Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


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lundi 3 mars 2025

Trump, par Robert De Niro

« J'ai passé beaucoup de temps à étudier les mauvais hommes. J'ai examiné leurs caractéristiques, leurs manières, la banalité absolue de leur cruauté. Pourtant, il y a quelque chose de différent chez Donald Trump.

Quand je le regarde, je ne vois pas un homme mauvais. Vraiment.
Je vois le mal incarné.
Au fil des ans, j'ai rencontré des gangsters ici et là. Ce type essaie d'en être un, mais il n'y arrive pas. Il y a une chose que l'on appelle " l'honneur parmi les voleurs ".
Oui, même les criminels ont généralement le sens du bien et du mal. Qu'ils fassent ou non ce qu'il faut, c'est une autre histoire, mais ils ont un code moral, même s'il est tordu.
Ce n'est pas le cas de Donald Trump. C'est un prétendu dur à cuire sans morale ni éthique. Il n'a aucun sens du bien ou du mal. Il n'a de considération que pour lui-même, pas pour les gens qu'il est censé diriger et protéger, pas pour les gens avec qui il fait des affaires, pas pour les gens qui le suivent aveuglément et loyalement, pas même pour les gens qui se considèrent comme ses " amis ".
Il les méprise tous.
Nous, New-Yorkais, avons appris à le connaître pendant les années où il a empoisonné l'atmosphère et jonché notre ville de monuments à l'effigie de son ego. Nous savions de première main qu'il s'agissait de quelqu'un qui ne devrait jamais être considéré comme un dirigeant.
Nous avons essayé d'avertir le monde en 2016.
Les répercussions de sa présidence mouvementée ont divisé l'Amérique et secoué la ville de New York au-delà de toute imagination. Rappelez-vous comment nous avons été secoués par une crise au début de l'année 2020, alors qu'un virus balayait le monde. Nous avons vécu le comportement grandiloquent de Donald Trump tous les jours sur la scène nationale, et nous avons souffert en voyant nos voisins s'entasser dans des housses mortuaires.
L'homme qui était censé protéger ce pays l'a mis en péril, à cause de son insouciance et de son impulsivité. C'était comme si un père violent dirigeait la famille par la peur et la violence. Telle est la conséquence du fait que l'avertissement de New York a été ignoré. La prochaine fois, nous savons que ce sera pire.
Qu'on ne s'y trompe pas : Donald Trump, deux fois mis en accusation, quatre fois inculpé, reste un imbécile. Mais nous ne pouvons pas laisser nos concitoyens américains l'ignorer comme tel. Le mal prospère à l'ombre des moqueries dédaigneuses, c'est pourquoi nous devons prendre très au sérieux le danger que représente Donald Trump.
C'est pourquoi nous lançons aujourd'hui un nouvel avertissement. Depuis ce lieu où Abraham Lincoln s'est exprimé — ici même, dans le cœur battant de New York — au reste de l'Amérique :
C'est notre dernière chance.
La démocratie ne survivra pas au retour d'un aspirant dictateur.
Et elle ne vaincra pas le mal si nous sommes divisés.
Alors que faire ? Je sais que je prêche un convaincu. Ce que nous faisons aujourd'hui est précieux, mais nous devons faire d'aujourd'hui ce que nous ferons demain, c'est-à-dire sortir de ces murs.
Nous devons tendre la main à la moitié de notre pays qui a ignoré les dangers de Trump et qui, pour une raison ou une autre, soutient son retour à la Maison Blanche. Ils ne sont pas stupides, et nous ne devons pas les condamner pour avoir fait un choix stupide. Notre avenir ne dépend pas seulement de nous. Il dépend d'eux.
Tendons la main aux partisans de Trump avec respect.
Ne parlons pas de " démocratie ". La " démocratie " est peut-être notre Saint-Graal, mais pour d'autres, ce n'est qu'un mot, un concept, et en embrassant Trump, ils lui ont déjà tourné le dos.
Parlons du bien et du mal. Parlons d'humanité.
Parlons de bonté. De sécurité pour notre monde. De sécurité pour nos familles. De décence.
Accueillons-les à nouveau.
Nous ne les obtiendrons pas tous, mais nous pouvons en obtenir suffisamment pour mettre fin au cauchemar de Trump et remplir la mission de ce " Sommet Stop Trump ". »

vendredi 23 août 2024

vendredi 23 février 2024

Cure de cinéma. À mon humble avis :

