Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
lundi 30 septembre 2013
Partie noble
"Aréole : avant de me coucher, j’ai cherché dans le dictionnaire, au mot sein, et j’ai trouvé. Il fallait que je mette un nom sur ce cercle brun qui entoure ce que j’appelle téton. Mon cher dico me rappelle à l’ordre et me dit « pas téton, mamelon ! ». Mais moi, ce sont les larges auréoles-aréoles de Victor, découvertes cet après-midi qui m’ont impressionné."
In "Tombe, Victor !", épisode 7
dimanche 29 septembre 2013
Hautes Alpes*
Gap |
* Gap est une charmante ville de 40 000 habitants située sur la route Napoléon. Elle est le chef-lieu du département des Hautes Alpes. Je trouve émouvant qu'on produise de si jolis sous-vêtements pour rendre hommage à cette agréable bourgade.
Il fait souvent très chaud à Gap.
Cadeau : quartetto, quartet, quatuor, avant de voir un excellent film !
Di Stefano - Callas - Gobbi - Lazzarini, ce n'est pas rien !
Rien de tel pour donner envie de voir l'excellent "Quartet" de Dustin Hoffman qui signe là son premier film, de ceux qui font du bien (DVD et Blu-ray en vente dans toutes les bonnes pharmacies), qui émeuvent, amusent, enchantent.
Maggie Smith y est, comme toujours, impériale, et Tom Courtenay (mais si, vous savez, The Servant de Joseph Losey, mais aussi Doctor Jivago) parfait.
Le thème n'est pas sans rappeler l'argument d'un film sublime d'avant-guerre, "La fin du jour" de Julien Duvivier, qui réunissait dans une maison de retraite de vieux comédiens interprétés par les plus grands acteurs français de l'époque (dont Michel Simon et Louis Jouvet). Les grands esprits semblent s'être rencontrés, car on ne peut imaginer que Hoffman et son scénariste aient produit un remake musical du Duvivier sans en faire la moindre mention au générique.
Peu importe : si vous voulez passer une excellente soirée, c'est sans réserve que je conseille.
Quartet : DVD & Blu-Ray édités par Pyramide.
Rien de tel pour donner envie de voir l'excellent "Quartet" de Dustin Hoffman qui signe là son premier film, de ceux qui font du bien (DVD et Blu-ray en vente dans toutes les bonnes pharmacies), qui émeuvent, amusent, enchantent.
Maggie Smith y est, comme toujours, impériale, et Tom Courtenay (mais si, vous savez, The Servant de Joseph Losey, mais aussi Doctor Jivago) parfait.
Le thème n'est pas sans rappeler l'argument d'un film sublime d'avant-guerre, "La fin du jour" de Julien Duvivier, qui réunissait dans une maison de retraite de vieux comédiens interprétés par les plus grands acteurs français de l'époque (dont Michel Simon et Louis Jouvet). Les grands esprits semblent s'être rencontrés, car on ne peut imaginer que Hoffman et son scénariste aient produit un remake musical du Duvivier sans en faire la moindre mention au générique.
Peu importe : si vous voulez passer une excellente soirée, c'est sans réserve que je conseille.
Tom Courtenay et Maggie Smith, magnifiques ! |
Bon et facile : Spaghetti alla verde
Je me suis délecté de cette pasta dans l'un de mes restaurants préférés de Rome. Grâce à mes papilles encore intactes, j'ai pu la reconstituer. Ne manquent que le sourire de Claudio, et le vin blanc finement choisi par la sommelière. Vous pourrez accompagner ces spaghetti d'un "Soave" ou d'un "Pinot Grigio" du Veneto (Vénétie), ce sera divin.
Utilisez des spaghetti (non, on ne met pas de "s", c'est déjà un pluriel en italien !) un peu gros. A Rome et à l'annexe (chez moi), on utilise des Spaghetti N° 12 de marque De Cecco, parfaits. On évite absolument les pâtes de la marque Barilla : c'est pas bon, trop industriel, et le signore Barilla est un con, n'ayons pas peur des mots, qui ferait mieux de s'occuper de ses semoules que des préférences sexuelles de sa clientèle (si vous n'êtes pas au courant cliquez ici).*
Donc, c'est dit, De Cecco, e basta !
