Détestez la mauvaise musique, ne la méprisez pas. Comme on la joue, la chante bien plus, bien plus passionnément que la bonne, bien plus qu’elle s’est peu à peu remplie du rêve et des larmes des hommes. Qu’elle vous soit par là vénérable. Sa place, nulle dans l’histoire de l’Art, est immense dans l’histoire sentimentale des sociétés. Le respect, je ne dis pas l’amour, de la mauvaise musique n’est pas seulement une forme de ce qu’on pourrait appeler la charité du bon goût ou son scepticisme, c’est encore la conscience de l’importance du rôle social de la musique. Combien de mélodies, de nul prix aux yeux d’un artiste, sont au nombre des confidents élus par la foule des jeunes gens romanesques et des amoureuses.
Marcel Proust (Les plaisirs et les jours - 1896)
Ne méprisons pas la "chanson populaire" : qu'on le veuille ou non, elle est un point de repère de notre vie, même si l'on est davantage sensible aux œuvres des grands de la musique.
Dalida à l'Olympia (chanson créée en 1974)
La chanson populaire peut confiner au chef-d'œuvre, non ?
4 commentaires:
Une saveur à la Maritie et Gilbert Carpentier; j'avais 11 ans.
Lecteur fidèle, je pense que vous préférez "Il venait d'avoir 18 ans".
Croyez-le ou non, je suis ému aux larmes chaque fois que j'écoute cette chanson, en français ou dans sa version italienne... et ça persiste depuis 50 ans.
Certes, mais ce "Gigi" est une vraie bonne chanson.
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