréhensible, que le privilège qui m'est accordé peut dépasser l'entendement, quand on n'a pas la chance de vivre ces moments, qu'en 2015, un correspondant désignait sans véhémence aucune comme émouvants, de par " la différence d'âge, la relation quasi paternelle, une complicité sans doute bien plus grande et des sentiments surtout qui relèvent de l'interdit" .
Ces "minuscules joies", si grandes, me maintiennent en vie.
dimanche 11 décembre 2016
Un piano dans une gare
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| En gare de Chambéry |
mardi 4 octobre 2016
Ces dimanches soir en amitié
Les habitués ont déjà eu la dent dure sur d'impétrants vite évacués. Ce soir-là, en quelques instants précieux, nos "novices" se trouvèrent unanimement adoubés. Ce fut presque instantané : il est des personnes qui suscitent immédiatement l'empathie ; et des verres emplis de breuvages grisants, qui, s'entrechoquant, scellent les amitiés nouvelles.
Je m'imbibe, on le sait, de ces jeunesses qui démentent tout ce que l'on peut colporter - surtout par ceux qui font partie de la secte pléthorique des "vieux cons" - sur une génération dans laquelle il suffit de savoir capter ceux de ses membres qui ont soif de culture, d'émotions, d'échanges ; ils sont plus nombreux qu'on pourrait le croire.
Repas oriental sur fond musical ad-hoc (Mozart l’Égyptien, le beau disque d'Hugues de Courson), Bordeaux de bonne cuvée, puis, renonçant au film que nous avions prévu de nous projeter, conversation intime bercée par Villa-Lobos.
Qui est l'andouille qui a écrit Je hais les dimanches ?*
*Un certain Aznavour, chanté par Piaf et Gréco, me souviens-je.
samedi 6 août 2016
Concerto pas grosso à Palerme
C'est un bel édifice (construit entre 1865 et 1901) ancré sur une place entre deux mondes, les demeures luxueuses de la via Libertà et le quartier populaire du Borgo Vecchio.
Beaucoup moins important que le Teatro Massimo, il peut accueillir un petit millier de spectateurs.
En cette soirée de juillet, l'Orchestre Symphonique de Sicile, hôte permanent du lieu, donne un concert sur la place.
Au programme, Sibelius, Tchaïkovski, Grieg, et Debussy.
Deux des œuvres ayant pour instrument solo la harpe, il n'est guère surprenant qu'en ce bruyant environnement, on ait recours à sonorisation.
Mais les organisateurs ont choisi de mettre le paquet : une multitude de micros - une forêt - a été disposée sur scène de façon à amplifier chacune des sections.
Et le résultat est... calamiteux.
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| " J'espère qu'on entendra bien la harpe, mon chéri. " |
Mon comparse retient à grand peine un fou-rire pendant que je m'éloigne vers les barrières qui délimitent l'enceinte des "payants" (on peut entendre gratuitement à cent lieues à la ronde, supposè-je).
L'amplification à outrance distord inévitablement le son des cordes, le téléphone portable qu'un musicien a oublié d'éteindre fait entendre un air imprévu, un violoniste donne de fréquents coups d'archet dans un micro qui les répercute comme autant de détonations...
Sibelius n'est pas plus à la fête que son collègue italien : l'imprécision rythmique - on ne sait qui, de la harpiste ou de l'orchestre court après l'autre -, la technique perfectible de cette même soliste, le volume sonore, ont raison de notre patience : on quitte les lieux dès la première pause, un peu groggy, amusés néanmoins de cette ambiance très particulière dont, en d'autres temps, les Marx Brothers auraient pu faire une scène de choix.
On n'ira pas jusqu'à exiger le remboursement de nos places à cinq euros : l'expérience, unique, les vaut bien !
jeudi 4 août 2016
Je t'avais dit...
" mets les patins* ! "
Tu seras privé de goûter.
* Point jeunes : les patins, très répandus au siècle dernier (et précédent) sont des pièces d'étoffe (feutre, laine...) à glisser sous les chaussures pour circuler dans les appartements dotés d'un parquet ciré. Ils permettent de ne pas abimer le revêtement, le frottement du feutre sur le parquet ayant également - judicieux deux-en-un - un effet lustrant.
De plus, le comportement de la personne ayant à en user est follement rigolo.
Depuis l'invention du patin à parquet, l'être humain n'a plus jamais fait preuve d'ingéniosité.
mercredi 4 mai 2016
Moi, pour l'Ascension...
monte
dans le Vercors
avec un adepte de l'escalade.
Dans quel état reviendrai-je ?
À suivre.
Nota bene : les commentaires relatifs aux billets publiés ce jour et les trois suivants, seront mis en ligne dimanche prochain 8 mai.
mardi 3 mai 2016
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| Photo Silvano Mangana. Non mais ! |









































