Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"(Alexandre Vialatte)
Hou hou !
Hier, la présentatrice du journal d'Arte commence le journal du soir par ces deux mots : "tollé général".
Je ne suis pas bégueule, mais sur une chaîne culturelle, ça craint.
5 commentaires:
Je ne comprends pas Silvano. Un tollé est une clameur de réprobation, mais rien ne l'oblige à être générale ? Où est la faute ?
Cher Ludovic, un tollé est forcément "général", il y a donc pléonasme. Je sais qu''il ne faut pas faire cette erreur et crois entendre encore la voix d'un professeur de Français très apprécié qui dénonçait avec humour ce genre d'erreur. À cause de lui, par exemple,je bondis quand j'entends qu'on a "commémoré le énième anniversaire de...".
Non, cher Silvano ! Il ne faut pas croire tout ce que vous ont enseigné vos professeurs de français. Tollé est un cri d’indignation venant de l’ancien verbe toldre c'est-à-dire ôter. On criait tollé. En somme c’est l’équivalent de notre actuel « dégage ! ». Qu’il soit prononcé de façon générale voire unanime lui donne plus de force mais il n’y a nullement pléonasme puisque les deux mots n’ont aucun lien de redondance comme par exemple « s’avérer vrai » ou « monter en haut ». Votre professeur vous mettait probablement en garde contre les clichés, lieux communs et autres poncifs dont, si vous y êtes sensible, vous n’avez pas fini de collectionner maints exemples quotidiens dans le langage de nos meilleurs commentateurs à la télévision ou à la radio mais qui ne sont pas fautifs d’un point de vue strictement lexical.
Nous en débattrons dors de la prochaine séance de l'Académie, cher Ludovic.
Vous m'avez donc démasqué !
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