Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


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vendredi 7 juillet 2023

Un dandy talentueux

© National Portrait Gallery, London
Aubrey Vincent Beardsley (1872-1898) fut un talentueux illustrateur dont les dessins en noir et blanc, souvent érotiques, se distinguent par la finesse du trait. 
Dandy, ce contemporain d'Oscar Wilde fournit à ce dernier des dessins pour sa pièce Saloméet fut, malgré lui, associé au scandale qui couvrit de boue le grand auteur britannique.
Il acquit la notoriété par ses somptueuses illustrations pour The rape of lock d'Alexander Pope  et le beau roman Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier.
Beardsley mourut de la tuberculose à Menton, à l'âge de 25 ans.


Illustration pour Salomé d'Oscar Wilde - Source : clic

jeudi 6 février 2014

Le fruit défendu


"Ce que nous recherchons, c'est le fruit défendu. 
Sans lui, le Paradis n'est pas pour nous le paradis."
(Alexandre Pouchkine in Eugène Onéguine)

 

vendredi 24 janvier 2014

Pasolini, la passion de Rome

Si vous n'avez pas eu la chance de voir l'excellent film d'Alain Bergala, séance de rattrapage. Mais attention, la vidéo risque d'être retirée rapidement du site :


samedi 18 janvier 2014

Genet

Jean Genet par Leonor Fini
Au dortoir, chaque couple s'enroula dans son hamac,
se réchauffa,
fit et défit l'amour.
Miracle de la rose, 1947

mardi 7 janvier 2014

vendredi 3 janvier 2014

Villa Lysis, Capri : paradis gay d'autrefois





Si les murs de la Villa Lysis pouvaient parler, il nous en conteraient de belles !
C'est ici que le jeune baron Jacques d'Adelswärd-Fersen, cousin, par son père, du chevalier servant de la reine Marie-Antoinette, s'exila après un scandale parisien retentissant qui lui valut inculpation d'attentat à la pudeur et d'excitation de mineurs à la débauche.
On peut trouver pire cadre pour le riche exilé qui fut le personnage de l'un des bons romans de l'écrivain Roger Peyrefitte, "L'exilé de Capri".











Ces deux photographies, signées Guglielmo Plüschow (étrange, le prénom italien et le patronyme à consonance germanique !)* mettent en scène, "Victoire" en main, le beau Nino Cesarini qui fut l'amant de Fersen à Capri.
Capri connut, au début du 20è siècle, tout comme Taormina (Sicile) un afflux de sommités ayant en commun l'attrait pour les jeunes hommes.
Le roman de Peyrefitte relate très bien l'histoire de ce "paria" qui eut la chance d'être "bien né" et de compter, parmi ses relations parisiennes, quelques notables (ou... fils de notables) qui lui permirent d'éviter de croupir dans les geôles de la 3ème République.






La Villa Lysis se visite ; en saison d'été, on y donne des concerts de musique de chambre.

*Note (3 janvier à 17 heures)
Merci à l'érudit subve qui met fin à mon doute en commentaire :
Guglielmo Plüschow n'était pas italien, mais allemand son vrai nom était Wilhelm von Plüschow,- et son cousin n'était autre que Wilhelm von Gloeden, dont les photographies de nus masculins sont plus connues, notamment celles prises à Taormina où séjourna entre autres Oscar Wilde -pas besoin de préciser pourquoi-

mardi 24 décembre 2013

Enivrez-vous !

"Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s’enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !" 
Charles Baudelaire

mercredi 18 décembre 2013


"Être aimé, c'est se consumer dans la flamme.
Aimer, c'est luire d'une lumière inépuisable.
Être aimé, c'est passer ; aimer, c'est durer."
Rainer Maria Rilke (Les cahiers de Malte Laurids Bridge)

lundi 16 décembre 2013

Sade et l'homosexualité

Donatien Alphonse François, Marquis de Sade
Et si ce penchant n'était pas naturel, en recevrait-on les impressions dès l'enfance ? Ne cèderait-il pas aux efforts de ceux qui dirigent ce premier âge de l'homme ? Qu'on examine pourtant les êtres qui en sont empreints ; il se développe, malgré toutes les digues qu'on lui oppose ; il se fortifie avec les années ; il résiste aux avis, aux sollicitations, aux terreurs d'une vie à venir, aux punitions, au mépris, aux plus piquants attraits de l'autre sexe ; est-ce donc l'ouvrage de la dépravation de la nature qu'un goût qui s'annonce ainsi ? Et que veut-on qu'il soit, si ce n'est l'inspiration la plus certaine de la nature ? Or, si cela est, l'offense-t-il ? Inspirerait-elle ce qui l'outragerait ?

Marquis de Sade - Aline et Varcour

mercredi 4 décembre 2013

Oublier tout le monde



" Tantôt, un livre en main, errant dans les prairies,
J’occupe ma raison d’utiles rêveries :
Tantôt, cherchant la fin d’un vers que je construis,
Je trouve au coin d’un bois le mot qui m’avait fui ;
Quelquefois, aux appas d’un hameçon perfide,
J’amorce en badinant le poisson trop avide ;
Ou d’un plomb qui suit l’œil, et part avec l’éclair,
Je vais faire la guerre aux habitants de l’air.
Une table au retour, propre et non magnifique,
Nous présente un repas agréable et rustique :
Là, sans s’assujettir aux dogmes du Broussain,
Tout ce qu’on boit est bon, tout ce qu’on mange est sain ;
La maison le fournit, la fermière l’ordonne,
Et mieux que Bergerat l’appétit l’assaisonne.
Ô fortuné séjour ! ô champs aimés des cieux !
Que, pour jamais foulant vos prés délicieux,
Ne puis-je ici fixer ma course vagabonde,
Et connu de vous seuls oublier tout le monde ! "

Boileau - Épitre au président Lamoignon