Comme chacun sait, nous vivons en dictature en France, où l'on a même entendu des slogans réclamant, après celle de Louis XVI, la décapitation du monarque actuel. Mais les Français sont les rois du paradoxe. Ainsi, il paraît qu'ils furent des millions à suivre sur les écrans le couronnement du Roy d'Angleterre et ses fastes anachroniques (ah, ce carrosse d'or tiré par dix-huit chevaux !). À cet emballement médiatique, j'ai préféré les balades le long des rivages bretons, pendant qu'une partie non négligeable de mes compatriotes suivait ce cérémonial, aimantée, telles les phalènes, par la lumière d'un phare d'un autre genre que celui que j'admirai en Morbihan. Un ami, fin musicologue, claveciniste émérite, a jugé bon de me diriger vers, selon lui, le "seul moment intéressant" de l'événement du siècle (je me gausse). Il s'agit du Te Deum de couronnement (ce n'est, par le fait, que rarement joué) de Sir William Walton, né dans le Lancashire en 1902, et qui eut le bon goût de mourir en 1983 à Ischia. Outre l'effective beauté de l'œuvre, on relèvera que la Grande-Bretagne compte, elle aussi, de grands compositeurs de musique dite contemporaine.
J'ai donc pu apprécier, moi aussi, un peu de la magnificence anglicane. Voici donc ce beau moment musical. Profitons-en illico, car, en termes de droits, il y a du blé à la clé (d'Ut) et la vidéo devrait disparaître rapidement :
au risque de vexer, je n'ai pas jugé utile de publier deux commentaires relatifs à cet événement dont on nous a suffisamment rebattu les oreilles. Ce n'est pas "the cup of tea" de ce journal, où, en outre, on préfère le cappuccino.
1 commentaire:
Ma télé est en vente sur le Bon Coin.
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