Hélas, face à moi, un hideux bâtiment de l’Éducation Nationale, sans couleur, sans âme, voie de garage pour "élèves en difficulté", comme on le dit pudiquement. Mais si je fais quelques pas et m'aventure sur le balcon, à droite un joli square fleuri et son kiosque à musique me sourient. Sur ma gauche, un monument célèbre fait la joie du provincial invité qui le photographie à travers les lauriers qui, l'été venant, renaissent fièrement, corolles blanches épanouies, butinées voluptueusement par abeilles et bourdons. J'ai vu ma première coccinelle de la saison : ah, petits bonheurs fugaces indispensables à mon humeur !
Ce soir, nous prendrons un "aperitivo" à la vénitienne (Aperol Spritz et tramezzini) à la fraîche. L'équipe de France ne joue pas : il n'y aura pas de ces clameurs à faire rentrer précipitamment les poètes dans leur coquille. Les relents de pizza américaine nous seront heureusement épargnés. Jusqu'ici tout va bien.
5 commentaires:
A nous deux, Paris !
Coucou silvano,
j'espère qu'aujourd'hui tout ira bien, encore. De mon côté, ce matin, j'attends le soleil.
Sandro :)
Il fait gris ce matin. Je croise les doigts pour votre apéritivo du soir. Vos billets d'humeur mettent du soleil dans mes matinées censées studieuses.
Une petite question : le Spritz se compose-t-il toujours d'apérol ?
@Jonas : non, on le confectionne aussi avec du Campari, raison pour laquelle, il faut toujours préciser. Mais les serveurs vous demanderont toujours "Campari ? Aperol ?". Personnellement, j'annonce toujours "Aperol Spritz". Le Campari est un peu plus amer.
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