Mathieu Riboulet - Photo de Renaud Monfourny, je crois. |
L'écrivain Mathieu Riboulet est mort le lundi 5 février. C'est un billet du trop rare Celeos (Véhèmes) qui me l'a appris hier. J'ai aussitôt téléphoné à une amie comédienne de très grand talent qui le connaissait et m'en avait longuement parlé lors d'un déjeuner d'hiver, de ceux qui vous réchauffent le cœur, où l'on parle de nos passions, de nos engouements, où l'on se recommande tel ou tel ouvrage, rares et vrais moments de partage.
Publié par les très exigeantes éditions Verdier, c'est le récit Les œuvres de miséricorde que je me procurai après cette conversation, pour recevoir l'une de ces gifles littéraires qui vous font hésiter - si ce n'est renoncer - à reprendre la plume, une langue mordante, sèche, tranchante comme une lame acérée, mais poétique aussi.
À mon amie, hier, je citai cette phrase du disparu que j'avais découverte, peu avant, sur le site du journal La Montagne : "Je suis désormais, comme nombre d'entre nous, très au-delà de l'accablement en ce qui concerne notre époque".
Elle me répondit, riant à demi : tout le monde n'a pas la chance de savoir, comme toi, user de simulacres pour survivre dans cette époque.
J'ai compris qu'il lui arrivait encore de parcourir ces pages.
* L'amant des morts est le titre d'un roman de Mathieu Riboulet publié également par les éditions Verdier.
2 commentaires:
Je n'ai lu que "Lisières du corps" que j'ai trouvé fulgurant. Ça ne commente pas beaucoup ce genre de billet. J'espère que vous ne vous découragez pas.
Non, Alex, je persisterai.
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