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| Eduard Galia |
Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
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mercredi 7 août 2019
dimanche 28 juillet 2019
Cadeau : mais bien sûr qu'on aime Brahms !
Dire qu'Emil Gilels (1916-1985) fut un immense pianiste relève de la lapalissade (tiens, encore un substantif de moins en moins usité !). Je le vénère autant que son compatriote Richter ; lequel prétendit que son confrère fut en quelque sorte empoisonné "accidentellement" à la suite d'une erreur de produit administré lors de son dernier (et pour cause !) séjour dans un hôpital moscovite.
Le camarade Gilels eut une carrière moins flamboyante que son collègue, disposant d'un répertoire moins étendu, essentiellement consacré aux romantiques, quand "Slava" jouait Bach, Haydn, Brahms, jusqu'à son ami Prokofiev.
D'Emil Gilels, j'écoute souvent ses Ballades op.10 (ci-dessus, la quatrième) et ses Fantaisies op.116 de Brahms, que j'aime au même titre que leurs interprétations par Michelangeli, dont ce fut un cheval de bataille.
Des commentateurs me citeront peut-être d'autres pianistes qui, à leurs oreilles, les surpassent peut-être...
D'avance, ça donne une certaine légitimité à ce blog qui ne se délecte pas seulement des visions fugitives d'anges à la beauté éphémère mais tente de faire passer autre chose. Ce que certains ont bien ressenti, je crois.
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| Gilels jeune Par Elizabeth of Bavaria - Queen of Belgium. Kirill Gilels Facebook Account, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56727465 |
mercredi 24 juillet 2019
LVB & Furt
D'aucuns se souviendront que j'ai posté un billet il y a peu sur Dieu Beethoven et la version de référence de Furtwängler dirigeant le Wiener Philharmoniker (Orchestre Philharmonique de Vienne) en 1944.
Or, j'ai trouvé dans ma collection de vinyles, la version du Berlin Philharmoniker datée de la même année, rééditée par CBS en 1975, sous la baguette du titulaire, le même Furtwängler, lequel, après la guerre, fut accusé d'avoir eu quelque sympathie pour le pouvoir national-socialiste.
Il fallut plusieurs années pour démonter cette thèse, d'autres (suivez mon regard vers HvK......n) grands chefs ayant su habilement faire oublier un passé autrement plus louche en la matière.
L'immense chef d'orchestre n'avait qu'un seul parti, celui de la Musique, et qu'un seul guide : Beethoven.
Toujours est-il que je suis heureux d'avoir retrouvé ce Berlin 44.
Je préfère néanmoins la version viennoise.
Et vous ?
(Pas plus de 50 commentaires, svp !)
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| La gravure représentant Napoléon va à l'encontre de l'humeur de |
dimanche 14 juillet 2019
Engel von Österreich, anges d'Autriche
Croisés dimanche dernier à Vienne devant la Hofburg (immense résidence impériale au temps de la splendeur des Habsbourg), ces jeunes gens se rendaient à quelque manifestation folklorique telles que les autochtones et les touristes les apprécient quand je les ai abordés.
Ils se sont prêtés fort aimablement à mes desiderata... photographiques.
L'une de leurs amies a malencontreusement disparu des clichés.
Pas de chance...
Ne trouvez-vous pas que ces gentils damoiseaux semblent nous souhaiter un...
Vienne, musicienne !
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| Ce pauvre Franz, qu'un beau jeune homme, très ému, photographie en même temps que moi. |
Le musicien parcourant le Ring est comblé, qu'aimantent les monuments et autres traces du passage des génies d'une époque qui en compta autant. On passe, ému, devant le siège du Wiener Philharmoniker que les plus grands chefs dirigèrent, de Toscanini à Karajan en passant par Furtwangler qui conduisit en décembre 1944 une Eroica (troisième Symphonie de Dieu Beethoven) d'anthologie, sans aucun doute la meilleure version enregistrée à ce jour*.
Plus loin, on s'inclinera, dans cette partie du Ring qui porte son nom, devant la statue de Schubert, autre génie qui eut une vie de merde (sans doute "en était-il" comme on le persiflait autrefois) et mourut d'une sale maladie à l'âge de 31 ans.
Plus loin, on s'inclinera, dans cette partie du Ring qui porte son nom, devant la statue de Schubert, autre génie qui eut une vie de merde (sans doute "en était-il" comme on le persiflait autrefois) et mourut d'une sale maladie à l'âge de 31 ans.
Les étoiles, au sol, se succèdent tout au long des trottoirs, où l'on peut lire les noms des grands musiciens, dont celui de Pierre Boulez (demandez de qui il s'agit au premier citoyen français lambda venu, et vous vous effondrerez !) dont, heureusement, la très belle grande salle de notre Philharmonie parisienne porte le nom.
Entre autres...
Gustav Mahler en 1909, bronze par Auguste Rodin (1911)
au Palais du Belvédère.
