De toutes les villes d'Italie que j'ai visitées jusqu'à présent, c'est la seule dont je ne suis pas instantanément tombé amoureux.
J'y séjournai pourtant dans un vieux palazzo récemment réhabilité, dont la salle de restaurant avait été une salle de concerts. La scène avait été préservée, où trônait un piano à queue désaccordé que l'hôte m'avait autorisé à martyriser. La pluie persistante d'un automne finissant avait assombri mon humeur ; je manquai de courage pour arpenter la ville dont je n'ai retenu que quelques images : une salle de ristorante aux murs ornés de photos jaunies, les saveurs de la cuisine locale - la vraie pasta al ragù - le Neptune callipyge puissamment érotique de la piazza du même nom et les sirènes aux tétons crachant leurs jets-d'eau (photo), la bibliothèque toute proche, une page manuscrite de Mozart au Musée International de la Musique et sa bibliothèque où l'on peut admirer la collection d'instruments anciens du Padre Martini...
J'étais parti seul, choisissant ma destination un peu au hasard.
Manquait sans aucun doute un compagnon apte à partager avec moi la découverte d'une cité dite "savante" qu'il me faudra retrouver un jour avec un tout autre état d'esprit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire