Garçons nus mais plus du tout
1968 Charlotte High School swim team. |
Les moniteurs semblent bien sévères.
Depuis qu'on a défiguré (et maintenant réparé) la Marianne énervée (avouons qu'elle n'inspire pas la sympathie, cette houri !) de l'arque arc de triomphe de la Place de l'Etoile, on notera que tous les journalistes s'exprimant sur les médias télé ou radiodiffusés semblent s'être donné le (mauvais) mot pour accrocher des "e" aux mots finissant par un "c". Outre l'arc précité, les "parques" font florès sur les ondes, en référence involontaire aux divinités fileuses. Les journalistes-animateurs, ou, plutôt, les animateurs-journalistes, filent de jour en jour, question langage, un très mauvais coton.
Avoir à diriger de telles équipes serait
plutôt de nature à vous donner le sourire.
1966 Charlotte High School swim team. |
Pour l'anecdote, un éditorialiste d'un journal démocrate local s'étonnait du nombre de "pages vues" qu'un article sur la pratique de la natation dans le plus simple appareil (j'ai déjà fait des billets sur le sujet) avait généré.
L'article, en anglais, est ici.
On sait que la pratique de la natation nus était la norme pour les collégiens dans de nombreuses villes des Etats Unis jusqu'au milieu des années 70.
L'étonnement du journaliste devant cette recrudescence incroyable a trouvé une explication dans l'analyse des entrées sur le site de ce petit organe de presse : les mots clés "garçons nus" étaient largement en tête.
Il se plaint dans un article... euh, postérieur, que sa chronique à vocation historique ait attiré un grand nombre de "pervers" (c'est le terme qu'il emploie) de tous pays.
Pour Gay Cultes, si le titre du blog arrive heureusement en tête des recherches jour après jour, je note toutefois que le deuxième billet le plus "consulté" demeure Garçons nus en été qui fut publié... le 24 janvier 2014 !
Le champion toutes catégorie reste, étrangement, un billet publié en novembre 2008 (!) sur l'acteur James Franco.
Pour découvrir qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat, cliquez ici.
Parques et jardins
Bernardo Strozzi | Le tre parche (Les trois parques) |
Depuis qu'on a défiguré (et maintenant réparé) la Marianne énervée (avouons qu'elle n'inspire pas la sympathie, cette houri !) de l'
Soudards
Ni "black-blocs" ni éléments excités, indéniablement. |
Il est encore des gens, en Italie et ailleurs, pour reprocher à Pier Paolo Pasolini le discours qu'il tint en 68 sur les membres des forces de l'ordre, lesquels, selon lui, étaient issus du petit peuple quand les révolutionnaires étaient, pour la plupart, fils de bourgeois, petits et grands.
C'est peut-être le cas de ces hommes harnachés et casqués qui, chaque samedi, affrontent plus qu'ils n'encadrent un mouvement hétéroclite de mécontents qui exercent un droit de manifester rigoureusement républicain.
C'est une sale besogne qu'ont à accomplir ces gens (il y a des femmes, maintenant) dont on peut douter qu'ils soient mus par une vocation, non, seulement, parce que ça leur permet de bouffer normalement chaque jour, à l'inverse de ceux d'en face qui revendiquent ce droit.
Je ne sais de quels sentiments était animé le CRS qui a administré une gifle à un homme qui, vidéo faisant foi, ne l'avait nullement agressé, mais faisait rempart de son corps pour protéger sa maman de 64 ans, ni quels (res)sentiments ont provoqué de la part de ces gens censés "protéger" le citoyen plus que de le réprimer, les exactions commises sans discernement à l'endroit de personnes peu suspectes d'être de ces black-blocs violents que l'état, tel qu'il est institutionnalisé, doit empêcher de nuire.
Le fait d'être sur une réserve (inconfortable, il est vrai) quant à ce mouvement qui bat le pavé avec obstination depuis tant de semaines, de souhaiter avoir la possibilité de distinguer (enfin) l'essence de cet amas de revendications souvent contradictoires, ne doit pas nous amener à faire abstraction de tout sens critique.
