Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
jeudi 25 août 2016
Des nouvelles de notre belle France
Entendu hier matin sur une excellente radio (France Inter pour ne pas la nommer), des extraits du bouquin du "revenant", lequel surfe sur la vague en préconisant des mesures que ne renierait pas un Donald Trump.
La trouille (légitime toutefois) consécutive aux attentats a engendré un climat dégueulasse dans ce qui fut le "pays des droits de l'homme" : c'est exactement ce que veut le prétendu "état" islamique. Gerbantissime.
Note (qui n'amoindrit en rien mon sentiment ci-dessus) : il y a des voix pour affirmer que la scène photographiée ci-dessus serait suspecte. La femme allongée à même les galets serait venue là dans le désir de provoquer la situation. Quel que soit le "camp" qui trouve un intérêt dans le battage qui entoure ce débat à la limite de l'absurde, le fait est que cette femme - qu'on approuve ou pas - n'est aucunement hors-la-loi.
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10 commentaires:
clairmente est une provocation, il faut dubiter de tous: la droite veut accelerer un proces de decadence, la gaoche et Holand ont visibilment, et aussi toute l'europe, perdu les pricipies de libertè, egalitè e fraternitè et alor: continuons le combat
Catania
Burkini, burka, niqab et tutti quanti...
Interdisons ces monstruosités et aidons les femmes des pays islamiques (Golfe, Iran, Pakistan, Bangladesh, Afghanistan, Malaisie, Indonésie, pays d'Afrique subsaharienne... et tant d'autres) à se libérer de tous ces archaïsmes et asservissements religieux.
Héritiers de l'Europe des Lumières, cautionnons ou interdisons les pratiques d'un autre âge, religieuses ou coutumières, selon qu'elles sont en conformité ou en contravention avec les droits de l'homme, de la femme et de l'enfant. C'est à cette seule aune que nous devons mesurer la légitimé de notre action.
Profitons-en pour prohiber l'abattage des animaux selon les rites halal et casher (qui impliquent une terrible et inadmissible souffrance animale), et proscrivons sans dérogations possibles la mutilation sexuelle des petits garçons que constitue la circoncision à des fins religieuses (que les adeptes de cette pratique se fassent circoncire à leur majorité). Il me semble inutile de revenir sur l'excision des petites filles, tant la cause est évidente et entendue.
Le burkini est une atteinte au concept fondamental selon lequel il existe une égalité en droit irréductible entre les hommes et les femmes.
En entendant certains commentaires, Simone de Beauvoir doit se retourner dans sa tombe.
Vive la laïcité, non au retour du religieux ! Burkini et burka, même combat : dehors !
Vous me trouverez très rarement en situation de défense des droits des femmes, alors profitez-en !
Chaque époque à besoin d'une minorité à exclure.
La mode a changé, pour l'instant la chasse aux : tziganes, communistes, homosexuels, francs-maçons est fermée.
Un peu de patience ça va revenir.
Roger
@another : oui, il faudrait effectivement faire les choses dans l'ordre. Mais il faut parer à l'urgence décrétée par l'immédiateté médiatique qui fait notre quotidien.
@Roger : la seule excuse, en l'occurrence, étant la trouille née des attentats dans une population surinformée mais a-cultivée.
@Catania : c'est à qui sera le plus con. Pour cette fois, ce n'est pas Hollande qui vient en tête.
Je me sens tout à fait un républicain (au sens "propre" du terme) de la trempe d'Another Country... Je regrette que particulièrement la gauche soit à l'envers face à la montée de l'islamisme. Plus ils sont à gauche, plus ils défendent les curés musulmans intégristes... Je n'y comprends rien, et Clemenceau doit se retourner dans sa tombe.
Idem pour la Ligue des Droits de l'Homme qui défend donc le droit des femmes à être publiquement considérée comme des "sous-hommes". Et le droit des Juifs à porter l'étoile jaune, ils le défendent aussi ?
Bien évidement que cette pauvre femme a vécu une expérience cruelle, mais en République, certains principes priment sur les libertés individuelles. L'islamisme qu'elle véhicule est ennemi des progrès rudement acquis (et fragiles) de notre civilisation, issue de l'Antiquité, la Renaissance (2 fois merci à l'Italie) et des Lumières.
Ce n'est que par la force que la gauche républicaine a mis au pas l'église catholique, mais elle demeure impuissante, tétanisée, face aux barbus. Ceux qui disent à cette brave dame de couvrir son corps "diabolique", jettent les homosexuels du haut des immeubles, en Syrie, pour lapider ensuite les survivants.
À force d'être munichoise, la gauche risque "le déshonneur ET la guerre", comme l'avait si bien prédit alors Churchill.
J'avoue, Pierre, que je ne sais plus très bien qu'en penser : j'approuve ce que vous dites quant à l'asservissement, la soumission exprimés par le port de ces étoffes, mais l'interdiction est toujours une atteinte à la liberté (celle d'être opprimé notamment : au secours, on devient fous !) et le respect de la loi de séparation des églises et de l'état (1905),s i l'on était de froids juristes, exigerait qu'on opte pour la tolérance absolue.
Ce sont les termes du débat qui pollue l'été le plus triste que nous ayons connu depuis bien longtemps.
De l'air, vite !
Il me semble que l'enjeu n'est pas une question de liberté individuelle, et encore moins religieuse, mais du principe fondamental de l'égalité des sexes, et d'un traitement spécial imposé de plus en plus aux femmes musulmanes via la pression sociale. Les filles ont remis le voile que les mères avaient enlevé ! C'est une régression lamentable de nos valeurs humanistes. Qui plus est, les démocraties n'osent rien faire, tandis qu'en Europe les extrêmes prospèrent sur ce filon.
L’émancipation homosexuelle s'est faite dans le sillage du combat des femmes. Ne l'oublions pas.
Et comme le fait remarquer avec pertinence Richard Martineau dans Le Journal de Montréal, n'oublions pas que "le burkini est AUSSI décrié par des intellectuels tunisiens, égyptiens, libanais, saoudiens, marocains et algériens".
Et Martineau de poursuivre :
"Il n’y a aucune honte à condamner l’extrémisme islamiste et à lui barrer la route par tous les moyens légaux possibles. Il n’y a là rien de politiquement incorrect ou de comparable au discours raciste et antimusulman du Front national..."
Qui a écrit ça? Donald Trump?
Non: Aalam Wassef, un éditeur ÉGYPTIEN.
"La femme qui porte la burqa ou le burkini ne peut pas avoir choisi de porter ce genre de vêtement."
Qui a dit ça? Marine Le Pen?
Non: Joumana Haddad, journaliste et poétesse LIBANAISE.
Oui Pierre, oui another country :
on lira également le texte signé Tahar Ben Jelloun dans Le Monde du 30 juillet qui écrit, entre autres :
"Nous devons renoncer à tous les signes provocants d’appartenance à la religion de Mahomet. Nous n’avons pas besoin de couvrir nos femmes comme des fantômes noirs qui font peur aux enfants dans la rue. Nous n’avons pas le droit d’empêcher un médecin homme d’ausculter une musulmane. Nous n’avons pas le droit de réclamer des piscines rien que pour des femmes. Nous n’avons pas le droit de laisser faire des criminels qui ont décidé que leur vie n’a plus d’importance et qu’ils l’offrent à Daech."
Texte intégral ici : http://lesmoutonsenrages.fr/2016/08/02/lettre-aux-musulmans-par-tahar-ben-jelloun/
Il est temps que les intellectuels musulmans (et/ou originaires de pays musulmans) se mobilisent et se fassent entendre. Beau texte de Tahar Ben Jelloun.
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