Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


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lundi 10 mars 2025

" Je te disais : Ne croise pas les jambes, ce sont les femmes qui croisent les jambes. ! "

C'est un extrait des dialogues du beau et douloureux
film d'Andrew Haig All of en Us Strangers (en France Sans jamais nous connaître).
C'est le père, joué par Jamie Bell qui s'adresse à son fils (Andrew Scott).
Cette phrase m'a marqué. Il y a quelques années, un jeune homme fraîchement arrivé de sa province natale m'avait fait cette remarque : "c'est fou le nombre d'hommes qui croisent les jambes dans le métro !"
Je fus quelque peu surpris et lui fis observer que c'était chose courante par ici. J'espère pour lui qu'il s'assied aujourd'hui comme il lui… sied.

La jolie photo est de Cole Fawcett.
 

mercredi 27 décembre 2023

Aéroports en folie

Il est des métiers moins agréables, non ?

A l'arrivée, on peut ceinture garder, ouf !



jeudi 18 août 2022

Silvano in Paris

Prenant un verre l'autre après-midi Place de Valois, je fus intrigué par la succession de touristes prenant en photo cet immeuble. Mon compagnon de table, un tantinet midinette, me dit : "Mais comment, tu connais pas ? C'est l'immeuble où bosse l'héroïne d'Emily in Paris, la série "culte" ! - aujourd'hui, tout est culte, sauf la culture - de Netflix. J'avouai mon ignorance, puis, menant l'enquête, j'ai découvert que l'Office du Tourisme parisien avait créé un parcours* pour les aficionados (aficionadas, plutôt)  de cette saga qui fait vibrer, paraît-il, les instagrameuses du monde entier. N'écoutant que ma témérité, j'ai regardé quelques épisodes (une vingtaine, pas plus !) de cette merveilleuse série, où, entre deux panoramiques "carte postale", les parigots en prennent pour leur grade - ah, ma surprise de voir cette boulangère acariâtre jouée par l'une de mes amies ! -, mais, néanmoins, où les représentants du sexe mâle bleu-blanc-rouge sont "very exciting" et assurent vachement au lit. On se cultive tous les jours.

* Toi aussi, vis le Paris d'Emily : clic
Merci qui ?

samedi 4 septembre 2021

Du moment qu'on est bien fringué


À Vérone comme ailleurs,
la culture Instagram chasse l'autre, la vraie.
Cette librairie cède la place à un commerce de frusques.
Ils ont tout de même laissé l'enseigne : le remords... ou le design ?

lundi 3 mai 2021

Interceptions

J'ai des chaussures semblables aux siennes.
H. le Berbère a dit : tu t'habilles comme un jeune.
Comme, oui.

*

Mon petit S. n'arrête pas de m'embrasser depuis son test PCR de retour.
Je voudrais qu'il en fasse un tous les trois jours.

*

Le deuxième "saison" d'Au nom du père (Arte) ne dément pas l'impression laissée par la première.
Adam Price, scénariste de Borgen, démontre une nouvelle fois son très grand talent ; ses actrices et acteurs sont incroyables, le climat général est diablement (!) prenant.
Accro.

*


Dans l'ambiance délétère de la période, certains jouent à se faire (délicieusement ?) peur, annonçant qu'ils ne feront pas de choix, l'an prochain, en cas de duel simili-droite / extrême droite.
Certains parlent d'infantilisation de la population.
Il me semble pourtant indispensable de rappeler que le feu, ça brûle.

*
Lisant la plupart des commentaires, je me sens de moins en moins en phase avec les lecteurs de ce blog. 
Peut-être que seuls, ceux que l'on nomme "inactifs" prennent le temps d'écrire.
Il faut me faut changer certaines choses : j'y réfléchis.

*

Jeunesse triomphante :

Ph. Larry Clark

samedi 6 février 2021

Je me souviens de ce matin d'hiver

Presley Gerber, réparateur de bicyclettes

Hier matin, le jeune homme-Ami qui m'a régénéré, et parcourt Paris à vélo pour se rendre en ses multiples lieux d'activités, m'envoie un message sibyllin qui démontre qu'il a entièrement assimilé, l'humour Silvanesque : " Mauvaise journée : j'ai cassé mon frein."
Le soir, à l'heure de l'aperitivo, nous nous livrons à ces joutes verbales que permet la langue française, riche de termes à double-sens.
Et nous faisons des concours... de Twist (si !).
Régénéré, vous dis-je.
Merci la vie.

 

lundi 18 janvier 2021

À vélo dans Paris...