* Il existe deux CD de cet enregistrement historique à plusieurs titres : celui que je possède, devenu onéreux, est un disque hybride (CD/SACD) chez Tahra (distribué par Harmonia Mundi en 2008), et l'on trouve également un CD (Tahra également) comprenant trois versions : deux avec le "Vienna" (dont la fameuse de décembre 44 et l'autre de 1947) ainsi que la version de 1952 avec le Berlin Philharmoniker.
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| Buste authentique de Beethoven à la Maison de la Musique (à visiter absolument !) |
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| La version "définitive", selon moi. |
Toutes les photos (sauf la dernière, qui est un boitier de CD, en fait) sont de Silvano Mangana.
Tous droits réservés pour tous pays y compris la Principauté de Monaco.
jeudi 11 juillet 2019
De Steinweg à Steinway
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| La très discrète Steinway-Haus, sur le Ring viennois |
C'est un "Grotrian Steinweg", le même modèle que celui du pape retraité Ratzinger (Benoît seize), comme j'ai pu le constater avec amusement sur une photo que je ne retrouve pas.
La famille Steinweg fabriquait d'excellents pianos en Allemagne dès le milieu du 19e siècle. La révolution et des difficultés d'ordre économiques virent une partie de la famille, menée par Heinrich, le père fondateur, émigrer vers les Etats-Unis dès 1850, "américanisant" leur nom de famille en "Steinway", tandis que l'un des fils choisit de rester en Allemagne pour perpétuer la marque et la façon Steinweg.
Steinway & Sons devinrent ainsi les facteurs des pianos de concert les plus utilisés par les grands noms du piano, classique ou jazz.
Ayant assisté plusieurs fois au choix du piano sur la scène du festival de La Roque d'Anthéron par les plus grands pianistes, je constatai qu'entre les Bechstein et autres Yamaha de concert proposés, ils finissaient immanquablement par choisir un Steinway pour leur concert du soir.
Malgré les sonorités chatoyantes d'un Bösendorfer, réputé "meilleur piano du monde" ou la puissance (trop, à mon goût) d'un Fazioli, Steinway reste le piano de concert le plus fiable, celui que l'on peut faire régler (par un maître-artisan) de manière à lui permettre d'exprimer tout ce qu'il possède au tréfonds de lui-même, ces qualités qui l'ont rendu incontournable.
Ce long préambule pour dire combien j'ai été heureux d'entrer dans la "boutique" viennoise de la marque prestigieuse, où, à première vue, sont exposées les "sous-marques" de la firme, comme "Boston" ; il faut montrer patte blanche pour accéder au saint des saints où attendent les joyaux de la collection à des prix inaccessibles au commun des mortels.
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| Pour faire des emplettes... |
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| J'ai choisi celui-ci. |
mardi 4 juin 2019
Chat breton
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| Photo Silvano Mangana |
Retour dans un Paris bien gris ce matin, après trois jours de parenthèse enchantée au sud de la Bretagne dans une station balnéaire préservée miraculeusement du déferlement
des populations en migrations le temps du long weekend de l'Ascension.
Et ce, malgré un ciel en habits de fête et des températures estivales.
Balades, ballades (pianistiques), araignées (de mer) et autres délices océanes : jouissif.
On a envie de préserver pareille quiétude et de la garder pour soi - on comprend les gens du cru.
Bien sûr, les très belles plages de sable fin accueillent, en été, de nombreux vacanciers adeptes des bains de soleils et des sports nautiques, mais la qualité de vie préservée incite au respect ; contrairement à d'autres lieux bétonnés livrés, en ces périodes, aux margoulins vendeurs de fritures frelatées et de sandwiches américains décongelés.
Ici, rien de tout cela, sans aucun doute.
Pour combien de temps ?
On comprendra donc que je localise la photo ci-dessus comme étant prise depuis une table conviviale de la "Villa Margareth".
Seuls les initiés reconnaîtront*.
* J'oublie toujours que Google a rendu obsolètes tous les jeux de devinettes.
Raison pour laquelle se font rares, ici, les jeux-cinéma dont la solution doit plus, en général, au clicquage (oh, un néologisme !) qu'au savoir ou à la mémoire
samedi 1 juin 2019
mercredi 29 mai 2019
L'Opéra de Vienne fête ses 150 ans
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| GUO CHEN (CHINE NOUVELLE/SIPA) |
Au programme également, cette année, la France profonde du Morvan, et Turin pour le MITO.
mardi 28 mai 2019
Sicile
mardi 12 mars 2019
Silvano "alla bolognese"
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| La Piazza Maggiore |
C'est à n'en pas douter une ville de culture où la Cineteca fait un travail admirable de restauration des chefs-d'oeuvre du septième art, où l'on croise plus qu'ailleurs des promeneurs livre en main, où Eataly dispose, sous son ristorante en mezzanine d'une vaste librairie (je jurerais que le nouvel Eataly parisien en est dépourvu !), où, sur la Piazza Maggiore, on peut boire un café au chaud soleil d'un mars indulgent pour le voyageur, en posant son regard, comme aimanté, sur un garçon indifférent à la rumeur de la foule en passeggiata : assis à même le sol, cahier à dessin sur les cuisses, il imprime de son fusain les émerveillements que le badaud saisit négligemment avec son "smartphone" avant de les oublier aussitôt puis de les effacer d'un clic de sa "galerie" de bric et de broc.
