Le journal quotidien - non hétérophobe - de Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
jeudi 16 décembre 2021
Ils sont partout
Stephen Sondheim et Leonard Bernstein en 1965
J'écrivais hier tout le bien que je pense de la nouvelle version de West Side Story par Steven Spielberg (qu'on ne prononce pas Chpielberg, mais comme c'est écrit : de rien.). On notera que c'est un trio LGBT qui est à la base de la comédie musicale : Sondheim, qui en est l'auteur et qui vient de disparaître était gay, Arthur Laurents (livret) aussi et Bernstein, le compositeur, était bisexuel. Ajoutons à cela que ces trois artistes, auteurs de ce drame opposant des Portoricains à des blancs d'origine polonaise, étaient des juifs gays. Voilà de quoi narguer en société les pourfendeurs du cosmopolitisme et du métissage culturel. Stephen Sondheim fut surtout un formidable compositeur de titres devenus des standards et renouvela le genre "musical". Ces dernières années, il formait un couple (marié) avec le chanteur et acteur Jeffrey Romley, de 50 ans son cadet !
Ci-dessous, la version très émouvante de la chanson de Sondheim Losing my mind, de la comédie musicale Follies, par Jeremy Jordan :
Stephen Sondheim | Photo : Fred R. Conrad/NY Times
Pour West Side Story l'original (the one and only) il y a 2 autres gays, l'un juif et l'autre pas,qui ne sont pas cités. Jérôme Robbins (vrai nom Rabinovitz) chorégraphe ET réalisateur de West Side Story (l'oscar du meilleur réalisateur ce fut et lui et Robert Wise)avait comme amant, à la fin des années 40, "le plus bel homme du monde (dixit les gazettes de l'époque)l'unique et magnifique Montgomery Clift. A cette époque Robbins buttait sur la thématique d'une histoire d'amour contrariée à la Roméo & Juliette située à New York. Ce fut Monty Clift qui suggéra à Robbins de situer l'histoire parmi les bandes territoriales et rivales de New York.
Pour ce qui relève du métissage, vous avez 100 fois raison surtout pour ce qui relève de l'histoire de Broadway. Que serait Broadway sans les juifs immigrés à présents à tous les niveaux ? Producteur : Flo Ziggfeld (et ses fameuses Follies dont Stephen Sondhein rendra hommage avec sa création musicale "Follies", auteurs : Richard Rogers & Oscar Hamerstein, Irving Berlin, Jérôme Kern, Harlod Arlen (le magicien d'OZ, c'est lui), George Gershwin et plus proche de nous feu le génial Steven Sondhein, Interprètes : Sophie Tucker, Ethel Merman ou l’inouïe Barbra Streisand. Enfin, Broadway a toujours été le refuge des homosexuels mâles de tous les USA, le seul endroit à New York où on leur foutait la paix.
2 commentaires:
Noi siamo ovunque, da sempre, caro Silvano!
Bonjour Silvano,
Pour West Side Story l'original (the one and only) il y a 2 autres gays, l'un juif et l'autre pas,qui ne sont pas cités. Jérôme Robbins (vrai nom Rabinovitz) chorégraphe ET réalisateur de West Side Story (l'oscar du meilleur réalisateur ce fut et lui et Robert Wise)avait comme amant, à la fin des années 40, "le plus bel homme du monde (dixit les gazettes de l'époque)l'unique et magnifique Montgomery Clift. A cette époque Robbins buttait sur la thématique d'une histoire d'amour contrariée à la Roméo & Juliette située à New York. Ce fut Monty Clift qui suggéra à Robbins de situer l'histoire parmi les bandes territoriales et rivales de New York.
Pour ce qui relève du métissage, vous avez 100 fois raison surtout pour ce qui relève de l'histoire de Broadway. Que serait Broadway sans les juifs immigrés à présents à tous les niveaux ? Producteur : Flo Ziggfeld (et ses fameuses Follies dont Stephen Sondhein rendra hommage avec sa création musicale "Follies", auteurs : Richard Rogers & Oscar Hamerstein, Irving Berlin, Jérôme Kern, Harlod Arlen (le magicien d'OZ, c'est lui), George Gershwin et plus proche de nous feu le génial Steven Sondhein, Interprètes : Sophie Tucker, Ethel Merman ou l’inouïe Barbra Streisand. Enfin, Broadway a toujours été le refuge des homosexuels mâles de tous les USA, le seul endroit à New York où on leur foutait la paix.
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