Audrey Hepburn & Oscar de la Renta |
2 belles gousses d'ail
2 grosses poignées de pousses de roquette (la roquette adulte peut faire l'affaire) ou d'épinard (mais je préfère la roquette, personnellement).
1 petit bouquet (pas trop) de feuilles de basilic frais
Huile d'olive (4 cuillères à soupe)
Beurre
Pecorino romano (préférable) ou Parmigiano Reggiano (du vrai, pas du grana padano, tellement vulgaire !) à râper.
Poivre du moulin
Sel
Une trait de jus de citron (1 cuillère à soupe, pas plus)
Kirk Douglas & Sophia Loren |
- Pendant qu'une grande quantité d'eau (toujours, pour les pâtes) attend l'ébullition, émincez l'ail après avoir coupé les gousses d'ail en deux et enlevé le germe, tailladez la roquette (mais gentiment) comme vous le sentez (moi, c'est finement, on ne se refait pas) et le basilic (idem)
- Pour la suite, vous avez 12 minutes à partir du moment où vos spaghetti font trempette dans l'eau (salée !) qui bout (on attend toujours la reprise de l'ébullition pour le minutage) :
- Dans une grande poêle, faites revenir l'ail dans l'huile d'olive sans le brûler (c'est pas bon et indigeste) ; à feu léger, donc : 3 minutes devraient suffire.
- Ajoutez votre verdure (mais pas le basilic) que vous laissez s'affaisser dans la poêle pendant 3 à 4 minutes (surveillez, il ne faut pas que ça noircisse !)
- Salez, poivrez généreusement.
- Éteignez le feu, ajoutez le basilic (ne mélangez pas tout de suite : le basilic ne doit jamais cuire).
- Mettez vos spaghetti à peine égouttés dans la poêle avec le fromage râpé, une belle noix de beurre (pour lustrer les pâtes, si !), et la lichette de jus de citron.
- Mélangez consciencieusement l'ensemble.
Servez avec délicatesse.
Bon appétit !
* Devant le tollé, ce monsieur a fait des excuses circonstanciées : l'appel au boycott de la marque, amplement relayé sur la toile, est de nature à provoquer une baisse de chiffre d'affaire non négligeable. De quoi rendre plus humain...
samedi 28 septembre 2013
Chambre d'étudiant
Moi qui suis un peu maniaque,
je crois que, dans le contexte,
je ne remarquerais même pas
le désordre.
je crois que, dans le contexte,
je ne remarquerais même pas
le désordre.
Cadeau : Qu'est ce qu'une (très) bonne chanson ?
Les jours de repassage,
Dans la maison qui dort,
La bonne n´est pas sage
Mais on la garde encore.
On l´a trouvée hier soir,
Derrière la porte de bois,
Avec une passoire, se donnant de la joie.
La barbe de grand-père
A tout remis en ordre
Mais la bonne en colère a bien failli le mordre.
Il pleut sur les ardoises,
Il pleut sur la basse-cour,
Il pleut sur les framboises,
Il pleut sur mon amour.
Je me cache sous la table.
Le chat me griffe un peu.
Ce tigre est indomptable
Et joue avec le feu.
Les pantoufles de grand-mère
Sont mortes avant la nuit.
Dormons dans ma chaumière.
Dormez, dormons sans bruit.
Berceau berçant des violes,
Un ange s´est caché
Dans le placard aux fioles
Où l´on me tient couché.
Remède pour le rhume,
Remède pour le cœur,
Remède pour la brume,
Remède pour le malheur.
La revanche des orages
A fait de la maison
Un tendre paysage
Pour les petits garçons
Qui brûlent d´impatience
Deux jours avant Noël
Et, sans aucune méfiance,
Acceptent tout, pêle-mêle :
La vie, la mort, les squares
Et les trains électriques,
Les larmes dans les gares,
Guignol et les coups de triques,
Les becs d´acétylène
Aux enfants assistés
Et le sourire d´Hélène
Par un beau soir d´été.
Donnez-moi quatre planches
Pour me faire un cercueil.
Il est tombé de la branche,
Le gentil écureuil.
Je n´ai pas aimé ma mère.
Je n´ai pas aimé mon sort.
Je n´ai pas aimé la guerre.
Je n´ai pas aimé la mort.
Je n´ai jamais su dire
Pourquoi j´étais distrait.
Je n´ai pas su sourire
A tel ou tel attrait.
J´étais seul sur les routes
Sans dire ni oui ni non.
