Où la terre serait pla-a-te ?
Je suis effaré du nombre d'êtres humains réputés intelligents - y compris dans mes relations - qui s'avèrent sensibles aux thèses populistes et "complotistes".Certes, la période est propice à la diffusion des rumeurs, aux supputations, aux soupçons. Mais voir des individus censés sensés relayer des pétitions émanant de personnalités qu'ils jugeaient il y a peu répulsives (les Zemmour et autres Dupontaignant...) sur les réseaux dits sociaux ne laisse pas d'inquiéter.
Il sera toutefois intéressant de noter que les chefs de file des deux principaux partis populo-extrémistes de notre doux pays ne tirent pas leur épingle du jeu de la situation actuelle. C'est, du moins, ce que nous apprennent des sondages qui ne sont que ce qu'ils sont, la principale caractéristique d'une population étant sa versatilité.
Les plus optimistes d'entre nous se prennent à espérer en l'éclosion d'un monde différent, que l'examen de conscience qu'aura (qu'aurait ?) généré cette crise sans précédent de mémoire d'humanité : le renoncement au sacro-saint pouvoir de la finance mondialisée, la nécessaire - et vitale - autocritique quant à nos comportements de locataires d'une planète que nous et nos prédécesseurs laisserons dans un sale état à nos successeurs.
Un monde différent, humaniste, bienveillant, plus juste, naîtra-t-il de l'après virus, si tant est que l'on parvienne à en venir à bout ? Ou bien sera-ce l'avènement de régimes autoritaires, bien plus autoritaires que celui que nous connaissons, assimilé par certains, très nombreux, à une dictature, dont le chef, c'est leur vœu, mériterait une condamnation pour haute trahison et une décapitation place de la (mal nommée) Concorde ?
Si tout ce qui est excessif est réputé insignifiant, on notera toutefois que l'exaspération peut mener aux expériences politiques les plus dangereuses.
Pour apporter de l'eau à mon modeste moulin, on s'intéressera de près à l'examen de la situation et aux perspectives qu'elle peut induire qu'en fit l'autre jour à la radio un Boris Cyrulnik dont on ne peut dire qu'il est un dangereux exalté.
C'est là, sous le titre (sur lequel on peut cliquer)
L'après confinement selon Boris Cyrulnik : "on aura le choix entre vivre mieux ou subir une dictature."
Boris Cyrulnik |
2 commentaires:
Est-il utile de dire que je souscrit à cent pour cent?
J'avais déjà écouté Boris Cyrulnik sur la question abordée également hier dans la bonne émission "l'esprit public" de Emilie Aubry sur France Q.
Bonne semaine Silvano
Lu et approuvé !
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