Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


dimanche 28 novembre 2021

Brrr


Premiers frimas :
comme ce garçon
heureux de vivre et
soucieux de sa santé,
pensez à vous ganter de mitaines.


Bon dimanche !

"Mon amant..." impatient de revenir (et n'attendra pas le nombre des années)

Jesús Martínez Flores

Je serai fidèle au rendez-vous du lundi : votre feuilleton revient demain à sept heures trente-trois (ou quatre, je ne sais encore précisément).
Avez-vous vu cette information capitale ? 

[Figure emblématique de la chanson française, Marcel Amont sort son premier roman à 92 ans.]
Cool, ça me laisse un peu de marge pour aboutir.



Cheveux de lin, doigts d'or : idéal par un dimanche de pluie


En quelques années, Emmanuel Ceysson est devenu le prince charmant (il en a le physique)
d'un instrument peu pratiqué par la gent masculine.
Ce Prélude de Debussy se prête admirablement à la transcription pour cet instrument qui demande à celles et ceux qui le pratiquent, sensibilité et, plus qu'on ne pourrait le penser, une sacrée technique.
Emmanuel Ceysson, lui, est en permanence touché par la grâce.

Un prince touché par la grâce

samedi 27 novembre 2021

Sacha (Alexandre Malofeev) a vingt ans

Comme le temps passe : Alexandre est déjà vieux !
20 ans, pensez donc !
N'étant pas du genre "groupie de star", j'ignorais la date de son anniversaire : c'était le 21 octobre.
Petite biographie :


Musique: Mozart | Piano Concerto Nº7 pour trois pianos K.242

Ondin

Doux Jesús

Jesús Martínez Flores

J'aime beaucoup
le
travail
de
 Jesús Martínez Flores,
peintre,
graphiste
et
sculpteur
mexicain.

mardi 23 novembre 2021

Toute la morgue de la jeunesse... et j'aime ça !

Bryce Gheisar, chercheur au CNRS

Investi dans l'écriture "Allegro furioso",
je publierai parfois à des heures inhabituelles.
Venez quand vous voulez !

Idées noires au soleil

Photo J. Bonnefond



Antibes,
16 mars 1955. Une passante remonte la minuscule rue du Revely. Elle distingue une masse sombre sur le trottoir et découvre avec horreur le cadavre d'un homme vêtu d'une chemise, d'une veste et d'un pantalon bleu. Il semble avoir été la victime d'une chute. On lève la tête. On aperçoit une terrasse. Cet homme doit être le peintre qui s'est installé dans la maison en octobre dernier. Effectivement, cet homme mort, c'est Nicolas de Staël.




Fort carré, Antibes | Nicolas de Staël

Après Pascal et Pierre Dac, mes pensées de haute tenue philosophique

Chaque écoute d'un Salve Regina (Vivaldi, Pergolesi ou autre), me donne des envies de pizza.

Silvanus Manganus, XXIe siècle après Jésus-Christ Superstar

Illustration : Uderzo

lundi 22 novembre 2021

"Mon amant de Saint Jean" | Épisode 3 : Monsieur Jacob (suivi de l'avant-propos, car mieux vaut tard...)

Un divertissement pyrotechnique tiré depuis le Pont Vieux
Résumé : juin 1937. À Saint-Jean du Bruel, village de l'Aveyron, deux adolescents, Claude Bertrand, le narrateur et son ami d'enfance Jean Goupil, se sont embrassés avec passion lors d'une randonnée avec les Éclaireurs de France. Tous deux enfants de "rouges" dans la France du Front Populaire, ils voient naître une passion dont ils ne mesurent pas encore le caractère "illicite".



Il y avait à Saint-Jean un vieil homme dont les commères disaient qu’il était « un peu drôle ». Monsieur Jacob habitait sur les hauteurs, aux Aspres, près des ruines du château et menait une vie que tous, au village, trouvaient singulière, nimbée d’un mystère qui donnait cours à toutes les supputations. Ce « type » - tel que mon père le désignait – ne se mêlait jamais à la population, ne jouait jamais à la pétanque sur le cours, n’allait ni à la messe ni au culte, ne s’attablait jamais chez Pichon, au café de la place. Un estranger en somme.
Le nouveau préfet, M. Jean Moulin (...) accueilli en grandes pompes...

