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Homo sweet home |
Les jeunes gays que je rencontre, confortés par l'aspect désormais légal de la démarche, aspirent à une vie de couple calquée sur celle de leurs mamans et papas.
Les plus évolués de leurs géniteurs accueillent même dans le cercle familial, à bras presque ouverts – n'exagérons rien : il y a encore un morceau de couleuvre qui a du mal à passer – le compagnon (même provisoire), tout ce petit monde (petit-bourgeois un tantinet instruit, hein !) affichant ainsi l'apparence de la plus normale, euh... normalité.
Ainsi, il n'y aura plus jamais, n'est-ce pas, de garçons harcelés au collège, d'agressions homophobes, la Tchétchénie c'est si loin, et les triangles roses ne sont plus qu'un lointain souvenir (et encore, pour les "vieux") : tout est enfin réglé .
Mais je ne sais pourquoi, c'est comme cette histoire de père Noël : j'ai du mal à y croire.
Sinon, pour montrer que ce monde va bien, un jeune ami gay a deux amis tout aussi jeunes et tout aussi gay, qui ont voté pour Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2017. Et aux deux tours, s'il vous plaît !
Comme le disait un jeune ami, très hétéro, lui, auquel je l'apprenais tout récemment : " Alors ça, ça me troue le cul !".
Ben ouais.