Chantage : " Un bonbon ou un sort ! " |
Ne vous méprenez pas : il y avait parmi eux des élèves de la structure que j'ai à gérer acrobatiquement en ces temps de restrictions, et c'était jour d'Haloween, cette "fête" détestable importée des Etats Unis.
Les gosses étaient déguisés et m'ont apostrophé d'un "un bonbon ou un sort !" : je n'avais que des friandises mentholées à leur offrir. Je ne suis pas sûr d'avoir fait leur bonheur avec ces "Menthises" (pub gratuite).
Quoi qu'il en soit, j'ai été par le fait épargné et puis envisager l'avenir avec sérénité.
Pour le mauvais sort, j'ai eu mon compte l'été dernier : accident, escroquerie à la carte bleue heureusement compensée par ma banque, fautive en l'occurrence, et j'en passe.
Entendu dimanche, sur France Musique, un entretien avec l'écrivain Alain Mabanckou, dont le nouvel opus, Rumeurs d'Amérique (chez Plon), vaste tour d'horizon des Etats Unis d'aujourd'hui, est sorti cette année. Américains, votez,
exhorte-t-il !
Un long passage de l'entretien fut consacré à James Baldwin, qu'il admire, déplorant que La chambre de Giovanni, chef-d'œuvre s'il en est, se trouve relégué dans les rayons de "littérature gay", dont j'ai déjà dit ici (et je suis concerné) qu'il était inepte de cataloguer une œuvre sous prétexte qu'elle traite d'amours masculines ou, pire, que son auteur est réputé homosexuel.
Puisque le progrès, pour une fois heureux, en donne la possibilité, allez donc, je vous le conseille humblement, découvrir l'émission Musique émoi de dimanche dernier illustrée par les choix musicaux de Mabanckou, dont une extrait de la Rhapsody in blue jouée par J.-Yves Thibaudet (tiens, tiens !).
Je me procure Rumeurs d'Amérique dès que possible.
En librairie.
Un concert sans public pour cause de pandémie, selon notre humeur, malgré la gaieté de l'œuvre (et du pianiste, avec un "y", c'est notoire et sans problème), ce peut être lugubre.
Ici, Thibaudet en complicité avec l'excellent chef Gustavo Dudamel et le Philharmonique de Los Angeles.
Sous les dais blancs, les militaires. |
Bien que non-croyant, j'ai été bouleversé par l'attentat de Nice et me désespère qu'on doive en arriver là.
Les récupérations politiques n'ont pas tardé, venant de la droite se prétendant "républicaine" et de son extrême.
S'il est une valeur intangible, c'est bien la laïcité.
Souhaitons que le pouvoir actuel ne cède pas aux sirènes fascisantes qui ne feraient qu'envenimer la situation.
C'est mon point de vue.
Merci de ne pas en débattre en commentaires : Gay Cultes n'est pas un forum.
Apaisons-nous avec de la bonne musique et... un ange :
Apaisons-nous avec de la bonne musique et... un ange :
8 commentaires:
On parle beaucoup de liberté d'expression , mais jamais de fraternité ; pourtant la fraternité est aussi dans notre devise . Pardon , je me croyais sur un forum ...
Vous écrivez : "Bien que non-croyant, j'ai été bouleversé par l'attentat de Nice et me désespère qu'on doive en arriver là."
Auriez-vous pu écrire, bien que n'étant pas prof d'histoire géo en collège, j'ai été bouleversé par l'attentat de Conflans" ?
C'est curieux votre phrase, non ?
Xavier.
Silvano a parlé de notre devise ?
Xavier : je vous l'accorde, cette phrase est maladroite. La relisant hier, avant votre réaction, elle m'a dérangé. Ce ne serait pas honnête de la corriger après coup. Je suis bouleversé par l'attentat de Conflans, par celui de Nice et aujourd'hui même par celui de Vienne. Même si j'ai perdu la foi, j'aime, par exemple lors de mes voyages en Italie, entrer dans une église et m'y asseoir pour méditer.
(Défenseur de la laïcité dans sa conception française, je suis absolument partisan de la liberté des cultes.)
En fait, unnu a vu l'essentiel.
;)
Plaisanterie mise à part, votre billet semble rédigé sous le coup de l'émotion. J'étais également perplexe devant cette phrase, mais, ayant eu le plaisir de vous rencontrer et de discuter avec vous après une séance de dédicaces, je ne doute pas un instant de votre générosité.
Je vous absous.
:)
Merci de votre réponse
Xavier
Message personnel.
@Q. : c'est fait.
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