Cette année-là, les festivités de la Saint-Jean avaient brillé d’un éclat particulier. Le nouveau préfet, Monsieur Jean Moulin, avait fait le déplacement depuis Rodez, accueilli en grandes pompes par René Viguier, notre Maire, pour assister au feu traditionnel suivi d’un divertissement pyrotechnique tiré depuis le Pont Vieux. Le vieil homme ne s’était pas mêlé à la fête, que l’on aurait pu voir scrutant les réjouissances à la jumelle depuis son promontoire des Aspres. Au dernier printemps étaient arrivés chez lui deux jeunes de Montpellier. « Trop beaux », avait décrété la mère Gleizes, notre voisine, et je n’avais pas compris comment l’on pouvait être « trop » beau. Tous les matins, on voyait cet étrange trio descendre à bicyclette jusqu’au village : les deux jeunes hommes trop beaux et le vieux, que transfigurait un sourire qu’on ne lui avait jamais connu auparavant. Ils s’arrêtaient à la boulangerie et partaient sillonner les environs dont ils ne revenaient qu’à la tombée de la nuit. Au crépuscule d’une des premières journées d’un été qui s’annonçait caniculaire, je montai jusqu’aux Aspres, où j’avais pour habitude d’attendre le père Delmas qui rentrait avec le troupeau. Le berger m’avait promis qu’un jour prochain, je pourrais l’accompagner aux pâturages : je devrais me lever tôt, demander à Louise, mère attentive et dévouée, de préparer une musette pour le casse-croûte de midi et le goûter de quatre heures. Une aventure, en somme, qui valait même que je me sépare exceptionnellement de Jeannot – « mais oui, tu peux, ça te fait tellement plaisir, mon camarade ! ». 
L’extraordinaire survint alors qu’attendant le berger, je laissais errer mon regard vers la maisonnette du vieux Jacob. 

(À suivre)
(c) Louis Arjaillès - Gay Cultes 2021

Iconographie :
1 Le Pont Vieux, St Jean du Bruel (X)
2
(C)
Musée de la Libération, Paris

L'avant-propos

Je ferai précéder le récit de cet "avant-propos" venu à moi une nuit d'insomnie.
Je rappelle que tous les textes seront remaniés avant publication, mais nous avons bien le temps :

 Le 12 juin 2013 mourait mon grand-oncle, Claude Bertrand. Il avait quatre-vingt douze ans. Ma grand-mère maternelle, Gabrielle Arjaillès-Rochs, a dit que l’Oncle était mort dans son lit, "de sa belle mort", enfin paisible. Claude eut tout juste le bonheur de voir inscrit dans la loi l’accès au mariage pour les Français de même sexe. Peu de temps auparavant et sans doute parce que nous partagions une commune orientation, il m’avait confié un volumineux ouvrage dactylographié. Conformément à son souhait, je n’ai entrepris la lecture de son manuscrit qu’après son décès. « C’est ma petite histoire dans la grande Histoire » m'avait-il ditVivre son homosexualité de l’adolescence à l’âge adulte tout d’abord dans un village de la France la plus profonde, puis dans la tourmente qui s’abattit sur le monde à l’âge où l’on acquiert la maturité, ne fut pas un chemin semé de roses. À la fin de la période sombre, quand la France fêtait sa libération, malgré l’insistance de ses compagnons et les sollicitations des officiels, l’Oncle a mis beaucoup d’opiniâtreté à fuir honneurs et médailles. Un chagrin infini l’accompagna jusqu’à sa disparition : j'en découvris la cause dans le récit dont je suis aujourd’hui dépositaire. Quand il évoqua son ouvrage – ce fut lors d’une unique conversation – , il me dit de faire ce que j’en voudrais après sa mort, car il avait laissé en sommeil ses souvenirs qu’il n’avait jamais songé à divulguer à un public potentiel.  Je me sentis dès lors investi d’une mission : faire publier cette histoire, ne serait-ce que pour laisser une trace d’une destinée peu commune à l’intention d’une jeunesse qui, malgré d’indéniables avancées, subit encore, çà et là, dans la France du vingt et unième siècle et plus encore dans les régions du monde où sévit l’obscurantisme, la haine de la différence. Avant de laisser son roman voyager dans les âmes et les consciences, je l’ai relu une dernière fois et j’ai entendu sa voix. Je lui laisse la parole avec émotion et reconnaissance.   

L/S

Mise en train

dimanche 21 novembre 2021

Italia !

Sam Way, universitaire renommé

Buona
domenica !

Bon
dimanche !

Demain, "mon amant" sera fidèle au rendez-vous

Tony par Fred Holland Day (1911)
Suite du feuilleton Mon amant de Saint-Jean demain, comme chaque lundi.
Pour  celles et ceux, plus nombreux que je ne l'espérais, qui me font l'honneur de lire et de commenter ici ou par messagerie, j'ai conscience que j'ai l'obligation de livrer hebdromadairement (l'action ne se situe pas pour autant au Sahara).
Pour ceux qui prennent l'histoire en cours de chemin vicinal, un résumé "chapeaute" chaque séquence.
Chaque épisode, destiné à la réécriture, restera en ligne pendant deux semaines.
Pas plus.


Un air beau à pleurer : Brésil brûlant


Modinha (Aria), Bachianas Brasileiras n°3 d'Heitor Villa-Lobos
Orchestre National du Brésil dirigé par Isaac Karabtchewski
Nelson Freire

Par une nuit d'avril, le ciel pleurait à chaudes larmes sur la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon.
Dans la voiture, à plein volume, cette Aria magnifiée par le toucher sensuel de Nelson Freire.
J'y pense à chaque audition.

Les conseils de l'oncle Silvano : jeunes gays, apprenez à cuisiner !

Il y a quelques années, on pouvait, avec un peu de persévérance, dévoyer le copain hétéro si beau qu'on en rêvait la nuit, car, à cette époque pas si lointaine, les demoiselles ne prodiguaient pas de ces gâteries devenues banales aujourd'hui !
Mais, symétriquement, de nos jours, les filles sont de moins en moins attirées par la cuisine.
Pour prendre dans vos filets l'homme-à-femmes de vos rêves, exercez-vous à l'élaboration de bons petits plats !
Et développez votre sens de l'humour : 2 atouts valent mieux qu'un !

vendredi 19 novembre 2021

Orelsan, bravo !


Cette chanson est d'utilité publique :

(Regarde)
La nostalgie leur faire miroiter la grandeur d'une France passée qu'ils ont fantasmée.
(Regarde)
L'incompréhension saisir ceux qui voient leur foi dénigrée sans qu’ils aient rien demandé.
(Regarde)
La peur les persuader que des étrangers vont venir dans leurs salons pour les remplacer.
(Regarde)
Le désespoir leur faire prendre des risques pour survivre là où on les a tous entassés.
(Écoute)
La paranoïa leur faire croire qu'on peut plus sortir dans la rue sans être en danger.
(Écoute)
La panique les pousser à crier que la terre meurt et personne en a rien à branler.
(Écoute)
La méfiance les exciter, dire qu'on peut plus rien manger, qu'on n'a même plus le droit de penser.
(Écoute)
La haine les faire basculer dans les extrêmes, allumer l'incendie, tout enflammer.

L'odeur de l'essence, l'odeur de l'essence,
L'odeur de l'essence.

Les jeux sont faits, tous nos leaders ont échoué.


Ils seront détruits par la bête qu'ils ont créée.
La confiance est morte en même temps que le respect,
Qu'est-ce qui nous gouverne ? La peur et l'anxiété.
On s’autodétruit, on cherche un ennemi,
Certains disent "c'est foutu", d'autres sont dans le déni.
Les milliardaires lèguent à leurs enfants débiles,
L'histoire appartient à ceux qui l'ont écrite.
Plus personne écoute, tout le monde s'exprime,
Personne change d'avis, que des débats stériles.
Tout le monde s'excite parce que tout le monde s'excite,
Que des opinions tranchées, rien n'est jamais précis.
Plus le temps de réfléchir, tyrannie des chiffres,
Gamins de 12 ans dont les médias citent les tweets.
L'intelligence fait moins vendre que la polémique,
Battle royale, c'est chacun pour sa petite équipe.

(Regarde)
Connards fachos, connasses hystériques.
(Regarde)
Tout est réac’, tout est systémique.
(Regarde)
Dès qu'un connard fait quelque chose de mal,
Quelque part le monde entier devient susceptible.
(Regarde)
Les coupables sont d'anciennes victimes,
Le cercle du mal jamais fini.
Tout dégénère, tout est cyclique.
Pas de solutions, que des critiques.

