Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


dimanche 31 mars 2024

Erwan bis

 

Erwan Jeammot dans les Vosges - Photo Emmy Spic

Fi du changement d'heure !

Photo David Armstrong
 

Pollini et Abbado : association de bienfaiteurs

Ludwig van Beethoven : Piano Concerto No. 4 en Sol Majeur, Op. 58 - II. Andante con moto Maurizio Pollini, piano Berliner Philharmoniker · Direction : Claudio Abbado

Sieste

 

Alexandre Lafond (1815-1901)
Pêcheur Endormi
Collection privée - Via Men Portraits

vendredi 29 mars 2024

mercredi 27 mars 2024

Un peu plié


 

La douceur de lire

 

Dominik Sadoch par Tatiana and Karol

Piano du matin : double hommage

Le célèbre adagio du Concerto 23 de Mozart est ici interprété par
Maurizio Pollini (piano)
et Seiji Ozawa (direction), tous deux récemment décédés.
Enregistrement des années 70 sans autre précision.

lundi 25 mars 2024

Maurizio Pollini entre dans la légende

 

Je suis très affecté par le départ de l'immense pianiste Maurizio Pollini, décédé à Milan samedi dernier à l'âge de 82 ans. Enfant, je l'avais découvert dans les deux Concertos de Chopin gravés sur un disque que l'on m'avait offert pour mon dixième anniversaire, un 33 tours que des centaines d'écoutes ont usé jusqu'à le rendre aujourd'hui quasiment inaudible. Plus près de nous, j'ai eu la chance de l'entendre au Théâtre du Châtelet dans un programme dont j'ai retenu, entre autres merveilles, des Kreisleriana de Schumann qui hantent encore ma mémoire. Pollini était un musicien exceptionnel qui abordait les scènes de concerts avec humilité et générosité. J'ai choisi de proposer, pour lui rendre hommage, ce vieil enregistrement de "L'empereur" (Concerto n°5) de Beethoven où il joue sous la direction d'un autre géant, Claudio Abbado :


J'aurais pu intituler ce billet : Piano du matin, chagrin

mercredi 20 mars 2024

Pet Shop Boys

Voir billet précédent

"It's a sin" : indispensable !


C'est tout à l'honneur du service public que d'avoir diffusé lundi dernier les cinq épisodes de cette série joyeuse et bouleversante à la fois.
On n'avait jamais abordé sur écrans l'irruption du SIDA en Angleterre. Si la série débute dans l'euphorie pour ces jeunes, venus à Londres pour vivre en toute liberté, parfois avec excès, leur homosexualité, elle fait place peu à peu au drame, nous passionne et nous bouleverse. Les plus jeunes doivent la regarder absolument pour comprendre les ravages causés par cette saloperie. Les plus âgés la verront avec l'émotion de ceux qui ont assisté, impuissants, à cette véritable hécatombe.

L'intégralité de la série est visible gratuitement en "replay" sur la plateforme de France TV, ici : clic

lundi 18 mars 2024

Corps beau

James Hille

 

Un film : Stair case (L'escalier - 1969 - Stanley Donen)



Synopsis :
Harry, homosexuel vieillissant, tient un magasin de coiffure avec son compagnon de longue date, Charlie, un ancien acteur dont le seul titre de gloire est une ridicule publicité télévisée. Trop gros et plutôt laid, Harry cache une alopécie galopante sous de grotesques turbans et s'occupe avec dévotion de sa vieille mère impotente qui, dans sa chambre du premier étage, geint et récrimine toute la journée. Élégant et portant beau malgré ses fausses dents, Charlie exploite de façon éhontée l'amour que lui voue Harry, n'hésitant pas à se moquer cruellement de lui et à le laisser tomber pour aller draguer dans des clubs spécialisés.
Justement, au cours d'une de ces soirées, il a commis l'erreur de se travestir en femme et de faire des avances à un jeune homme qui s'est avéré être de la police. Le jeune homme a porté plainte et depuis, Charlie vit dans la terreur d'être convoqué devant le tribunal...




C'était bien avant  que la "Cage aux folles" de Jean Poiret ne triomphe au Théâtre du Palais Royal, bien avant son adaptation cinématographique, bien avant son exportation à Broadway, bien avant l'actuelle et piteuse reprise qui fait se presser au Théâtre de la Porte Saint Martin un public gavé de promotion télévisuelle.
L'adaptation à l'écran par Stanley Donen ("Singin in the rain", pas moins !) de la pièce de Charles Dyer a un tout autre goût que la comédie où explosait Michel Serrault.
Il y a, certes, des moments que le talent de Burton et de son compère Rex Harrison (déjà partenaires dans "Cléopatre") rend irrésistibles de drôleries.
Mais l'on y aborde des sujets plus graves qui teintent le film, pas l'une des grandes réussites de Donen cependant, d'une vague mélancolie.
Il n'en est reste pas moins que l'entreprise, en 69, était pour le moins courageuse.
Dans la petite histoire de la gayté cinématographique, ce film est trop souvent oublié.



vendredi 15 mars 2024