Commentaire à chaud, rédigé après la projection :
C'est un centre fermé pour mineurs délinquants, plutôt clean, où deux voyous très très très méchants vivent une belle histoire d'amour. Mais comme ils sont très très très méchants, après s'être enlacés, voire plus, dans les toilettes, ils vont se battre violemment, puis se séparer et se retrouver dans un simili happy end en raccourci final. L'un des deux délinquants est interprété par Khalil Gharbia qui irradiait dans Peter von Kant de François Ozon, ce dernier ayant l'expérience nécessaire pour réaliser des films qui tiennent la route. Ici, le beau Khalil fait de son mieux pour irradier à nouveau, mais n'y parvient guère. D'ailleurs, on ne le voit même pas tout nu, c'est dire ! Il y a quelques jolies idées dans ce premier film du Belge Zeno Graton, et aussi quelques références : dans la manière de communiquer entre deux cellules (proprettes, les cellules, en Belgique !), on pense évidemment au Condamné à mort de Jean Genet. On peut se référer aussi au Téchiné de Quand on a dix-sept ans, si ce n'est que dans le film de ce cher André, on se bat d'abord, et on s'aime ensuite jusqu'à forniquer, ce qui nous vaut une bien sympathique scène de sexe entre deux jeunes gars très beaux gosses, également. Ici, ce qui me dérange (j'insiste sur le "me"), c'est qu'on ne croit guère à certaines situations : par exemple, devant leurs compagnons d'infortune qui ne sont pas des enfants de Marie, les deux garçons s'enlacent fougueusement, ce qui ne laisse planer aucun doute sur leur relation. Pas un lascar autour d'eux pour hurler au pédé, à réagir violemment, comme ce serait le cas dans ce type de milieu dans le premier centre éducatif fermé venu de notre côté de la frontière ! Bref, dispensable.
Khalil Gharbia et Julien De Saint-Jean |
3 commentaires:
Je m'y suis risqué. J'aurais dû tenir compte de votre avis !
Vous êtes durs à propos de ce film. J'ai déjà prévu de le revoir 2 fois.
De Télérama à l'Obs, les critiques sont partagées. Sur le site Allo Ciné, les spectateurs ont aimé. Pour moi, c'est toujours "bof". Frédo : jamais deux sans trois !
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