(Tout le monde est)
Sensible (sensible), tout est sensible (sensible).
Tout le monde est sur la défensive, (sensible)
Sujet sensible, personne sensible (sensible).
Sensible (sensible), sensible (sensible),
Sensible (sensible), tout est sensible (sensible).
Tout le monde est sur la défensive, (sensible)
Sujet sensible, personne sensible (sensible).
Huh (sensible).

Tout le monde baise tout le monde,
Veut faire le petit train,
Une discussion sur deux, c'est quelqu'un qui se plaint,
Pendant que le reste du monde souffre pour qu'on vive bien.
Les parents picolent, c'est les enfants qui trinquent.
Accidents de bagnole, violences conjugales,
L'alcool est toujours à la racine du mal.
Rien ne remplit plus l'hôpital et le tribunal,
On n'assume pas d'être alcoolique, c'est relou d'en dire du mal.

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volume_off
 

On prend des Mongols, leur donne des armes,
Appelle ça "justice", s'étonne des drames.
Pris dans un vortex infernal,
On soigne le mal par le mal et les médias s'en régalent.
Que des faits divers, poule - renard – vipère,
Soit t'es pour ou soit t'es contre, tout est binaire.
Les gratteurs de buzz flirtent avec les extrêmes
Depuis que les Mongols sont devenus des experts.

Entouré de Mongols, l'empire mongol,
On fait les Mongols pour plaire aux Mongols.
On va tomber comme les Mongols,
Comme les Égyptiens, comme les Romains,
Comme les Mayas, comme les Grecs.

Faut qu'on reboot, faut qu'on reset,
On croit plus rien, tout est deep fake.
Face à l'inconnu dans le rejet,
Mélange de peur, haine et tristesse,
Nos contradictions, nos dilemmes.
Corrompu, je suis né dans le système,
Personne avance dans le même sens, tout est inerte.
On voit qu'une seule forme de richesse,
Prendre l'argent des gens, c'est voler sauf quand c'est du business.

Génération Z, parce que la dernière,
Ça se voit clairement qu'on n'a pas connu la guerre.
Tous les vieux votent, ils vont choisir notre avenir,
Mamie vote Marine, elle a trois ans à vivre.
Youtubeurs fascistes, pseudos subversifs,
Voilà ce qu'on a quand on censure les artistes.
Rien n’avance jamais, nombreux se radicalisent,
En manque de repères, ils se perdent dans la nostalgie
D’une époque où d’autres étaient déjà nostalgiques
D’une époque où d’autres étaient déjà nostalgiques
D’une époque où d’autres étaient déjà nostalgiques
D’une époque où… Huh – Putain.

Les moutons veulent juste un leader charismatique,
Aucune empathie, tout est hiérarchique.
L’école t’apprend seulement l’individualisme,
On t’apprend comment faire de l’argent, pas des amis.
Si le Président remporte la moitié des voix
C’est que les deux tiers de la France en voulaient pas.
Pas besoin de savoir c’est quoi le sénat
Pour voir que les vieux riches font les lois.

Huh.

Personne aime les riches,
Jusqu’à ce qu’il le devienne.
Ensuite ils planquent leur argent ou flippent de le perdre.
Tellement de tafs de merde, fait semblant de le faire.
Combien de jobs servent juste à satisfaire nos chefs ?
Nourris au jugement, nourris aux clichés,
Alors qu’on sait même pas se nourrir, on se bousille.
On sait pas gérer nos émotions, donc on les cache,
Sait pas gérer nos relations, donc on les gâche,
Assume pas ce qu’on est, donc on est lâches.
On se pardonne jamais dans un monde où rien ne s’efface.
On se crache les uns sur les autres,
On sait pas vivre ensemble,
On se bat pour être à l’avant dans un avion qui va droit vers le
crash.

Bum, quand votre cœur fait bum !

Vous l'avez
reconnu, bien sûr !?

Elite et tutti quanti : ah mes aïeux, la jeunesse d'aujourd'hui !