Robert Doisneau, Vélo-Taxi, Avenue de l’Opera, Paris, 1942

" En" vélo : le nombre de personnes
qui parviennent à entrer dans une bicyclette
croît de jour en jour.
C'est le progrès, mon bon monsieur.

jeudi 5 novembre 2020

L'amour aujourd'hui

Chacun interprètera
l'image (trouvée sans crédit) selon son ressenti :
ils se connaissent ?
Ils se draguent par application interposée ?

mardi 25 août 2020

Hordes sauvages

Quel que fût le résultat, le comportement eût été le même : dimanche dernier, le Qatari (Paris) Saint-Germain était en finale d'une compétition de la plus haute importance pour une masse de supporteurs boursouflés de bière, lesquels se livrèrent, après une défaite à côté de laquelle Waterloo ne fut qu'un détail de l'histoire, comme disait l'autre, à divers saccages et pillages sur des Champs-Elysées - dits "plus belle avenue du monde" - qui ne sont pas à la fête ces temps derniers.
À Marseille, ville rivale, on festoyait, cassant ça et là au passage, pour célébrer la défaite de l'ennemi héréditaire.
Le football : sport ou guerre civile perpétuelle ?
On peut préférer le tennis de table.





samedi 1 août 2020

Mazarine Pingeot épingle les «extrémistes de la médiocrité» qui «discréditent les combats féministes»

C'est dans les pages "culture" du Figaro du 28 juillet, sous le chapeau suivant :
La romancière française dénonce l'activisme qui veut substituer à la domination de «l'homme blanc occidental» celle d'«une jeunesse sans désir mais pleine de colère».
Je l'approuve, et recommande la lecture de cette chronique.
C'est ici : cliquez !

jeudi 12 mars 2020

Divers faits de fin d'hiver

Paris qui pue ?

La rue du Mont Cenis en 1938
J'entends beaucoup dire que Paris est sale.
Evidemment, si on la compare à Vienne, ou un jet de mégot génère un tollé, notre capitale, par endroits, tient du cloaque.
Le visage de la capitale française a pourtant bien changé au cours des dernières décennies, grâce, notamment, au ravalement obligatoire des façades d'immeubles que l'on découvrait encore noirâtres dans les années 70.
Les propriétaires de chiens se sont responsabilisés et débarrassent les trottoirs des déjections de leur animal, à l'exception de ceux qui les laissent s'ébattre sans laisse, en liberté, c'est jeune, c'est vif, c'est frais, c'est cool !
Dans mon quartier, dit "populaire", on ne peut sortir sans croiser, à pied, en "pick-up" ou avec leur carriole, les agents de propreté de la ville.
Ce sont les incivilités qui sont en majeure partie responsables de la saleté de l'espace public : jets de déchets quand les corbeilles abondent, rejets d'objets, meubles, matelas, planches, sanitaires (il n'est pas rare de croiser une cuvette de WC !) à même le trottoir sans avoir prévenu le service des encombrants, très efficace...
C'est une mentalité, un état d'esprits déplorables dans une partie non négligeable de la population qui produit ce pitoyable laisser-aller.
Si le RPR-UMP-LR revenait aux affaires (même lifté), c'est l'argent sale qui risquerait de couler dans le caniveau.

Venise, ville fermée

Mon cœur tombe en morceaux devant les images qui nous parviennent de la péninsule. Ce qui devrait ravir l'inammorato de l'Italie que je suis, Florence offerte sans files d'attente, le Colisée libéré des hordes selfiennes, la Piazza San Marco débarrassée des foules de l'irrespect, la via Toledo napolitaine abandonnée aux seuls pigeons, je n'oserais en rêver. Las, c'est à cette cochonnerie qu'on le doit, qui s'abat sur le pays de la beauté, et l'on aimerait que tous les cierges brûlés ici et là par les âmes dévotes aient pour effet une rapide et miraculeuse guérison.
Pour permettre simplement au pays le plus "vivant" d'Europe de retrouver toute sa verve, son entrain, sa "dolce vita".

 © Catherine Hédouin - Mars 2020 (via Tramezzinimag)

Photo Raymond Carrance (années 50)

La veuve poignée


Système exclusif double-"gantage" de chez Stöpler : le top !
Hier, je suis allé faire quelques emplettes chez mon épicière italienne préférée. Sa vendeuse, comme souvent, m'a fait de guanciale "bon poids", comme le chantonnait ma grand-mère. Je fis bien sûr référence à la situation en Italie où, me dit-elle, vivent ses parents âgés, reclus (confinés : ce mot est assez lourd, in fine, non ?) chez eux pour une durée indéterminée. Elle pense que nous, Français, gérons mieux la situation. Notre système de santé est, me dit-elle, bien meilleur qu'au-delà des Alpes, et son pays compte beaucoup de vieilles personnes.
Je ne sais trop qu'en penser, si ce n'est que j'ai plus tendance à faire confiance aux organismes officiels et médias traditionnels qu'aux réseaux asociaux où, d'ailleurs, je ne mets pratiquement plus les yeux.
Prenant le métro pour m'en aller faire mon marché, j'ai assisté à l'étrange ballet des voyageurs, lesquels se gardent d'ouvrir la porte de la voiture, attendant qu'une bonne âme le fasse pour eux, en actionnant la poignée métallique avec la main préalablement enfouie dans la manche de son pull, manteau ou autre blouson.
Je préconise des moufles, puisqu'il se dit (sur les réseaux sociaux ?) que les gants chirurgicaux n'auraient aucune utilité en ce domaine.
Dommage, j'imagine très bien, en nouvelle mode, mes concitoyens et yennes (je ne pratique pas l'inclusion) gantés de latex de couleurs vives si possible pour égayer quelque peu les sous-sols où règne une ambiance délétère.
Ce soir, le président fait une alllllocution : ça va tout arranger.
Bon, allez, on prend un bouquin , ça fait du bien !