L'enfant ne pouvait réfréner ce tic nerveux, ces raclements de gorge lancinants qui l'épuisaient.
Il lui était impossible de maîtriser cette manifestation sonore de son mal-être.
Rien, ni les verres d'eau, ni le sirop à même le flacon, ne pouvait l'apaiser.
Celui que jamais on ne put appeler "papa" émit tout d'abord des grognements réprobateurs, car il était sacrilège de troubler aussi bruyamment la litanie des actualités que débitait le poste de télévision.
Brusquement, il se leva de son siège et, sans un mot, se dirigea vers le coin du salon où l'arbre de Noël brillait de tous ses feux.
D'un geste brutal, il mit à bas le sapin dont les boules d'or et d'argent se fracassèrent au sol en une multitude de minces éclats.
Il se tourna vers la mère, livide, soudain recroquevillée dans le canapé : "il est pénible, ce gosse !".
Puis il retourna s'asseoir tranquillement, indifférent aux sanglots de la mère et de l'enfant
De ce jour, le garçon n'aima plus jamais Noël.
4 commentaires:
Noël est la période où resurgissent les souvenirs. On préférerait que ce soient les meilleurs et non les détestables.
Quelle horreur ! J'espère que ce n'est pas autobiographique.
Une histoire d'ogre !
C'est le fils de Trump ?
Roger
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