Patrick (en haut), Omar (regard "ibère rien pour attendre !" et Ander (ElitE)

Si vous avez vécu la décennie 70 - 80 (j'ai aussi des lecteurs retraités), avant que le fléau HIV ne s'abatte sur l'humanité, vous devez penser que la période fut de sexuelle frénésie. J'avais la naïveté de croire que la génération des 17-25 ans d'aujourd'hui était un modèle de pruderie et de chasteté. Eh bien, détrompez-vous : nos jeunes contemporains forniquent allègrement, toutes orientations confondues, et, selon mes sources très autorisées, davantage encore depuis que les restrictions sanitaires ont été levées (jusqu'à quand ? Profitez, mes ami(e)s !). Les séries diffusées sur les "plateformes" reflètent bien d'un état d'esprit qui est à la luxure tous azimuts, n'hésitant plus à mettre en relief les délices LGBTQI (etc.). Les Espagnols font très fort avec Merli ou #Philo), série qui permet de revoir certaines bases en matière de sciences humaines et... de (contact) physique. Le succès et l'intelligence de cette série ont généré une resucée française intitulée La faute à Rousseau qu'on ne pourra regarder sans ricaner après avoir vu l'original, tant elle est calamiteuse. 

Merli : le fils du prof, à droite, s'assume enfin !

Toujours chez les ibères, et encore plus olé olé (elle était facile, pas pu m'empêcher !), la série ElitE contient quelques scènes gays des plus torrides (ah, Manu Rios !!!), du sang et des larmes. Le titre de la série Sex Education en dit suffisamment pour qu'il ne soit utile de s'étendre sur le sujet, quoi que...
Enfin, les Danois de Young Royals, déjà évoqués ici, retracent joliment et moins crûment que les précédentes, les amours d'un prince héritier et d'un "prolo" très avenant.
Bref, ces feuilletons télévisuels entrent dans le vif.
Au propre comme au figuré. 

Eau très chaude (ElitE)

Sex Education : faut s'instruire, disent-ils !
Young Royals, le prince et le joli pauvre

Cadeaux :
Pour le plaisir,
ce cher Manu Rios dans ElitE. 
Manu, souvent nu, a fait de la danse classique
et fut le Gavroche de la version espagnole
des Misérables

Olé, j'arrive !

Mais Manu/Patrick, le fils du proviseur, 
sait être généreux envers ses camarades de classe :

J'te jure, si t'es pas entièrement nu, tu ne le trompes pas ! (si !)

Trio en "divulgâchage"
Où l'on peut voir ces séries :
Merli (#Philo) sur Amazon Prime Vidéo,
Elite sur Netflix, ainsi que Sex Education (Éducation sexuelle au Québec, où l'on aime la langue française) et Young Royals (Jeunesse royale au Québec, etc.)

Chaud devant !

Joli comme Jonah

Jonah Kozlovsky par Eber Figueira
 

jeudi 18 novembre 2021

Tellement chic

Darwin Gray, carreleur

Avalanche de bonne humeur


C'est typiquement le genre d'œuvre qui permet d'entrer joyeusement dans une nouvelle journée.
Le "veronese" Giuseppe Torelli signait là ce qui est selon moi le plus grand concerto de la période, d'autant que l'on s'accorde aujourd'hui à dire que Torelli fut l'inventeur du concerto avec soliste (ici, la "tromba").
Jusqu'alors, c'est le "concerto grosso" à plusieurs instruments qui régnait en majesté : Haendel et Corelli en furent les plus grands serviteurs, de même que Geminiani, dont j'ai inséré ici l'Opus 3 dimanche dernier.

mardi 16 novembre 2021

Sur cette plage, ton doux visage

Bubi par Jean Moral

Lectures

En période d'écriture, comme c'est le cas actuellement, je lis beaucoup moins, mais j'ai engrangé des milliers de phrases ces derniers mois : j'enfonce gaiement une porte ouverte en rappelant que pour écrire il faut avoir beaucoup lu et laissé infuser.
C'est valable, de fait, en tous domaines artistiques.
Le dernier roman (re)lu est une œuvre d'un jeune auteur nommé Honoré de Balzac intitulé Le père Goriot : c'est le film Illusions perdues dont j'avais écrit ici même tout le bien que j'en pensais, qui m'a donné envie de m'y replonger.
Auparavant, j'ai relu La peste de Camus (Albert, le vrai !) qui a vraisemblablement connu un regain d'intérêt depuis que la pandémie s'est abattue sur ce pauvre monde.
Du classique, certes, mais pas seulement, car mon jeune ami intéressant (et bien plus) m'a redonné le goût de la bande dessinée et du roman graphique. Il m'avait offert l'hiver dernier le délicieux Piano Oriental de Zeina Abirached et m'a confié des livres que je n'aurais pas eu l'idée de me procurer.
Après qu'il m'a prêté L'arabe du futur, j'ai acquis le nouvel opus de Riad Sattouf dont les Cahiers d'Esther régalent les lecteurs de l'Obs depuis plusieurs années : Le jeune acteur met en planches la relation quasiment père-fils ou mentor-disciple qu'entretiennent Sattouf et l'acteur Vincent Lacoste, l'éclosion de ce dernier dont rien n'aurait pu laisser croire qu'il deviendrait la tête d'affiche que l'on sait, avec le talent qui nous a convaincus chez Christophe Honoré ou Xavier Giannoli pour ne citer qu'eux.
Également cinéaste, Riad Sattouf nous raconte comment, cherchant de jeunes acteurs hors stéréotypes pour son film Les beaux gosses, il a été amené, après force tergiversations à choisir Lacoste, alors âgé, si je puis dire, de quatorze ans.
L'évolution de l'acteur s'est faite ensuite sous le regard bienveillant et vigilant à la fois de l'auteur-cinéaste.
Le livre est malin, qui laisse prendre en mains la narration par Vincent Lacoste, qui donne ainsi son point de vue sous le crayon "Sattoufien".
On quitte les deux compères à regrets, dans l'impatience de découvrir le plus tôt possible le livre 2. 
(Les livres du futur, éd.)


Un vrai cadeau

Un ami suisse de passage à Paris m'a offert un petit recueil de poèmes que je garderai en viatique tant il m'a ému.
Ce sont de très courts textes, regroupés dans la dernière partie de l'ouvrage sous des titres génériques, qui ont une couleur marine, et pour cause : Igoumenitsa Blues est le titre de ce beau livre, bel objet imprimé de surcroît ; l'auteur en est Alexandre Glikine dont j'avais chroniqué ici le beau roman L'inconnu d'Aix (La Différence, éd.)
Une phrase comme celle-ci était bien de nature à me séduire :

Toute l'Italie !
dans ta voix.

Mais tout n'est pas couleur d'azur dans ces lignes couchées sur un papier légèrement granuleux : on peut aussi s'y baigner dans une onde teintée d'amertume (Oubli).
Belle ode au sud que j'aime tant, Igoumenitsa Blues, dont certains passages sont écrits en allemand et en grec en regard du texte français offre de belles vagues de tendresse.

La maison d'édition est Presses Inverses (lien).

dimanche 14 novembre 2021

Vise-moi un peu ces biceps !



Bon dimanche !

Concert du dimanche : sublime baroque !


J'aime beaucoup Francesco Geminiani (1687-1762) qui fut élève du grand Corelli dont l'influence se fait sentir dans une œuvre abondante.
Ce compositeur, découvert tardivement, naquit à Lucca (Lucques), passa ses dernières années en Angleterre après un long séjour parisien et mourut à Dublin (Irlande).
Geminiani est connu aussi pour avoir été le premier Italien Franc-Maçon.

L'interprétation, ici en public, de l'un de ses Concerti Grossi par le Concerto Köln est purement et simplement de hautes envolées.
On écoutera également les Concerti Grossi par l'Europa Galante de Fabio Biondi (Opus 111 éditeur) ou par l'Ensemble 415 de Chiara Banchini (Ed. Zig Zag Territoires).

"Mon amant..." revient demain

(...) nos quinze ans exigeaient à présent d’autres enlacements.

Merci à tous pour l'accueil réservé au premier épisode de Mon amant de Saint-Jean publié en "feuilleton" comme le fut initialement Tombe, Victor !. Vos commentaires et les nombreux courriels reçus depuis sont autant de précieux encouragements, qui m'ont permis d'avancer nuitamment dans l'intrigue. Le précédent roman était "autofiction". Celui-ci demande un travail de recherche de toute autre envergure. Continuez à commenter semaine après semaine, merci. 

À demain pour la suite.
(Illustration : Ralph Chubb -
La forêt enchantée, 1925)

samedi 13 novembre 2021

Quelle belle journée*

Alvaro Casavechia, employé de maison brésilien
* Ne vous précipitez pas au dehors,
la photo a été prise au Brésil.

