Le journal quotidien - non hétérophobe - de Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007. Photo en-tête Mina Nakamura "La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
vendredi 15 août 2025
Revoir Nuovo Olimpo, réécouter Mina
La très belle chanson de Mina en point final d'une histoire bouleversante
Difficile d'être objectif quand, c'est mon cas, on aime passionnément Rome, le cinéma italien, Anna Magnani, la grande chanteuse Mina (ah, la chanson Povero amore, en point final !) et la "pasta" que l'on déguste dans les "trattorie" bruyantes et chaleureuses du Trastevere. Le film use de ces ingrédients en agréables clichés. Tout le scénario repose sur un rendez-vous manqué qui va hanter douloureusement les deux principaux protagonistes tout au long de leur vie. Des "années de plomb" à nos jours, ces deux hommes faits pour s'aimer ne pourront s'accomplir, séparés, dans leur existence, malgré leur réussite sociale. Le film d'Oztepek, cinéaste très inégal, nous touche, cette fois, car l'amour, qu'il soit homosexuel ou autre, est universel. Il y a quelques grands moments : la rencontre, les premiers enlacements filmés avec pudeur (on n'est pas dans "Elite"), et, vers la fin du film, la réaction de l'épouse de Pietro qui comprend la douleur de l'homme qu'elle aime et qui n'a jamais été tout à fait sien. Il y a quelques maladresses et imperfections (le maquillage des acteurs "vieillis"), mais aussi une belle interprétation, dont ces deux beaux Italiens bouleversés, bouleversants. On peut déplorer que Netflix ait si mal défendu ce film qui, sans atteindre jamais au chef-d'œuvre, mérite mieux que cette diffusion quasi confidentielle. Nuovo Olimpoest visible sur Netflix.
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