Je n'ai pas beaucoup de temps.
Je me contenterai donc de distribuer mes étoiles (5 au maximum) et de commenter en quelques mots : 

Vif, intelligent, drôle, jubilatoire !
Acteurs à leur meilleur.
**** (et demie)

J'ai pensé à Un été 42, le film de Robert Mulligan
qui relate la liaison qui unit un adolescent à une femme mûre.
Parallèlement, c'est la musique du film Le messager de Joseph Losey
qui rythme le film de Todd Haynes (ah, Loin du Paradis !),
musique dont on peut dire qu'elle est... sciante !
Bon film, et ces deux actrices, fichtre !
*** (et un peu plus)

Une idée scénaristique formidable !
À quelques mètres de l'horreur absolue, 
la vie heureuse de la famille du commandant
du camp d'Auschwitz-Birkenau.
Admirablement filmé et 
interprété.
Poignant.
*****



Daaaaaali ! peut désarçonner, surtout si on a vu le précédent Dupieux, Yannick.
Délire "dupiesque" qui n'aurait pas déplu au flamboyant Salvador.
Baer est parfait et Jonathan Cohen nous épate de film en film.
Anaïs Demoustier est bien jolie.
Pio Marmaï fait le job, comme dans chacun de ses films mensuels.
Lellouche, bof.
On "rirote" quelquefois, après un début hilarant, dur à égaler par la suite.
***

C'est l'affiche américaine, bien meilleure que la française,
plus évocatrice, de Sans jamais nous connaître.
J'ai dit tout le bien que j'en pense ici : clic
Exceptionnel.
Bouleversant.
*****


Lion d'Or à la Mostra 2023.
Yorgos Lanthimos, cinéaste très "tendance" fait souffler un maelström cinématographique éreintant.
Emma Stone est mieux que bien. Ruffalo mérite une plus grande visibilité : c'est un grand acteur, mais je le savais. On aime ou on déteste ce film dans lequel se font sentir les influences de Tim Burton, Wes Anderson ou Damien Chazelle.
Bref, j'ai trouvé ça outrancier.

*** tout de même

Une vraie comédie musicale "à l'ancienne", effets spéciaux mis à part.
C'est vif, coloré, merveilleux au juste sens du terme.
Timothée Chalamet confirme ses multiples talents, chantant admirablement, menant le film
avec grâce et vivacité, entouré d'une pléiade d'acteurs efficaces, dont un surprenant Hugh Grant.
À voir avec nos yeux d'enfants.
****


mardi 2 novembre 2021

Mes amours défuntes



Je me plais à me convaincre que j'aime toujours ceux que j'ai aimés autrefois.
N'est-ce pas là signe de vanité : pourquoi ne pas reconnaître que je me suis bien souvent trompé ?

dimanche 17 janvier 2021

Vos commentaires

Je publie tous les commentaires sensés et associés à un prénom ou à un pseudonyme.
Dussé-je en froisser certains, j'ai décidé de ne plus publier ceux pouvant susciter polémique, ceux qui n'ont aucun rapport avec le billet, tel celui où un lecteur (sympathique, au demeurant) me parle de ses premiers émois sexuels, et, bien sûr, les commentaires salaces ou graveleux.
J'évacuerai dorénavant les râleurs brevetés comme ceux qui polluent les réseaux sociaux et la presse numérique de leurs avis toujours malveillants.
Il y a aussi des petits malins qui, par leur pseudo en lien, tentent d'attirer vers des  blogs dont la ligne éditoriale est très éloignée du "pas de porno" de Gay Cultes. Je veille.
Bref, sachant qu'un commentaire se trouve attaché à un billet ad vitam æternam, je suis sûr que vous comprendrez que je devienne intransigeant.

