Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 25 juin 2024

Toit toit, mon toit

Photo Jordan Latuile


Quelque chose en nous de Tennessee

Titre français : La chatte sur un toit brûlant
Synopsis : À la suite du suicide de son meilleur ami, Brick devient neurasthénique. Il croit que lui et sa femme, Maggie, sont la cause de ce drame. Brick se réfugie dans l'alcool et se détourne de Maggie qui, toujours amoureuse de lui, use de tous ses pouvoirs pour le reconquérir. Le jour de l'anniversaire du père de Brick, Big Daddy, toute la famille est réunie : Big Mamma, le frère de Brick, Cooper, sa femme Mae et leurs cinq enfants. Sous le couvert de l'affection, Cooper et sa femme ne songent qu'à l'héritage du père : ils savent que le vieil homme, atteint d'un cancer, est condamné. Mais, malgré les apparences, Brick reste le préféré de son père…
La dimension homosexuelle du film de Richard Brooks n'aura pas échappé aux "initiés" ; très importante dans l'œuvre originale de Tennessee Williams, elle fut quelque peu édulcorée ici après le passage de la censure.
Celle-ci avait déjà sévi pour "Un tramway nommé désir", faisant supprimer un passage dans lequel Vivien Leigh devait avouer qu'elle avait poussé son jeune mari au suicide après avoir découvert son homosexualité.
Paul Newman, dans le film qui nous intéresse, fait du personnage de Brick, avec un courage certain, une icône gay : Brick est forcément mal marié et noie dans le whisky le chagrin causé par la mort de son ami (son amant, quoi !).
Un bras d'honneur en direction du sacro-saint "code Hays" encore en vigueur à Hollywood à la fin des années 50.
Rendre hommage à cette "star" incontestée du cinéma, consistera pour nous à revoir le film* réellement "culte" de Richard Brooks, d'autant qu'Elisabeth Taylor (so "gay friendly" dans la vie !) est une incandescente Maggie ; ce qu'il fallait pour se confronter à l'éminemment sexuel Newman.

Utile

Vu dans ma rue. 

lundi 24 juin 2024

Aaah, mon Christianounet !

Christian Bale in American Psycho

Ce cher Jean-Pierre Léaud

Ah, mettre le boxon dans les palaces !
Ce n'est pas le Pam Pam de Juan-les-Pins, mais celui de Nice
Sur la Croisette. Hors festival s'y échoue le troisième âge friqué.
Avec Cocteau et Truffaut. Même géniaux, que les adultes sont ennuyeux !
Prenons nos jambes à nos (400) cou(p)s !

samedi 22 juin 2024

" The celluloïd closet " sur France Télévisions (ce soir sur France 4)

J'ai souvent évoqué ici ce remarquable "doc" de Rob Epstein et Jeffrey Friedman sorti en salles en 1995.
Le service public, que le parti populiste d'extrême droite veut privatiser (bolloréiser, sans aucun doute) si, par malheur, il accède au pouvoir, nous permet de le voir ou de le revoir ce soir. Le film est par ailleurs visible à loisir sur la plateforme France Télévisions. 
Rappelons-en le synopsis
L'homosexualité a très longtemps été considérée comme un tabou absolu par le 7e art en général et par Hollywood en particulier. Pourtant, un examen attentif de la production cinématographique américaine réserve bien des surprises. En s'appuyant sur le livre de Vito Russo, Robert Epstein et Jeffrey Friedman passent en revue différents personnages homosexuels, hommes ou femmes, tels qu'ils ont été incarnés et plus généralement suggérés dans plus d'une centaine de films, dont certains sont devenus des grands classiques du cinéma. Divers auteurs, scénaristes ou comédiens comme Tony Curtis, Tom Hanks, Shirley MacLaine ou Susan Saradon, racontent des anecdotes de tournage.

Bande-annonce originale (en angliche) :
 

Strip poker ?

Nice, 1950

Photo de Willy Ronis

La Sérénissime se mérite

Photo Karam Nwilati
J'approuve totalement le droit d'entrée pour les "visiteurs" d'un jour déglutis par les bateaux de croisière.

mercredi 19 juin 2024

Bel acteur

 

Jacob Elordi

À Nissa la Bella


 La pissaladière, création niçoise, (voir billet précédent) m'a ramené à mes années azuréennes. Je détestais les galets de la plage de Nice, ville où je me rendais deux fois par semaine pour mes cours de piano, à l'âge du garçon de la photo ci-dessus. Je faisais toujours une halte dans le magasin-atelier bric-à-brac de Ben, lequel vient de mourir, choisissant le suicide quelques heures après la mort de son épouse avec laquelle il avait vécu une relation fusionnelle.
Les artistes locaux ont créé la fresque ci-dessous pour rendre hommage à l'artiste franco-suisse qui aura laissé une empreinte indélébile dans la grande ville méditerranéenne.

Photo France 3
Je faisais toujours une halte dans le magasin-atelier bric-à-brac de Ben...

Madeleine

C'est dans le vieil Antibes,
dans les Alpes-Maritimes,
que l'on trouve la meilleure
pissaladière du monde.
Je n'en donne l'adresse
qu'à des "fouloulous" de 
20 à 29 ans et demi.

samedi 15 juin 2024

Tout simple

Photographe : Cole Fawcett

Une rareté : "Christmas, USA"

Mario Antonini
Christmas, U.S.A est un court métrage expérimental réalisé par Gregory J. Markopoulos en 1949 avec Mario Antonini et Frederic Burae Davenport. La photo ci-dessus m'a permis d'en retrouver la trace. C'est étrange et m'apparaît "prépasolinien". 

Synopsis
Les choses tournent : des manèges dans un parc d'attractions, un disque phonographique. Un homme se réveille, se rase et répond au téléphone. Un autre homme, en kimono, marche dans les bois, s'arrête et ouvre une petite boîte décorative sur le sol de la forêt. Les gens du parc d'attractions Little Harlem s'amusent. Un homme se promène dans un autre parc d'attractions, appelé Cavalcade Worlds, alors que les manèges tournent à mi-chemin. Dans une maison, une femme âgée fait le ménage ; une préadolescente met la table ; un adolescent se douche. Après s'être habillé, il tient une bougie au-dessus de sa tête et se dirige d'un pas rapide vers un jeune homme debout, torse nu, les bras tendus. Un homme arrive à la maison où la jeune fille a mis la table. La jeunesse dort. Noël ?
Le film, muet à l'origine, est habillé par le "youtubeur" de titres du jazzman Philly Joe Jones dont on peut se priver. Ou remplacer par du Bach dans un esprit pasolinien.