Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
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mercredi 29 mars 2023
lundi 18 juin 2018
Fin de printemps
Y viva España
Oui, je sais,
cher toi, qui viens uniquement pour
les jolies photos d'anges et mes humeurs
de dilettante polymorphe, que veux-tu, ça ne passe pas.
(Il y a beaucoup de talent dans ce dessin.)
Culture
Michel a perdu le doudou de sa fille à l’aéroport de Roissy. Il dépose un avis de recherche avec une récompense. Sofiane, employé à l’aéroport, y voit l’occasion de se faire un peu d’argent et prétend avoir retrouvé la peluche. Le mensonge révélé, Michel et Sofiane se lancent malgré tout sur les traces du doudou. Une mission plus compliquée que prévu...
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| Edward Hopper, Intermission |
C'est, sans déconner, l'argument (!) du film dont la bande-annonce était présentée dimanche dernier dans la rubrique "culture" du journal de 13 heures de France 2, service public de télévision.
L'illustration n'a rien à voir, c'est pour relever le niveau.
Fiertés
En l'honneur de la "quinzaine des fiertés LGBT+" (du 15 juin au 1er juillet), la mairie de Paris a décoré aux couleurs de l'arc-en-ciel certains passages pour piétons de la capitale et orné le mobilier urbain d'autocollants de même tonalité.
On ose espérer que des quartiers moins branchés "gay" que le Marais bénéficient également de cette jolie mise en couleurs. Je pense notamment à ces arrondissements (19ème par exemple) où l'on casse allègrement du pédé. S'il est vrai qu'aucun fait-divers de ce type n'est venu défrayer la chronique ces derniers temps, on notera qu'un attentat terroriste récemment déjoué visait la "communauté homosexuelle".
Bravo tout de même à Madame Hidalgo, actuellement cernée de toutes parts, pour cette initiative.
[C’est la Quinzaine des Fiertés !#ParisEstFière d’être une capitale ouverte, accueillante et protectrice des droits de chacun— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 15 juin 2018 ]♥#Pride #Pridemonth #LGBT #LGBTQI pic.twitter.com/CtrlCsNNtw
Anges craquants
lundi 9 avril 2018
Printâneries (2)
Annonce immobilière
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| Moi, sans le piano, je n'achète pas. |
La très belle villa Albergoni qui a servi de cadre à Call me by your name, le film qui rend gaga, est à vendre.
Débarrassée sans doute, hélas, de tous les meubles et éléments de décoration choisis pour le film par Violante Visconti di Modrone, laquelle n'est autre que la petite nièce du grand Luchino Visconti.
Le superbe piano Bösendorfer ayant quitté les lieux, je ne suis pas intéressé, et toc !
La villa se trouve à Moscazzano, petit bourg proche de Crema, à quelques kilomètres de Cremona.
La palazzo et le terrain attenant sont vendus pour la bagatelle de 1.7 Millions d'euros.
Le succès du film étant ce qu'il est, il se susurre bruyamment que le prix pourrait grimper rapidement.
Dépêchez-vous, donc !
Un nouveau souffle
Mes amis et mon médecin en sont babas : il y a aujourd'hui exactement cinq mois que je n'ai aspiré la moindre bouffée de cigarette, après des années de tabagisme effréné.
J'ai entendu Étienne Daho dire qu'il avait stoppé le tabac il y a dix ans grâce à l'hypnose.
C'est à cette solution que j'ai eu recours. Encourageant.
Mon prochain séjour en Italie sera donc (un peu) plus sportif : je changerai de ville chaque jour et me sens en pleine forme pour atteindre des hauteurs qui me rebutaient jusqu'à présent.
Pour l'été, je pense convaincre aisément mon complice favori de m'accompagner à Corfou. Il y a pire punition, non ?
Et puis "Corfou", ça sonne agréablement à l'oreille...
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| Photo de Nir Sari |
Théorème chez les japs
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| ... à un jeune qui aime la culture asiatique |
Pour résumer à la Bedos, dont la description du Théorème de Pasolini est l'un des meilleurs sketches, c'est l'histoire d'un très jeune et très joli petit samouraï qui fait ses premières armes dans une milice composée de virils guerriers que l'on pourrait presque qualifier de soudards. Comme l'impétrant, dénommé Sozaburo Kano, est doté d'un physique androgyne (un vrai gay-chat) tous veulent se le taper et y parviennent sans trop de mal, vu qu'il est pas farouche. Mais voilà, notre Sozaburo est un manipulateur de première qui s'apparente à une mante religieuse : qui tombe amoureux de l'éphèbe ne fera pas de vieux os.