samedi 1 août 2020

Mazarine Pingeot épingle les «extrémistes de la médiocrité» qui «discréditent les combats féministes»

C'est dans les pages "culture" du Figaro du 28 juillet, sous le chapeau suivant :
La romancière française dénonce l'activisme qui veut substituer à la domination de «l'homme blanc occidental» celle d'«une jeunesse sans désir mais pleine de colère».
Je l'approuve, et recommande la lecture de cette chronique.
C'est ici : cliquez !

dimanche 21 juin 2020

Adulescent


C'est le chanteur et auteur de chansons franco-américain Elias Dris,
photographié en 2015 par TazzioParis (ça ne s'invente pas).

mardi 12 mai 2020

Cadeau : Bach érotique




Gregori Baquet et Salim Kechiouche s'aiment dans ce clip dont les images sont extraites du film Grande école (Robert Salis 2004).
La partition du célébrissime Air de la Suite en Ré de Bach est jouée par le pianiste hollandais Jaap Eilander qui semble s'être spécialisé dans l'oeuvre du Kantor de Leipzig.
On retiendra que Salim Kechiouche, longtemps cantonné aux rôles gay ou bi, fait une carrière très honorable au cinéma ; on l'a vu récemment dans Mektoub my love d'Abdellatif Kechiche.
On retiendra moins le film ci-dessus, dont je me souviens comme d'un ratage complet, malgré le beau Salim.
Le clip en tire la quintessence : ce qui vous évite les 105 minutes restantes.
(Merci à Eric D. qui a rappelé ce clip - inséré ici il y a fort longtemps - à mon souvenir.)

dimanche 10 mai 2020

Sous-bois


Je vous le souhaite BON,
ce dernier DIMANCHE avant
que ne s'élancent les fauves !

mardi 14 mai 2019

Beaux renois

M.Colley (photo X)




Rolnald Epps

Geordrick Samuels

Alan Mendes par Jonathan Wolpert
Et...



vendredi 31 août 2018

Les droits du lecteur selon Daniel Pennac

Le qu'en-lira-t-on (ou les droits imprescriptibles du lecteur) 


Daniel Pennac établit ici une liste de droits du lecteur, pour lui permettre de s'affranchir d'un protocole de lecture trop conventionnel, et s'adonner à sa façon et à son rythme à cette pratique, en toute liberté. Il dresse la liste des 10 droits suivants :

