Libération
Un coup au cœur me fut asséné par la découverte de Cremona, que je visitai mercredi 25 avril, jour de commémoration de la libération de cette ville en 1945. Vous savez, quand, comme chez nous en France, pullulaient les résistants, ici dénommés "partigiani".
C'est au son d'une fanfare que j'arrivai le centre historique.
J'aime beaucoup ces formations italiennes que l'on fait jouer pour les événements heureux et malheureux. A Palerme, j'avais suivi l'une d'elles à travers les ruelles : la musique se voulait entraînante mais on y percevait aisément des accents lugubres.
Celle que j'ai entendue à Crémone était plus joyeuse, un peu plus militaire aussi : on rendait hommage aux "partigiani", dans cette partie de l'Italie où la bête immonde ne s'est jamais aussi bien portée.
Lors de cette visite, j'ai assisté, dans un parc public à un rassemblement de l'Arci, une association qui combat le fascisme : contre les avatars actuels de l'idéologie mussolinienne, ces braves gens ont fort à faire.
L’œuvre de Giuseppe Pellizza da Volpedo, toujours douloureusement symbolique. |
Gloires locales (entre autres)
Bien sûr, Cremona est, pour tous, la ville du violon et des grands luthiers, dont Stradivarius et Guarnerius, lequel fut à l'origine d'une véritable dynastie.
C'est à Crémone que naquit, en 1567, l'immense compositeur Claudio Monteverdi.
Plus près de nous, la ville donna au cinéma le magnifique acteur Ugo Tognazzi et à la chanson italienne sa "star" incontestée, Mina Mazzini, qui, née près de Varese (en Lombardie également), grandit à Crémone et y produit ses premières vocalises.
À 78 ans, Mina continue d'enregistrer bon an mal an des albums qui ont toujours un immense succès.
Monteverdi, buste en bronze (Rei Momo) |
Le violon, Ugo Tognazzi... |
et Mina ! |
Enfin !
Au hasard de mes déambulations, l'apparition miraculeuse de cette affiche.
Le film de Bertolucci a donc été restauré par la Cinémathèque de Bologne dont on connaît l'efficacité en la matière.
Ce qui laisse augurer une reprise en salles chez nous, et, sans doute, une sortie sur support numérique.
La piteuse copie que j'ai pu voir en 2016 à la Cinémathèque française ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
L'extraordinaire, c'est que le film, malgré les scratches, les boursouflures, zébrures et autres poussières, poils et cheveux, avait gardé toute sa force.
J'ai hâte de le revoir enfin débarrassé de toutes ces impuretés.
Ah si ! |
6 commentaires:
novecento est disponible en bluray depuis un moment déjà...
Oui, effectivement, Pepito : il existe un bd import anglais sorti en 2016 qui ne propose pas de vo.stfr et un bd US mais région A (sans stf non plus).
De plus, je ne pense pas qu'il s'agisse de Blu-ray issus de la restauration 4K. Le film nouvellement restauré a été montré à Venise lors de la dernière Mostra, et, je l'apprends trop tard, à la Cinémathèque française le 8 mars dernier avec des sous-titres français.
C'est cette version que j'attends.
il me semble que mon édition est italienne... sans stfr(xyz) mais chi se ne frega ? :)
mais effectivement, ce ne doit pas être une copie de la restauration...
lz peoblème avec les restaurations c'est qu'elle ne profitent que rarement de diffusions opitamles... si c'est pour être projeté au MK2 beaubourg, merci bien... mon écran perso est aussi grand...
@Pepito : effectivement, une reprise au Max Linder, par exemple, serait idéale. J'ai la chance de voir mes films en vidéoprojection avec un système bien paramétré. D'où mon enthousiasme pour la restauration de films qu'on ne pouvait plus voir dans les meilleures conditions.
Pour les sous-titres, sur un film de cette durée, je préfère.
Quant à moi, pendant ces dernières vacances avant l'Examen, j'étais dans les Dolomites pour des escapades assez sportives.
Jules
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