Mon âme s´est dissoute.
Poussière était mon nom.
vendredi 27 septembre 2013
"MIMI" de Sébastien Marnier (Fayard), Prix du roman Gay 2013
Le
19 septembre dernier, Galerie Talmart à Paris, ont été attribués les
PRIX DU ROMAN GAY 2013 à l’initiative des ÉDITIONS DU FRIGO.
Voici le palmarès officiel :
PRIX DU ROMAN GAY 2013
« MIMI » de Sébastien Marnier (Éditions Fayard)
MENTION SPECIALE DU JURY
« POUSSIÈRE D’HOMME » de David Lelait-Helo (Éditions Anne-Carrière et en poche chez Pocket)
COUP DE CŒUR :
« JAABOUQ » de Hicham Tahir (Casa Express Editions)
Ex æquo avec
« LE ROI DU LARD » de Didier Malhaire (Éditions Les Tas de Mots)
PRIX DE LA ROMANCE GAY :
« TWILIGHT » de Lily S. Mist (The Book Edition)
Toutes les infos concernant le PRIX DU ROMAN GAY sont sur www.editionsdufrigo.com
Voici le palmarès officiel :
PRIX DU ROMAN GAY 2013
« MIMI » de Sébastien Marnier (Éditions Fayard)
MENTION SPECIALE DU JURY
« POUSSIÈRE D’HOMME » de David Lelait-Helo (Éditions Anne-Carrière et en poche chez Pocket)
COUP DE CŒUR :
« JAABOUQ » de Hicham Tahir (Casa Express Editions)
Ex æquo avec
« LE ROI DU LARD » de Didier Malhaire (Éditions Les Tas de Mots)
PRIX DE LA ROMANCE GAY :
« TWILIGHT » de Lily S. Mist (The Book Edition)
Toutes les infos concernant le PRIX DU ROMAN GAY sont sur www.editionsdufrigo.com
Socrate | Camus
José Aparicio - Socrate enseignant à un jeune homme |
La décadence du monde grec a commencé avec l'assassinat de Socrate. Et
on a tué beaucoup de Socrates en Europe depuis quelques années. C'est
une indication. C'est l'indication que seul l'esprit socratique
d'indulgence envers les autres et de rigueur envers soi-même est
dangereux pour les civilisations du meurtre. C'est donc l'indication que
seul cet esprit peut régénérer le monde.
Albert Camus, La Crise de l'Homme
Albert Camus, La Crise de l'Homme
jeudi 26 septembre 2013
J'ai pensé que ce serait reposant pour vous et pour moi :
aujourd'hui, des anges, uniquement des anges.
aujourd'hui, des anges, uniquement des anges.
mercredi 25 septembre 2013
mardi 24 septembre 2013
lundi 23 septembre 2013
Assassinat
Hier à la télévision, l'ineffable Arielle Dombasle a procédé à un massacre en règle de l'air le plus fameux de Purcell (Cold Song, excusez du peu !). (Dés)arrangements prétendument modernes, voix inadaptée : si le ridicule tue, BHL est désormais veuf.
Réparation :
Réparation :
dimanche 22 septembre 2013
D'une saison à l'autre
Chen Danqing - Autoportrait |
Et pourtant l'été, tel le phénix, semble vouloir renaître : dernier baroud d'honneur avant les frimas. L'été 2013 m'a réservé quelques avanies que mon incorrigible optimisme -lequel, selon d'éminents spécialistes, est facteur de longévité- m'incline à oublier. J'y retrouvai l'Italie, qui sait être belle en toutes circonstances, au ciel à nul autre pareil, qui célèbre la beauté à en rendre malade de jalousie -Dieu que j'approuve Malaparte !- les autres nations, celles dont on nous dit qu'elles souffrent de... pessimisme. Même dans le tumulte des grandes villes, il se trouvera toujours, ici, une statue, une église, un palazzo, un cloître, une site millénaire, un bosquet, un ragazzo, pour offrir au regard de précieux moments de sérénité. Ce n'est pas un pays où l'on "fait la gueule" : vous verrez comme le contraste est saisissant lorsque vous rentrerez là où la grisaille s'est incrustée jusque dans les âmes. Vous n'aurez qu'une envie : repartir, vite !
Au ciel à nul autre pareil - Palazzo Moro, Venise - Ph. Silvano |
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