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| Un promeneur livre en main et un garçon qui dessine... |
Bologne, ce sont aussi les nourritures les plus terrestres qui soient : des monceaux de charcutailles, de fromages et autres délices dispensateurs de cholestérol vous attirent dans les échoppes par leur fumet, comme dans un vieux cartoon américain où les arômes se font mains tentatrices pour attirer Daffy Duck (ou tout autre) dans le piège malignement tendu pour s'en débarrasser une fois pour toutes. Mais je me laisse emporter en pensant aux ripailles qui nous attendent, mes visiteurs et moi, dans les jours à venir.
Dans ces contrées, on n'échappe pas, et encore moins qu'ailleurs, aux visages recouverts d'un épais tapis de poils, si bien qu'on a envie, en croisant un bel individu de sexe masculin absolument glabre, de lui demander ses papiers et un certificat des parents pour avoir l'autorisation de l'observer pour le plaisir des pupilles. Pour les papilles, on n'en demande pas tant.
En revanche, à Bologne et dans la région, une flopée de bicyclettes, et pas une seule trottinette : je dis bien pas une seule, hormis celles à destinations des bambini exposées dans les boutiques dédiées à l'exaltation de l'enfant-divinité italien, dans un pays où l'on se reproduit beaucoup moins qu'ailleurs en Europe, paraît-il.
À la "Cineteca", Piazza Pasolini (mais oui !) on projette dimanche matin Jules et Jim de François Truffaut.
La projection est précédée d'une collazione, et ça coûte 6 euros.
Un avant chef-d'oeuvre qui vous roborative le corps pour cette somme, c'est très italien !
C'est du Palazzo Comunale que j'ai pris la première photo.
Je partage avec vous ci-dessous, trouvé en ce beau palais, un troublant San Giovanni Battista d'un disciple de Guido Reni qui jamais n'atteignit la postérité.
Mais son Saint Jean Baptiste traverse les siècles.
La photo n'est pas très bonne ; elle dit simplement comment je suis resté en arrêt devant ce saint obsédant :
jeudi 21 février 2019
mardi 19 février 2019
jeudi 24 janvier 2019
mardi 15 janvier 2019
Emplettes
À Buenos Aires, on peut acheter de quoi lire à l'Ateneo. Cette impressionnante librairie s'est installée dans l'ancien théâtre Grand Splendid, le sauvant en cela de la pioche des démolisseurs ou d'une destination plus mercantile.
L'Ateneo est considérée comme étant la plus belle librairie au monde, où l'on peut également boire un café, manger un en-cas, et bouquiner dans l'une des loges qui subsistent de l'ancien théâtre. Les samedi et dimanche, le lieu est ouvert jusqu'à dix heures du soir ou minuit.
D'autres photos : ici
jeudi 3 janvier 2019
dimanche 30 décembre 2018
Cadeau : e viva Vivaldi !
On aime la délicieuse facilité qui fait illustrer ce beau "largo" par l’œuvre du Caravage. Ce beau Joueur de luth (Musée de l'Ermitage, Saint Petersbourg) fait les délices de qui aime à s'aventurer dans la biographie du peintre : il est de plus en plus probable que le modèle du peintre fut son assistant et amant Mario Minniti, éphèbe aux traits androgynes (au point qu'il fut prétendu qu'il s'agissait d'une femme !) dont les lèvres entrouvertes érotisent ce tableau exécuté pour son mécène le cardinal Del Monte.
Pour Vivaldi, il est fait référence à ce concerto dans le dernier billet de Tramezzinimag, le blog de Laurent/Lorenzo qui partage sont temps entre Venise et Bordeaux, qu'il vient douloureusement de voir saccagée lors des récents événements.
Il cite l'un de ses amis vénitiens qui le console ainsi des malheurs que nous vivons :
"Allez, reviens-vite. On va s'organiser pour que cela n'arrive pas ici et pour cela on va faire en sorte que la Terraferma redevienne une île. Nous allons démolir le pont qui nous relie au reste du monde et reprendre notre vie là où Buonaparte et ses complices autrichiens l'ont interrompue !"
En dépit des barbares sur TraMeZziniMag : ici
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| Crédit Photographique : © Giuseppe Zanon - Tous Droits Réservés. Via TraMeZziniMag |
mardi 18 décembre 2018
dimanche 9 décembre 2018
vendredi 12 octobre 2018
Célébrités
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