À l'instar d'un gendarme mobile que j'ai connu qui approuvait tout ce qui émanait du gouvernement, quel qu'il soit, du moment que tombait la solde.
Je ne vérifie pas, mais je crois me souvenir que solde et soudard sont de même étymologie.
Dans le cas cité plus haut, on ne peut mettre la tête dans le sable en se disant benoîtement, comme beaucoup (trop) autour de moi - ah vivement qu'on puisse se balader normalement dans Paris le samedi.
Glenn retrouvé
C'est fou comme on peut être stupide, parfois (souvent ?).
Dans les années 80 et pendant une assez longue période, celle, également, des "baroqueux", il fut de bon ton d'aduler Glenn Gould, dont les Variations Goldberg des mêmes années fut un stupéfiant succès du disque, lequel était devenu compact entre temps.
Puis, plus près de notre sublime vingt et unième siècle (avez-vous remarqué comme il est cool ?), voilà qu'on voue notre pianiste bachophile aux gémonies.
Qui peut prétendre savoir comment il faut jouer Bach sur un piano "moderne" ?
Au cours d'une audition d'apprentis pianistes, je m'emportai il y a peu, envers une élève qui avait cru bon d'envelopper le premier prélude du Clavier bien tempéré (un tube !) d'effets de pédale "tre corde" qui transformaient le petit auditorium en cathédrale ! Ça, au moins, c'est une évidence : pour cette oeuvre, JSB a pensé à tout, qui donne, à la voix inférieure une résonance, par la simple écriture rythmique blanche + croche pointée liée à une noire. Je simplifie pour les profanes : on laisse les doigts enfoncés, ce qui a pour effet de prolonger le son en polyphonie, et basta.
À part ce type d'hérésie, on peut donc considérer que le tempo, les nuances, les ornements seront joués selon la bonne volonté de l'interprète, lequel, dans la plupart des cas, s'efforcera de se replacer dans le contexte historique, sachant que l'instrument pour lequel furent écrites ces pièces était le clavecin.
Ces scrupules mis à part, il n'est certes pas interdit de tenter une approche "moderne" et respectueuse à la fois, comme c'est le cas, par exemple, à mon sens, des Partitas enregistrées par Murray Perahia.
Pour ce qui est de Gould, dont on peut penser qu'il fut littéralement dévoré par les paradoxes que je viens d'évoquer, sans en faire LE pianiste de Bach, on peut dire, maintenant que l'on dispose du recul nécessaire, qu'il fut un pianiste-pédagogue. Je me souviens notamment de ses explications d'une fugue des recueils cités plus haut que je n'ai plus jamais abordée de la même façon qu'auparavant depuis que j'ai vu le film de Bruno Monsaingeon.
S'il en est pour douter de ses qualités de transmetteur, il suffit de voir et d'entendre l'extrait de l'Art de la fugue ci-dessous.
Le chant "marmonné" de Gould, en fond, comme toujours, procède, selon moi, de la même démarche. Et tant pis pour les chochottes qui trouvent ça "agaçant".
Homophobie ordinaire
On ne peut que se réjouir de la une du magazine de L'Equipe daté du 4 mai qui, traitant en pages intérieures de l'homophobie dans le sport, montre deux joueurs de water-polo s'embrassant fougueusement.
Pour la petite histoire, un kiosquier de la (mal nommée, quelquefois) Place de la République, à Paris, France, a répondu à un chaland qu'il n'avait pas déballé les exemplaires du journal sportif le plus vendu dans l'hexagone.
Au client interloqué qui lui demande "vous êtes homophobes", le vendeur de Lui et autres magazines exhibant des meufs à gros lolos, répond simplement "oui".
