La ville de Cannes, fleuron de la Côte d'Azur, s'honore d'accueillir un Festival du Cinéma de renommée mondiale qui permet chaque année de présenter un panorama du cinéma d'aujourd'hui.
Ce genre de manifestations, grâce à une sélection éclectique, permet de découvrir des œuvres qui participent à l'évolution de la société.
Cannes fut autrefois une ville accueillante où personne ne s'offusquait du grand nombre d'établissements "gay" qui s'y étaient implantés : de "3 cloches" en "Mendigotte" en passant par des "Crazy Boy" et autres "Zanzi", la cité cannoise offrait un large éventail de bars et de clubs où l'on passait des nuits inoubliables.
Puis, malgré le Festival annuel, la ville se replia dans une étonnante frilosité ; les caméra de surveillance firent leur apparition à chaque coin de rue, les clubs fermèrent les uns après les autres (répression, intimidations ?) et la ville, hors saison, devint semblable à n'importe quelle petite ville de province, orientation "très à droite" en sus.
On n'est donc guère étonné des faits qui nous sont rapportés aujourd'hui par le quotidien "Le Parisien" qui nous apprend que 2 agents de la police municipale locale, ouvertement "gays" (quand on croit vivre dans une cité moderne, on s'en cache pas), ont été victimes de brimades, d'insultes, vexations et harcèlements divers, l'un deux ayant même été jusqu'à la tentative de suicide.
Cette affaire fait un peu tâche, révélée le lendemain de la journée de lutte contre l'homophobie.
Fort heureusement, nos deux policiers ont eu le courage de donner le plus large écho possible à cette affaire et de porter plainte.
Petite ville dorée "à part" ou pas, les lois de la République sont valables à Cannes comme ailleurs.
Que les crétins homophobes en soient informés.