« Le droit de ne pas lire ».
« Le droit de sauter des pages ». Ce droit explique qu'un lecteur peut sauter des pages et le conseille même aux enfants pour qui les livres comme Moby Dick et autres classiques sont réputés inaccessibles de par leur longueur. Il mentionne qu'il a lu Guerre et Paix en sautant les trois quarts du livre.
« Le droit de ne pas finir un livre ». Daniel Pennac explique qu'il y a plusieurs raisons de ne pas aimer un livre et les énumère : le sentiment de déjà lu, une histoire qui ne nous retient pas, une désapprobation totale des thèses de l'auteur, un style qui hérisse le poil ou au contraire une absence d'écriture qui ne vient compenser aucune envie d'aller plus loin... L'auteur dit qu'il en existe 35 995 autres. Tout cela pour dire que l'on a tout à fait le droit de ne pas aimer le livre ou l'auteur.
« Le droit de relire. » L'auteur explique ici les raisons de relire un livre : pour le plaisir de la répétition, pour ne pas sauter de passage, pour lire sous un autre angle, pour vérifier. Il fait aussi le parallèle avec l'enfance.
« Le droit de lire n'importe quoi ». Daniel Pennac explique que l'on peut lire tout ce que l'on veut mais que cela n'exclut pas qu'il y ait des bons et mauvais romans. Il les classe en deux sortes, les romans industriels qui se contentent de reproduire à l'infini les mêmes types de récits, débitent du stéréotype, font commerce de bons sentiments, des valeurs et des anti-valeurs ainsi que des sensations fortes. L'auteur les décrit comme mauvais, car il ne trouve pas que cela est de la création mais de la reproduction. Il la considère comme une « littérature du prêt à jouir ».
« Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible) ». Droit à la « satisfaction immédiate et exclusive de nos sensations ». Daniel Pennac décrit tous les phénomènes liés à cette « maladie ». L'imagination qui enfle, les nerfs qui vibrent, le cœur qui s'emballe, l'adrénaline qui « gicle » et le cerveau qui prend momentanément « les vessies du quotidien pour les lanternes du romanesque ».
« Le droit de lire n'importe où ». L'auteur explique que l'on peut lire n'importe où en prenant l'exemple d'un soldat qui se porte volontaire chaque matin pour nettoyer les toilettes afin d'y lire l'œuvre intégrale de Nicolas Gogol.
« Le droit de grappiller ». Ce droit explique que l'on peut commencer un livre à n'importe quelle page si l'on ne dispose que de cet instant-là pour lire.
« Le droit de lire à haute voix ». Daniel Pennac donne le témoignage d'une fille qui lui explique qu'elle aime bien lire à voix haute à cause de l'école qui interdisait la lecture à voix haute. Il la compare à plusieurs auteurs (comme Flaubert) qui, pour écrire leurs livres, les relisaient à voix haute.
« Le droit de nous taire ». Ce droit explique que l'on peut lire et taire notre expérience, nos sentiments vis-à-vis du livre.


Via Improbables librairies Improbables bibliothèques
Merci !

dimanche 29 juillet 2018

Castello Aragonese, Ischia


Les plus fidèles se souviennent que je postai il y a peu une photo extraite du Talentueux Mr Ripley où l'on voyait Matt Damon à proximité de cette véritable ville fortifiée qu'il faut absolument visiter quand on se rend à Ischia, la plus grandes des îles de la baie de Naples.
Vers 1300, les habitants d'Ischia se réfugièrent dans la forteresse après l'éruption du mont Epomeo, ce qui permit un formidable développement de l'habitat dans la forteresse qui devint une vraie cité.
Le voyageur sera bien inspiré de prendre son temps pour en découvrir toutes les ressources : églises, couvent de S. Maria della Consolazione avec son belvédère et le cimetière des bonnes sœurs, "Casa del Sole" devenue lieu d'expositions, locaux dédiés à la vinification (le danger des pirates éloigné, vers 1750, les autochtones cultivèrent la vigne) dont celliers et pressoirs, sombre prison créée par les Bourbon de Naples, ancienne tour de guet et de défense, cathédrale de l'Assunta et sa crypte nobiliaire, balustrade panoramique permettant d'admirer Ischia Ponte, le mont Epomeo et la colline de Campagnano...
D'un lieu à l'autre on chemine sur des sentiers où foisonne une végétation toute méditerranéenne : oliviers, lauriers, figuiers, caroubiers, néfliers, grenadiers, figuiers de barbarie, ailantes, faisant quelques haltes (ça grimpe !) pour jouir d'une vue incomparable sur la mer et les îles voisines.
Au fil des pérégrinations, on croise une population de touristes, de celles qui ont choisi de ne pas bronzer idiot.
Les regards se croisent, sourires, connivence, un autre monde.

Fenêtre sur mer
Depuis le belvédère du couvent
Une vigie, près de la tour de gay guet
Trouvez d'aussi beaux et bons babas à ce prix dans nos contrées si âpres au gain !
Toutes les photos de ce magnifique reportage en couleurs sont de Silvano Mangana.
Tous droits réservés pour le monde entier y compris la principauté de Monacu.