Les tweets circulant à la vitesse de la lumière, le mec s'est pris, à juste titre, une volée de bois vert dont une branche assénée par la Maire de Paris elle-même outrée par cette attitude "inacceptable" (je cite).
Un client de passage l'après-midi a constaté que le commerçant avait fait machine arrière et exposé les magazines diaboliques.
Panacée
Rocco Tachella par Jordan Ferreira |
Nota : est-ce Blogger ou Chrome qui pratique le rétropédalage ? De temps à autre les é ou les è majuscules se trouvent dépourvus de leurs accents, et les ça deviennent Ca. Comme dans le temps, où l'on trouvait des GARCONS à défaut de gars cons.
Ah oui, si vous voulez commenter, merci de citer le sous-titre concerné.
21 commentaires:
Ton billet intitulé soudards est écœurant. Critiquer méchamment des hommes et des femmes qui tous les samedis affrontent la haine et la stupidité est indécent. Ces "soudards" défendent notre démocratie, mise en péril par des factions aux sympathies totalitaires.
Bonjour Hadrien, ce paragraphe est dû à mon écœurement sur cette affaire de gifle. Soudard, étymologiquement, à l'origine, comme je le précise n'est-ce-pas... même s'il revêt une signification péjorative de nos jours. Que j'assume sur ce fait précis. Il y a, certes, des "factions totalitaires" qui font beaucoup de bruit, mais elles sont minoritaires, je pense.
Quant aux motivations des FDO, je sais de quoi je parle,et plus que vous ne le croyez.
Panacée.
Comment s'appelle le léger vêtement porté par Rocco Tachella ? Je le trouve si suggestif. Merci pour la réponse.
"Soudards" : les images parlent d'elles-même, mais on trouvera toujours des complotistes pour dire qu'on peut les trafiquer. On peut être contre ces manifs et dénoncer ces exactions. Faire preuve comme vous dites Sylvano, de sens critique.
Gould : j'adore ses chantonnements.
Panacée : oui, ça console.
A propos de "garçons nus".
Dans les années 1970, j'ai passé cinq semaines sur un campus universitaire en session d'été à Long Beach (Californie).La douche était une grande salle avec de multiples pommeaux de douche.Nous étions de nombreux garçons nus sous les jets.Il ne fallait pas attendre longtemps pour qu'un pied vienne toucher celui du voisin qui, s'il acceptait cette pression,signifiait la suite de la nuit sur la même couche.A l'époque, les french lovers étaient très courtisés; était-ce pour leur french kiss ? Ce fut un séjour au paradis.
Pipo : je ne sais pas, mais c'est effectivement très seyant. Short échancré, peut-être. Avez-vous tenté une recherche ?
Alex H. : 1) oui, c'était le fond du propos 2 et 3 : pareil !
Jacques : votre plume alerte devrait vous inciter à créer un blog, non ? (Ah, le rêve américain !)
Je réponds parfois tardivement quand ma journée de travail est chargée.
Nota:
Je ne sacrifie rien ni en majuscules ni en minuscules. Avec un petit STRATAGÈME, J'ÉCRIS TOUT ÇA avec n'importe quel type d'accent dans n'importe quelle langue.
"Soudards" : toute violence physique est inadmissible. Ce geste est peut-être celui d'un homme qui a craqué, que les insultes, les crachats, les projectiles ont fini par rendre fou. La violence des antifas est de même nature que celle des fafs. Pour les gilets jaunes, on voit bien que les liders du mouvement sont d'extrême droite. Tout ça est insupportable de tout côté.
Xersex (n° 2 ?) : avez-vous un "stratagème" pour vos liens ? :)
Luigi : j'ai eu un "coup de sang" ; aucune violence n'est excusable, bien sûr.
Panacée
Merci de votre réponse, cher Silvano. Oui, les images Google de "short échancré" apportent quelques modèles proches de celui que porte Rocco Tachella, même si je n'en ai pas retrouvé le côté "pagne", ... qu'un vent taquin pourrait déplacer à propos.
