Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 8 juillet 2024

Le "Napoléon" d'Abel Gance

 On sait que Beethoven, admirateur de la Révolution française, dédia initialement sa 3ᵉ Symphonie "Héroïque" à Bonaparte. Quand il apprit que le général se faisait sacrer "empereur des français", il déchira la page de garde du manuscrit sur laquelle il avait écrit sa dédicace. Comme le génie de Bonn, je n'ai aucune espèce d'admiration pour les tyrans, quels qu'ils soient. Notre bien-aimé Napoléon mit l'Europe à feu et à sang et plaça sa famille et ses proches à la tête des états conquis à coups de canons, envoya à la mort des centaines de milliers d'hommes au cours des guerres napoléoniennes.
Selon la Fondation Napoléon, peu suspecte de malveillance : 

  • 439 000 soldats et officiers originaires de France sont morts des combats ou à l’hôpital ;
  • Le nombre de 706 000 correspond aux pertes incertaines (prisonniers, rayés, déserteurs, etc.) dont la situation réelle n’a pas été portée sur les registres. Houdaille estime que 300 000 à 350 000 hommes seraient rentrés dans leurs foyers après 1815, sans que l’administration militaire les enregistre.

    Le nombre de 900 000 à 1 000 000 tués constituerait donc le bilan de 15 années de conflit. Peut être établie une moyenne de près de 75 000 tués par an, en notant que les années 1812-1814 furent les plus mortifères, avec près de 50 % des pertes.

    Pour les armées étrangères,
    le total de leurs pertes serait supérieur. Les écarts vont de 1 million à plus de 2,5 millions. Un bilan médian peut être défini autour de 2 millions.

Pépite !

Présentation du film au Grand Théâtre d'Antibes dans les années trente.
La salle devint le Cinéma Palmarium évoqué dans le célébrissime roman
Tombe, Victor !
C'est au Palmarium que Victor et Paul assistent à une projection du film de René Clément Plein Soleil.

NOTA BENE (lundi 14 h 10)
Le film d'Abel Gance sera projeté le dimanche 21 juillet dans mon cinéma parisien préféré,
le Max Linder Panorama
Première partie (3 h 51) à 14 h 30
Deuxième partie (3 h 27) à 19 heures.
Cartes illimitées acceptées pour chaque séance.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Un filme épique du génie Abel Gance en hommage du grand Napoléon. Excellente restauration du film.

Silvano a dit…

Prénom, svp.

Claude a dit…

Pourquoi ce personnage qui mit l'Europe a feu et a sang fascine t-il toujours
autant?
Le sinistre petit caporal autrichien, lors de sa visite dans Paris déclarée ville
ouverte vint même au Panthéon se recueillir sur son tombeau, fasciné qu'il était
par ce tyran! on connaît la suite (la défaite de Stalingrad)
Pensons plutôt a Cambacérès, qui fut l'instigateur du code civil (dit code Napoléon) et qui, vraisemblablement était attiré par les garçons, les lois étant
favorables a cette époque...
Cela dit, ce film est un monument du patrimoine cinématographique français et
Abel Gance un grand du cinéma.

Silvano a dit…

Claude : vous surlignez ce que j'ai écrit dans le premier paragraphe.