Cette fois, je me suis abstenu de commenter la campagne pour la présidentielle. Cocu du "et en même temps", je n'ai pas voté Macron. Dimanche soir, les jeunes que j'avais conviés à un raout électoral avaient voté Mélenchon. Ce n'était pas mon cas, car je trouvais éhontée la manipulation qui consistait à prôner le vote "insoumis" comme le seul possible pour éviter le duel annoncé. Au premier tour, on vote par conviction pour le candidat dont le programme correspond le mieux à ses idées. Parmi ces jeunes, il y avait l'ami aimable-aimant, bienveillant, qui ne cède en rien, malgré son choix, à la hargne des militants dont il n'est pas, il y avait un jeune gay joli et gentil, une insoumise "taubirienne" et un (le plus âgé) social-démocrate qui avait voté pour le président sortant.
Là où la stratégie LFI a (presque) fonctionné, c'est en produisant le très bon score de son candidat. Elle a cependant échoué à ramener la blonde fasciste à la troisième place, ce que j'avais pressenti.
À Paris, où je réside, le président-candidat arrive en tête, suivi par le "non-aligné" auquel je n'ai pu apporter mon suffrage : le personnage, malgré ses talents d'orateur (quel beau discours, dimanche soir !), est selon moi un politicien roublard comme tant d'autres, à l'égo surdimensionné. Sa position "pas une voix pour Le Pen" est d'une ambiguïté qui n'échappe à personne et l'on sait qu'une partie non négligeable de ses partisans (ce n'est pas le cas de mes partenaires de soirée dominicale) choisira, par détestation de Macron, le vote révolutionnaire pour la facho prétendument "dédiabolisée" qui s'exhibe avec ses chats. Une victoire de cette dernière, dorénavant appuyée par les suppôts de Z., Ciotti, Morano et consorts, serait un désastre ; la conflagration qui en découlerait plongerait ce pays malade dans le chaos. La victoire qu'on nous annonce "de justesse" de son adversaire ne résoudra rien pour autant : la détestation qu'il suscite en régions (où les jeunes, on le sait, votent davantage pour la fasciste) est annonciatrice de lendemains agités (euphémisme).
Quoi qu'il en soit, je voterai sans enthousiasme pour E. Macron au second tour. Vu le mode de scrutin, le retour de bâton risque fort de faire mal aux élections législatives qui suivront. Gouverner la France va devenir plus que jamais compliqué.
Je ne reviendrai pas sur le sujet, préférant me réfugier dans l'écriture, la musique et m'efforcer de rendre à ceux qui m'entourent tout l'amour dont ils veulent bien m'entourer.
5 commentaires:
J’espère , qu'un jour , nous n'aurons pas à choisir , au 2eme tour , entre l’extrême droite et l’extrême gauche .
Petite devinette : pour qui a voté Silvano dimanche dernier ?
Les Elections servent à donner l'illusion de la Démocratie.
Roger
@Roger : et l'absence d'élections ?
@uvdp : êtes-vous sûr d'avoir bien apprécié la situation ?
C'est quand même extraordinaire. Un papier de Silvano expliquant qu'il va voter surtout jamais pour Mélanchon et que comme il y a 5 ans finira par voter E. Macron. Je tends le même miroir à Macron pour le " un politicien roublard comme tant d'autres, à l'égo surdimensionné". Le 24 avril, je n'aurai qu'à penser "Manu Kinsey, Préfet Lallemant, j’emmerde les non-vaccinés, flat tax plafonné à 30% pour sans aucun problème glisser mon enveloppe vide dans l'urne. Je refuse l'abstention, j'ai toujours voté.
Enguerrand : les bulletins blancs et nuls ne sont pas comptabilisés. Vous votez donc Le Pen. Et vous orthographiez mal le nom du gentil Jean-Luc. Vous mélanchez tout, quoi !
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