Hier à la télévision, l'ineffable Arielle Dombasle a procédé à un massacre en règle de l'air le plus fameux de Purcell (Cold Song, excusez du peu !). (Dés)arrangements prétendument modernes, voix inadaptée : si le ridicule tue, BHL est désormais veuf.
Réparation :
8 commentaires:
Je sais bien qu'Arielle Dombasle ne casse pas des briques (ni des verres) en chant lyrique... mais je l'adooore (tout comme dirait son talentueux complice Philippe Katerine). Elle n'est pas superficielle ! mais elle ose assumer toutes ses envies, sans prétention ni fatuité. Elle est aussi très "gay friendly", et son film sur Cocteau/Radiguet me semble vraiment intéressant, avec une manière artistique très personnelle, ce qui change du formatage commercial quasi généralisé.
Arielle est une cigale qui chante et qui danse en se moquant éperdument que la bise soit venue... sauf toutes celles que je lui fait.
Chacun ses friandises (ou ses poussées d'urticaire en l'occurrence). Je n'ai jamais adhéré. Rien n'est grave, n'est-ce-pas ?
Rien n'est vraiment grave, Silvano...
Je suis assez inculte, mais la première fois que j'ai entendu ce chant, il était interprété, il y a longemps, par Klaus Nomi, avec une rage de vivre qui marque encore ma mémoire...alors évidemment... Dombasle...mais Pierre a raison, elle a raison d'être pleinement ce qu'elle est. Quant à Scholl, c'est bien simple, je l'aime...
Marie
Andreas Scholl m'émeut d'autant plus (comme Klaus Nomi à l'époque) que le ruban à sa boutonnière me ramène à l'époque de l'irruption du sida dans nos vies. Le Cold Song traduit parfaitement l'effroi et l'incompréhension que nous ressentions à l'époque, ainsi que les nombreux deuils traversés comme des torrents glacés.
J'arrive un peu après la guerre (André et "Anonyme"), mais en effet comment ne pas penser à Klaus Nomi lorsque Scholl et les concertistes ont le ruban rouge en boutonnière ? Je ne suis pas de la génération où le sida a fait "irruption", plutôt de celle qui commence sa vie en connaissant l'existence de ce risque et dont certains se foutent éperdument trouvant cela has been de faire l'amour sans préservatif ... (mais cela est un autre débat). Bref la piqûre de rappel ne fait pas toujours plaisir mais est toujours nécessaire !
De plus cette œuvre de Purcell (King Arthur) aura eu plusieurs vies.
Enfin voici l'interprétation de K. Nomi. Toutes les notes ne sont pas justes, ni toutes portées à leur point d'orgue, mais quelle gifle ... Et puis ce visage à la fin, immaculé avec ses touches de noir, fatigué, le regard halluciné et joueur, qui dit merde une dernière fois à la mort pour chanter la beauté de la vie : http://www.youtube.com/watch?v=3hGpjsgquqw
Hadrien
Hadrien, on ne le rappelle jamais assez.
Il n'y a pas d'anonyme, c'est Marie (elle a signé.
Mille excuses pour Marie !
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