Comme dans Théorème, mais en beaucoup moins bien quand même, l'ange diabolique se tape tout ce petit monde qui finit par péter un plomb, y compris le grand chef qui ne veut pas se l'avouer mais en croquerait volontiers, comprend-on à demi-homo. Le seul qui échappe à la fatale attraction est un sous-chef joué par Takeshi Kitano, qui semble ailleurs, se disant vraisemblablement que ses propres films sont vachement mieux. Ce en quoi il n'a pas tort, car je tiens Sonatine, mélodie mortelle et (n'en déplaise à Télérama) L'été de Kikujiro pour d'authentiques chefs-d’œuvre.
Oshima se rate donc en terrain gay, et Ryuchi Sakamoto, qui n'est pas le premier musicien venu, en fait autant avec une bande originale a minima.
Poulbots et autre montmartrages
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| Silvano |
Se promener à Montmartre un dimanche après-midi enfin ensoleillé, ne semble pas être une très bonne idée : remugles de crêpes au nutella, flux et reflux touristes en frénésie selfique, parisiens aisément reconnaissables "là où il faut être" (plutôt aux Abbesses, koa, au final, du coup !)...
Et puis soudain, la petite récompense qui vous fait oublier ces désagréments.
Aux Arènes de Montmartre, ces joueurs de balle au pied, flattés peut-être, répondent "pas d'souci" quand on leur demande :
- Dites, les gars, z'êtes vraiment fouloulou, puis-je vous fixer sur la pellicule ?
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| "Pas d'souci !" (Silvano) |
En redescendant, pour un peu plus de bien-être, aimable conversation avec le joli petit brocanteur de la rue "truc" (je garde l'adresse pour moi) auquel je demande si tout ce qui est dans la boutique est à vendre (je m'intéresse à un petit bibus encombré de bibelots), et me répond :
- Ici tout est à vendre, sauf le vendeur !
Le bibus sera débarrassé de sa bimbeloterie et "repassez donc, monsieur, le weekend prochain".
Je vais y réfléchir très sérieusement.
Mec à poil
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| Photo Michael Bidner |
C'est pas joli, la fleurette qui s'incline devant la grâce incarnée ?
Je ne savais comment conclure : ça symbolise bien le printemps, je trouve.
lundi 26 mars 2018
Printâneries
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| ... ce que je considère comme étant les événements cruciaux... |
Toute première fois
Call me by your name se situe au début des années 80.
Pour sa première fois avec Oliver, dont la perspective l'a hanté toute la journée - et sans doute avant -, Elio, bien qu'éperdu de désir, fait montre d'une maladresse touchante, celle d'un puceau dont une tentative récente avec une fille s'est soldée par un fiasco. Comment parvenir enfin à ce partage des sens, à cet accomplissement qu'il appelle ardemment de ses vœux ? En cela, le jeu des deux acteurs est parfait, qui se cherchent du regard, tentent un premier contact sans succès, et se trouveront finalement pour mettre un terme à cette insupportable tension qui ne peut s'apaiser que par le mariage des corps en ébullition.
Lors de l'écriture de Tombe, Victor !, je m'étais longuement interrogé sur la manière de décrire les premiers épanchements charnels de mes personnages principaux. J'ai puisé dans mes propres souvenirs d'adolescence, résolu finalement à dépeindre ce que je considère comme étant les événements cruciaux d'une vie sans faire usage de faux-semblants.
Il y a donc des scènes de sexe qui parsèment mon récit, dont personne, à ce jour, ne m'a dit qu'elles sont "pornographiques".
À chacun sa pornographie, me disais-je pendant la lecture de Lisières du corps de Mathieu Riboulet, décédé il y a peu, dont chaque page, chaque ligne, exsudent le sexe brut, faisant passer les étreintes de Victor et de Paul pour des jeux de cour de récré, sans que cela soit jamais vulgaire, voire jamais "pornographique", mais d'un grand écrivain.
Entre parenthèses, quoique...
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| Photo Gonzalo Bénard |
(Je me demandais comment se passent les "premières fois" de nos jours, où, dès le plus jeune âge, on a accès, gratuitement, à la pornographie sans limite via Internet.
Doit-on craindre que les jeunes ne se plaisent qu'à reproduire ce qu'ils ont vu sur leurs écrans, pensant que c'est la seule manière de faire l'amour ?
Oh, ce serait tellement triste, pathétique.
En attendant de vous livrer ce que m'en dit mon juvénile entourage, dites-moi si, selon vous, ces craintes sont légitimes.)
Fin d'âneries (pour l'instant)
D'abord dire que la dernière manifestation de la pornographie à laquelle j'ai pu assister fut celle d'un ancien président de la République l'autre soir à la téloche. Je n'en ai vu fort heureusement que les extraits réputés marquants sur un site d'informations. Fidèle à lui-même.
Enfin, et c'est mieux, célébrer encore, pour conclure aimablement, ce cher Claude-Achille Debussy qui nous a quittés le 25 mars 1918, nous laissant inconsolables, n'est-ce pas ?
Munch et le BSO : vous le valez bien si vous m'avez lu jusqu'ici.
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