Glenn retrouvé
Un musicien d'exception, tout simplement, peut-être victime de petites mythologies (les gens au courant qui vous chuchotent "vous savez qu'il souffrait du syndrome d'Asperger ?", et dont l'intérêt semble se limiter à cette pathologie). Seuls ses marmonnements m'agacent, chochotte que je suis ...
Piano ou clavecin pour Bach ? Quand j'ai appris le piano, enfant, j'étais si émerveillé d'explorer les Inventions. On n'oublie jamais de telles joies. Ensuite "toucher" Bach sur un clavecin (je ne parle pas de "boîtes à clous", mais de bonne copies d'instruments originaux) fut également une source de vrais bonheurs. Curieusement, j'ai l'impression que Rameau ne doit pas sortir de son temps et qu'il est plus fragile que Bach, je ne sais pourquoi. Entendre Domenico Scarlatti joué au piano me satisfait parfaitement.
Avec toute ma subjectivité.
La question - je pense - est que la grande musique reste expressive sur n'importe quel instrument.
Pipo : oui, c'est étrange, Rameau est un immense musicien français. Après lui, et jusqu'à la fin du XIXème, il n'y en eut plus, à moins de considérer Berlioz comme une génie (mais alors, sans moi).
Scarlatti par Horowitz, ce n'est pas rien, n'est-ce-pas ?
À propos de Bach, Scarlatti et Rameau, alors que j'écris ce commentaire, j'écoute Bach joué par Gilels. Et je nourris mon âme de tonnes de poésie.
La question - je pense - est que la grande musique reste expressive sur n'importe quel instrument.
Nota bene: J'admets sans aucun problème avoir un penchant particulier pour Gilels, Arrau, Kempff, Moisevitch et aimer très peu Gould.
Deuxième confession: le Bach joué et dirigé par Karl Richter est tout simplement parfait.
Bruno Monsaingeon, il faut vraiment lui dresser une statue ! Sans lui aucune video fondamentale, cruciale sur le talent stupéfiant de Gould.
Tous ses films sur Richter, Nadia Boulanger ou bien encore Dietrich Fisher-Dieskau sont dignes de grand intérêt. Il faut l'entendre parler russe couramment concernant le violoniste russe Valeriy Sokolov ! C'est passionnant !
Xersex (1 ou 2 ?), pardon, mais votre univers musical est un vrai cimetière : vous ne citez jamais de musicien vivant.
Glenn retrouvé (encore)
YouTube me permet d'apprécier Scarlatti joué par Horowitz. Quel bonheur, quelle diversité !
Vous rejoignez, cher Silvano, Pierre Boulez qui a constaté que la musique du "monde germanique" se caractérise par la continuité dans son évolution temporelle, alors que la musique française se limite à quelques grands moments (Rameau, Berlioz, Debussy - bien éduqué, il ne citait pas son nom).
Je sais que Berlioz ne figure pas parmi vos favoris. Si cela peut vous amuser, je vous confierai qu'un de mes amis, qui ne jurait que par les deux Écoles de Vienne, avec les derniers Wagner, Boulez et Debussy, aimait jeter dans une conversation : "Et ce qu'ils peuvent m'irriter, les Français, avec leur Berlioz !"
Xersex est unique.
Peut-être parce que je n'écoute que de la musique de disques. Donc pour moi dans un certain sense, Stéphane Raoul Pugno et Daniil Trifonov (Даниил Трифонов) sont égaux, comme possibilité d'être entendus.
Pour ceux qui aiment la musique à travers les disques, il n'y a pas de cimetières.
Enguerrand et Pipo : vous lisant, je bois du petit lait. :)
Pierre Boulez a beaucoup de raison!
Pour moi, les Couperins, Rameau, Bizet, Fauré, Debussy et Ravel font l'honneur de la France et de la musique. Les autres compositeurs français sont à un niveau inférieur, à mon avis.
Enregistrer un commentaire