Richter/Sanderling 1959
Sans doute l'un des concertos pour piano et orchestre les plus galvaudés.
Mais sans doute, aussi, et de loin à mon sens, cette version donne toute sa dimension à cette œuvre dont on avait oublié à quel point elle atteignait au sublime.
Les gens pressés (c'est bien de notre époque) trouveront le premier mouvement un peu lent, mais Richter savait ce que "moderato" veut dire. L'adagio est bouleversant. Le final fulgurant.
Le Philharmonique de Leningrad, dirigé par Kurt Sanderling n'est pas en reste, à la hauteur du Maître.
Génial (et je sais peser ce mot, pensé-je).
Sur Sviatoslav Richter, ses confrères, et non des moindres :
« L'un des plus puissants communicateurs que le monde de la musique ait produit de notre temps ». (Glenn Gould)
« Ce n'était pas vraiment quelque chose d'exceptionnel. Puis, à un moment, j'ai remarqué que mes yeux étaient de plus en plus humides : les larmes ont commencé à rouler sur mes joues ». (Arthur Rubinstein)
« Le jeu de piano le plus puissant que j'aie jamais entendu ». (Van Cliburn)
« Parmi les pianistes russes, je n'en aime qu'un, Richter ». (Wladimir Horowitz)
5 commentaires:
Magnifique.
La suite de Bach ci-dessous également (j'adore l'Allemande).
Merci.
Merci Silvano,
Sans vouloir être prétentieux ou sentimental, le jeu de Richter est un des rares jeux qui m'épuise tant l'émotion est là et me bouleverse, et me paralyse, mon coeur bondit et ma vue se brouille. On est là, au bord de quelque chose, d'indescriptible, on attend, on l'entend, cela vient, et puis non! Et cela s'en va. A jamais!
Alors de temps à autre, de nouveau rempli de courage, et tout en étant prêt à me mettre au bord du précipice, je l'écoute.
Merci à nouveau et bravo pour ce blog. Je reste impressionné.
François
"C'est bon la France ! Les gens y ont un tel amour de la vie ,un tel goût du bonheur" écrivit Sviatoslav Richter lorsqu'il fonda en 1964 le festival de la grange de Meslay en Touraine .
Oui, Paul C. : il serait affligé s'il y revenait aujourd'hui.
Jean-Paul V
Décidément ce deuxième morceau que j’écoute chez vous Silvano est plein de hasards, car là c’est Horowitz que j’oublie et je me laisse emporter par Richter. Et quand je lis les commentaires, un François fait des commentaires très touchants qui me rappelle un François qui en classe il y a plus de 50 ans nous avait fait un exposé sur la musique contemporaine très intéressant. Ce François alors qu’à l’époque j’avais peu de disques en lui parlant de Richter, il m’a fait découvrir un nombre énorme de musiciens en me prêtant des disques. ET comme je regrette de pas être allé à la grange Meslay !
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