vendredi 12 novembre 2021

De dos, vous être très beau aussi

Photo Zachary Ayotte

Ressenti(ment)s essentiels, mais pas seulement

Bête immonde

Un gentil lecteur, que d'aucuns qualifieraient de "bien pensant" (quelle horreur que de bien penser, la vogue étant au mal !) a eu l'amabilité (le salaud !) de m'envoyer un courriel où il célébrait les valeurs humanistes que véhiculerait selon lui ce journal.
Je ne m'en targue nullement, tant la tolérance, la solidarité, la conscience que j'ai d'appartenir au peuple du monde me semblent nécessaires à l'acceptation que j'ai de moi quand je fais face à mon miroir.
Un sale vol de corbeaux plane aujourd'hui au-dessus de nos têtes, des oiseaux de malheur construisant leur nid sur l'oubli. Oubli d'un  passé pourtant récent, oubli de ce qui a fondé les démocraties, oubli de l'Histoire majuscule, négation de la collaboration avec l'occupant nazi.
J'eus récemment la peine de constater l'adhésion d'un présumé copain aux thèses les plus extrêmes du prétendu "grand remplacement" professé par l'ancien bon écrivain Camus (pas Albert, l'autre !).
L'homme fut, m'écrivait-il, fervent partisan du PS.
Ça me rappelle que certains membres de la SFIO (pas une majorité : la vérité est à présent rétablie par des historiens scrupuleux) votèrent les pleins pouvoirs à Pétain en juillet 1940.

Plus gaulliste qu'eux... tumeur !


On a pu voir dernièrement la fille d'un homme qui a soutenu les auteurs d'un attentat contre De Gaulle déposer une gerbe (c'est à gerber, oui !) sur un monument érigé à Bayeux en hommage à l'auteur de l'appel à se rebeller contre l'hydre fasciste.
D'autres "personnalités" du même acabit y sont allées de leur hommage au "grand homme" sur la tombe de celui qui ne peut plus protester.
Ce fut "bal tragi-comique à Colombey" pour paraphraser la fameuse couverture du salutaire Hara Kiri hebdo (l'avant Charlie) de novembre soixante-dix.
J'écris ces lignes en toute objectivité, car je suis personnellement très critique sur le règne du général et de ses affidés de 1958 à 1969.
Le rebelle de 1940 me séduit davantage. Les coups de gomme sur le passé, à l'heure où l'on dit tout et n'importe quoi à loisir grâce au tambour des réseaux, sont significatifs du délitement des valeurs autrefois partagées par une majorité d'entre nous, de celles qui soudent une communauté, avant le "grand effritement" actuel.
Résistons !


Rire de tout en bonne compagnie

Je me suis rendu lundi soir dernier au mythique Café de la gare (41 rue du Temple), où sévirent en d'autres temps des inconnus appelés à devenir des célébrités (justifiées, c'est loin d'être le cas, d'ordinaire) : Coluche, Patrick Dewaere, Miou Miou, Renaud, entre autres, y firent leurs premières armes dans un esprit qui perdure grâce à Sotha, Philippe Manesse, Rony, et autres survivants.
Sur scène, Les Darons, cinq quinquagénaires réunis pour 5 lundis d'automne dans un joyeux bordel qui permet d'oublier les ignominies quotidiennes.
C'est toujours drôle, parfois un peu "potache", avec des chansons et des sketches dont quelques grands moments d'humour absurde : l'enterrement d'un copain, une séance de remue-méninges réunissant des barons du CAC 40 qui dérive vers un burlesque que je ne divulgâcherai pas.
L'état d'esprit général est à la tolérance de toutes les différences. Sain, quoi !
Si vous êtes à Paris, il reste trois dates : le 15, le 22 et le 29 novembre à 21 heures.


Coquetteries gastronomiques

Pied de porc ou pied de cochon : dans les deux cas, faut aimer.

Dans les restaurants, il y a des modes. Actuellement, le chou-fleur fait un retour en force, que l'on accommode en "carpaccio", en "veloutés", en "émulsion" (le truc qui fait penser à de la salive), cru, cuit e tutti quanti.
Idem pour les appellations ; ainsi, le porc n'existe plus, bah, caca, horreur : dorénavant, le porc en restaurant, c'est du cochon. Côtes de cochon, avouez que ça a plus de gueule que "côtes de porc" qui manque de noblesse. Ça permet aussi de facturer plus cher une nourriture des plus populaires.
J'espère que ce changement de libellé n'est pas dû à la crainte de l'arrivée imminente du "grand remplacement".

Pour finir, rubrique déco


Ces chaises design d'inspiration scandinave ont envahi salons et lieux publics.
Encore faut-il trouver le séant qui leur donnera une tout autre valeur à un objet  très commun.