Je constate avec un plaisir mêlé d'émotion que mon feuilleton du lundi recueille un certain succès. Il figure chaque semaine en bonne place (la première, parfois) dans la liste des billets les plus lus de ce journal.
Les commentaires me sont précieux et encore plus les courriels qui me signalent des erreurs, dont ceux de Ludovic, qui, sous son nom d'auteur, a écrit de belles pages qui font la part belle à la musique. Alexandre Glikine, dont il faut se procurer, au minimum, L'inconnu d'Aix (musique, quand tu nous tiens !) et le magnifique Alypios (tous deux aux éditions de La Différence) m'honore de son amitié et de son soutien, tout comme Antoine, professeur ès lettres, qui insuffle sa passion à des étudiants captivés. Je ne peux vous citer tous nommément, mais sachez que votre fidélité "m'oblige", comme dit l'autre. Si, avant que le sommeil n'arrive, mon imagination vagabonde et me souffle des idées qui me permettent de me projeter dans la suite de l'histoire, j'écris toujours dans l'urgence et il m'est arrivé, parfois, de réaliser le samedi que je n'avais pas écrit un mot de la livraison du surlendemain.
Je rassemble alors les notes écrites à mon chevet et laisse filer mes doigts sur le clavier. Mon plus jeune ami, qui ne lit pas Gay Cultes (il n'en a pas le loisir, car il a fort à faire, mais trouve toujours le temps, néanmoins, de me consacrer de beaux moments où nous nous écoutons avec tendresse, exigence et indulgence partagées) m'offre également des avis qui me sont précieux. Il freine ma boulimie : quand je lui dis que j'ai commencé à réécrire le début, il me conseille de continuer l'histoire et argue qu'il sera bien temps, après le mot "fin", de revoir ma copie, de mettre au propre ce qui n'est dans mon esprit qu'un brouillon où rien ne me satisfait vraiment, si ce n'est l'empathie que j'éprouve pour mes personnages et la conscience que j'ai de la difficulté de reconstituer l'une des périodes les plus tragiques et passionnantes de l'Histoire. Il y a aussi l'ami qui, bien que fidèle quotidiennement à ce blog, se refuse à lire cette œuvre, déterminé à lire l'ensemble quand j'y aurai mis le point final. C'est une manière de me dire "trace la route !" qui me responsabilise.
À eux, à vous qui avez pris le temps de lire ce billet, merci. Et rendez-vous lundi.
Silvano/Louis A.
Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
jeudi 5 mai 2022
Merci pour "Mon amant..."
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8 commentaires:
Bonjour Silvano,
Je n'ai pas la culture ni le tact pour écrire mes commentaires comme les autres correspondants, mais cela ne m'empêche pas d'aimer et apprécier leurs commentaires et vos billets.
Ce qui développe mon intérêt pour les personnages de votre roman c'est l'empathie qu'ils engendrent après quelques pages. Je fus un peu déçu par l'attitude de Clément, j'espère qu'ils reviendra à de meilleurs sentiments. Bon courage pour la suite
Demian
@Demian : concernant Clément, il s'agissait d'un cauchemar de Claude. Relisez l'épisode, vous serez rassuré. Votre commentaire est très bien, merci.
Les lecteurs peuvent aussi vous savoir gré de partager ce roman en gestation/ cours d'écriture, très touchant. Pour différentes raisons. C'est une période qui me fascine (pcq mes parents, nés dans les années 20 m'en ont beaucoup parlé). Je me demande parfois s'il n'y a pas des personnages, un moment donné, qui s'emparent de nous et ne nous laissent pas en repos... j'imagine ca très très bien... chapeau en tout cas. Pcq un ami fcbk qui a écrit un roman sur/pendant le traité de paix, à Versailles, en 1919, a dit un jour qu'un roman historique était vraiment ardu à écrire en raison de tout ce qu'il mui a fallu vérifier...
Pivoine.
Pivoine ! Silvano a tellement ensorcelé ses lecteurs qu'il nous a demandé d'être ses vérificateurs ... nous nous exécutons ... et après lui avoir fait de légères remarques , l'ingrat , nous traite de pinailleur , ronchon ...
uvdp : vous êtes le monsieur qui, se trompant de billet, écrit cauchemar avec un "d" ?
Et pan sur le bec !
Continuez à ronchonner, c'est parfois (pas toujours) utile.
:)
Merci de continuer de me corriger Silvano ; au moins aujourd'hui j'ai appris 2 choses :
- l'orthographe habituelle de cauchemar
- que je ne suis pas le seul à écrire "cauchemard" : ICI
uvdp : on en...e les mouches, là, non ?
Pivoine : en effet, même si, pour un roman, on peut se permettre quelques fantaisies, il faut se documenter pour éviter les incohérences. Ça donne une charge de travail supplémentaire, mais c'est passionnant.
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