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| V.Hugo en 1849 par Jean-Baptiste Lafosse |
« Quel est le républicain, de celui qui veut faire aimer la République ou de celui qui veut la faire haïr ?
Si je n’étais pas républicain, si je voulais le renversement de la République, écoutez : je provoquerais la banqueroute ; je provoquerais la guerre civile ; j’agiterais la rue ; je mettrais l’armée en suspicion ; je mettrais la garde nationale en suspicion ; je mettrais le pays lui-même en suspicion ; je conseillerais le viol des consciences et l’oppression de la liberté ; je mettrais le pied sur la corde au commerce, à l’industrie, au travail ; je crierais : mort aux riches ! Je provoquerais l’abolition de la propriété et de la famille ; je prêcherais le pillage, le meurtre, le massacre ; je réclamerais un Comité de Salut Public.
En faisant cela, savez-vous ce que je ferais ? Je détruirais la République.
Que fais-je ? Tout le contraire.
Je déclare que la République veut, doit et peut grouper autour d’elle le commerce, la richesse, l’industrie, le travail, la propriété, la famille, les arts, les lettres, l’intelligence, la puissance nationale, la prospérité publique, l’amour du peuple, l’admiration des nations.
Je réclame la liberté, l’égalité, la fraternité, et j’y ajoute l’unité.
J’aspire à la république universelle."
Choses vues, 1848
6 commentaires:
Superbe en ces temps difficiles !
Niko
La République,... c’était lui !
J’aspire à la république universelle.
optimiste ou plutôt irréaliste
Merci Silvano pour cette leçon de philosophie politique... d'actualité
Merci Silvano pour cet excellent article.
J'aspire aussi à la liberté, l'égalité et la fraternité.
J'aspire à un gouvernement qui aimerait son peuple.
Il n'y a pas de liberté dans la survie.
J'ai vu dernièrement un excellent téléfilm qui m'a appris beaucoup sur l'action politique de V. Hugo, je le conseille vivement.
Victor Hugo était hostile à la peine de mort et favorable aux États-Unis d'Europe.
Un blogueur époustouflant, Tto, a publié le 17 janvier un billet consacré aux malheurs de Madame Theresa May et de son pays. Il relève "que le Brexit solidifie paradoxalement l'Europe [ceux qui imaginent encore sortir de l'Europe ont désormais (...) un avant-goût des tourments accompagnant une telle inconséquence]".
Cela dit, je n'aime pas trop l'écrivain Hugo, pourtant impressionnant. Ne s'en moque-t-on pas un peu aujourd'hui ? Il peut cependant rebondir très haut, comme Corneille à qui on préfère maintenant Racine.
Me voici bien grave ; pas bien vu sur ce blog "tendre, émouvant, ensoleillé, universel". En plus je fais "de la réclame" pour la concurrence ... Perdonate, oh mio signor.
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